ENQUETE DU COLONEL HERMINE AU TEXAS

 


Je m’appelle Hermine.

J’ai 38 ans.

Je suis une jolie beauté scandinave.

Je suis une brune aux yeux verts. J’ai des pieds fins et latins, des jambes longues bronzées, musclées qui inquiètent par leur perfection. Mes hanches s'incurvent et délimitent le ventre plat, délicieusement renflé autour du nombril, les hanches sont larges et rondes, mais sans lourdeur. La taille est affinée. Les seins parfaits intégralement bronzés sont un peu volumineux mais fermes, et leurs pointes marron clair, toujours dressées, cernées par une large aréole marron attirent le regard. J’ai une peau lisse et patine. Finition parfaite, un seul grain de beauté entre mes superbes seins. De longs cheveux plats blonds flottant comme des algues, battent mes épaules rondes et gracieusement athlétiques. Je suis intégralement bronzée. Mes yeux verts limpides s'allument, ma bouche charnue se fend. J’ai des sourcils bruns bien dessinés et des lèvres pulpeuses. J’ai de longs doigts fins et de belles mains. Je fais du 85B de poitrine, 56 de taille, 90 de hanches, 1,72 m.


ENQUETES DU COLONEL HERMINE AU TEXAS


12 juin

Je suis colonelle de gendarmerie royale de l’île Port Vénus, en Europe, détachée auprès des services de la police de l’Etat du Texas, pour deux mois. Ma fille Pénélope, qui me ressemble, âgée de 18 ans, 1,70 m, est arrivée, il y a une semaine, chez une de mes correspondantes.

Je débarque à l’aéroport régional, car je suis affectée auprès des gardes des parcs nationaux. J’aime la nature, les chevaux que je monte et le contact humain.

Pénélope, ma Penny, doit venir me chercher.

C’est ma supérieure, l’officier de liaison Aimée, une Française qui vit ici depuis de nombreuses années, qui m’accueille dès ma descente d’avion. J’ai encore le décalage horaire dans ma tête. Il n’est que 8 heures du matin, heure locale. Le long voyage aérien m’a permis un peu de dormir. Aimée est une séduisante beauté brune, 1,68 m, 40 ans, aux cheveux mi-longs, en uniforme et bottes, chapeau.

Je suis vêtue de mon tailleur pantalon blanc sur mon chemisier noir, cachant ma luxueuse lingerie, chaussée de mules blanches à petits talons, les cheveux libres, fardée, parfumée, avec mes lunettes de vue.

Alors que Pénélope se trouve sur le trottoir du hall arrivée, un 4x4 noir s’approche d’elle, mais une patrouille de la police de l’aéroport la dissuade. Le 4x4 repart dans la circulation.

Aimée est aussitôt prévenue. Nous quittons rapidement l’aéroport, avec une voiture de location, une Chevrolet Cavalier. Une Chrysler Concorde du FBI de Houston nous suit discrètement. Une Lincoln Versailles nous ouvre la route, avec les policiers en civil de la police de l’Etat du Texas. Toutes sont immatriculées au Texas.

Une enquête est ouverte sur la présence du 4x4 à l’aéroport.

Penny se console dans mes bras, à l’arrière, en pleurs. Jamais personne n’a osé s’en prendre à elle. Elle est vêtue d’un chemisier blanc et d’un jean, chaussée de bottes à petits talons, d’un chapeau et coiffée d’une queue-de-cheval, une vraie Texane.

Nous rejoignons le domicile d’Aimée, à proximité du centre-ville, à une demi-heure de route de l’aéroport.

La Concorde du FBI stationne devant l’allée.

Une séduisante rousse, aux cheveux mi-longs, 1,80 m, 40 ans, en tailleur pantalon bleu sur un chemisier blanc, chaussée d’escarpins blancs à petits talons, en descend, laissant seul un autre agent. C’est un bel étalon brun barbu, 40 ans.

- Excusez-moi de vous déranger, colonelle Hermine Shawn Prudence Van Châtel, je suis l’officier Val, du FBI de l’Etat du Texas. Je ne vais pas demander votre aide, sur un réseau de jeunes filles, de l’âge de votre Pénélope, entre l’Etat du Texas et le Mexique, la Floride et peut-être en Europe, dirigé par un certain Marquis de Bon Plaisir, c’est son pseudo, lors de ses appels et ses messages. Hors, il semblerait que ce Marquis soit originaire de votre île.

- Cela ne m’intéresse pas. Je suis ici en détachement, non pas pour enquêter. Je trouverais l’auteur de ce petit jeu moi-même. J’aurais l’aval de mes supérieurs. Pour l’instant, j’ai besoin de repos ainsi que ma Pénélope. Autre information, je suis une branche éloignée de la famille royale qui dirige l’île. J’ai perdu mon chéri, deux ans après la naissance de ma Pénélope. Ce sera tout pour l’instant, Val.

- Bien, Shawn, tu ne pourras pas retrouver ton auteur, sans mon aide, ni de l’officier Aimée, ni des agences fédérales, ni des autorités Mexicaines. Je connais comment tu travailles. Comme étrangère, tu auras toutes les chances de te faire repérer, même déguisée en Texane. Shawn est un prénom commun aux Etats-Unis. Mais le fait que tu sois une femme, augmente tes chances que l’auteur s’en prenne à toi aussi.

- Val, je me repose. On se revoit pour le souper ici ou à tes bureaux. J’ai mon insigne sur moi, pas d’armes, mais je sais m’en servir. Si le prince Dan veut nuire à mon détachement, il le fera et me fera renvoyer, pour divers motifs.

- Prince Dan, tu le connais. Tiens, une photo récente avec une demoiselle qui ressemble à ta Pénélope, une certaine Patricia Shawn DeVille, une amie du prince. Nous savons s’il y a un lien de parenté entre les deux.

- Patricia Shawn DeVille inconnue pour moi, je n’ai eu que Pénélope. Une sœur jumelle ce serait impossible pour Pénélope.

- Je te laisse. Tu dois avoir les idées claires, restaure-toi, repose-toi. J’ai une équipe en surveillance non loin d’ici. Peu de personnes savent ta présence au Texas.

Je me douche longuement, repensant aux phrases de cette séduisante Val. Le prénom Patricia ne me dit rien, mais un vague souvenir d’un prénom similaire m’évoque ma grossesse de Pénélope. En effet, j’attendais des jumelles, mais la seconde jumelle serait décédée. Le mystère s’épaissit.

Au déjeuner, vêtue d’un chemisier rouge et noir, d’un jean, de mules blanches à petits talons, maquillée, avec mes lunettes de vue, Aimée m’annonce :

- Dit, au fait, tu dragues Val. Elle te connaît assez bien.

- Désolé, je ne mélange jamais travail et plaisir. Val n’est pas pour moi. Elle me plait, sans plus. Patricia m’est inconnue, c’est tout.

- Je te taquine. Ta Penny est sublime, elle a un chéri.

- Non, Aimée, je suis célibataire et j’aide souvent ma maman dans ses enquêtes, dit Pénélope. Patricia, si c’était ma sœur jumelle, je l’adopte.

- Ce n’est pas ta sœur jumelle, malgré la ressemblance, dis-je, un peu embarrassée. J’ai eu que toi avec ton père, le célèbre Baron Octave Van Châtel DeVille. Tout est noté sur tes documents administratifs. Jamais ni moi ni toi Penny seront princesses sur l’île, pour diverses raisons.

- On se fait une virée dans les ranchs. J’ai envie de galoper, dit Pénélope. Tu m’avais promis.

- Je vais voir. Laisse-moi trois jours pour me remettre et nous irons chercher un ranch.

L’après-midi, je fais une longue sieste, un peu agitée, par des mystérieux souvenirs du baron, du prince et de la famille royale de l’île, qui me connaissent bien.

Penny vient me voir en pleurs.

- Maman, je n’ai plus la bague que tu m’as offert. Je l’ai perdue.

- Ta bague avec le saphir, gravée à tes initiales et le blason, offerte par Octave. Cherche bien, elle doit être dans ta chambre.

- Non, je crois qu’elle a glissé dans l’arrière du 4x4, lorsqu’un des hommes a tenté de m’enlever.

Je vais me lever. Mets ton application que je t’ai installée, pour repérer ta bague, ma chérie.

En effet, le 4x4 a rejoint la frontière proche du Mexique. La localisation de la bague le confirme.

- Aimée, j’ai besoin de toi.

- Oui, j’arrive.

- Toi, tu devrais te recoucher. Tu es encore endormie.

- Penny, montre-lui l’information. Contacte Val s’il te plait. On doit retrouver ta bague, ma Penny.

Il est 15 heures, heure locale.

Val me contacte par le téléphone d’Aimée.

- Tu es sérieuse, Shawn. Le 4x4 appartient au Marquis ou à un de ses complices. Donc, une livraison est en cours. Il n’a pas ta Penny mais un autre jeune fille. Nos collègues Mexicains vont se renseigner.

- Sans sa bague, Penny ne peut être reconnue comme ma fille. J’en porte une aussi.

- Nous allons suivre ce 4x4 de jour comme de nuit. Repose-toi. Au fait, Patricia fait une soirée d’œuvres de charité pour MBP DeVille, dans un ranch à trois heures d’ici. Elle s’occupe des chevaux abandonnés, ou égarés. Elle a horreur de monter à cheval.

- Je préfère rester chez Aimée pour l’instant. Je ne veux plus entendre parler de cette Patricia, Val.

- Tu as des soucis, ma belle. Tu cherches un chéri pour toi et aussi pour ta Pénélope.

- Ce sont mes affaires privées. Je suis ici pour me détendre.

Val raccroche.

Vers 22 heures, alors que j’ai survolé le journal local avec le couple Dan et Patricia en une, Aimée me réveille.

- Shawn, regarde ce sont les informations locales, Patricia en robe de soirée.

Je suis subjuguée par une telle beauté. Si c’est la sœur jumelle de Pénélope, elle a hérité de ma beauté. Sa robe bustier noir met en valeur son corps aux mensurations de mannequin, avec son chignon.

- Messieurs et mesdames, ce soir, MBP DeVille met aux enchères ses dernières acquisitions, trois étalons sauvages, cinq juments et trois poulains provenant de nos dernières sorties. J’ai baptisé un des poulains, Shawn. J’espère que Shawn se reconnaîtra, il me manque. Shawn, si tu m’entends, bienvenue au Texas. Regardez, cette superbe bague que je porte, un saphir incrusté d’un diamant. J’en ai reçu une seconde aujourd’hui. Elle porte les initiales P V D, avec un superbe blason. J’ignore son propriétaire. Si son propriétaire reconnaît cette bague, je lui remets en main propre, contre un superbe cadeau. Je vous donne mes coordonnées hors antenne pour la récompense.

Je suis embarrassée de voir que la bague de ma Penny se trouve avec Patricia. Je ne dis rien.

Je mémorise le numéro de téléphone et l’adresse du site.

Pénélope descends de la chambre.

- Maman, c’est ma bague. C’est une voleuse.

- Du calme, nous allons utiliser Barbie et son van, pour Patricia.

- Barbie et son van, mais ce n’est plus de mon âge, dit Penny, songeuse.

- Tu as raison, ta fille a fini de jouer à la poupée, dit Aimée.

- Tiens, disons que nous allons offrir la collection complète d’une Barbie, d’un van, de chevaux et d’accessoires, à Patricia. Cela lui rappellera des souvenirs d’enfance. Il se fait tard. Demain, je veux être vers 8 heures, au ranch, mais avant il me faut une boutique de jouets.

- Tu trouveras ton bonheur, Hermine, il y a au moins trois, dit Aimée. Je mets Val sur le coup.

- Ne t’inquiètes pas, tu me réserves une Versailles, le FBI n’aura qu’à me suivre.

- Ce sera fait, une réservation et demain, elle est ici, dit Aimée.

- Donc, finies les vacances, ma maman, dit Pénélope. Tu enquêtes.

- Non, juste pour ta bague et le reste, c’est le FBI qui s’en charge.

Je dors un peu mieux. Je prépare mon plan. J’ai mis mon pyjama fuchsia, pour dormir.


13 juin

Vers 7 heures, j’émerge de ma nuit réparatrice. Je descends préparer le petit déjeuner.

Je rêve, ma Versailles est déjà là, avec une remorque à les chevaux fixée à l’arrière.

Je dois m’habiller en cow-boy, jean, chemisier, bottes et chapeau. J’ai tout ce qu’il faut.

Aimée me rejoint. Elle est déjà habillée, en cow-boy, elle aussi.

- Superbe, ton pyjama fuchsia, tu as bien dormi, ma belle, dit Aimée. Val a fait un dossier complet sur ta Patricia. Dis donc, elle a une vie très confidentielle. Il faut passer par les services officiels de ton île, pour y accéder.

- Patricia est sous la protection des gardes royaux, plus le service de protection du prince. Elle a des privilèges. Nous verrons. Penny, tu viens.

- J’arrive, dit Pénélope, déjà habillée, douchée, avec une queue-de-cheval, assortie à une chemise noire, un jean et des bottes.

- Maman, tu t’habilles toi aussi. On prend la voiture de Barbie Texane.

- Oui… Regarde, on se fond dans le décor. Mais pour transporter deux chevaux à l’arrière, je n’aurai pas assez de puissance. Il me faut un 4x4 plus puissant.

- Pas souci, mes amis du ranch situé à une heure d’ici, peuvent t’en mettre un en échange de ta Versailles, si tu veux, ma belle.

- D’accord, déjeunons, nous peaufinerons ensuite.

On frappe à la porte. Je vais ouvrir.

Je suis sous le charme d’un séduisant étalon brun, musclé, 1,90 m, 30 ans, un pur Texan, en costume.

- La pin-up Hermine a besoin de son escorte, dit en me toisant de la tête aux pieds, ou dois-je dire Barbie saut du lit, en fuchsia. Je suis Beau, l’agent spécial affecté aux affaires financières auprès de Barbie.

J’éclate de rire. Tu me dragues. Tu ne me connais pas.

- Bien, Beau, Barbie va se changer et nous allons au ranch où a eu lieu la vente MBP DeVille. Tu m’escortes, bel Adonis.

- Bottes roses, chemisier rose et dessous roses, ma princesse, dit Beau, en voulant m’embrasser.

Pénélope s’insère entre nous deux.

- Les amoureux, on verra plus tard. Fini ton petit déjeuner, maman, pour Beau, un grand verre de jus de fruit frais, des viennoiseries. Je suis Pénélope, sa fille. Donc, elle est une maman célibataire.

- Je plaisante, dit Beau. Je ne peux deviner ce que cache ce pyjama.

Je déjeune et je file me doucher rapidement. Je choisis ma tenue. C’est un chemisier blanc sans manche, un jean et des bottes de cow-boy, que Penny m’a acheté, mon chapeau. Ma queue-de-cheval, maquillée, parfumée, mais je ne porte pas mes lunettes de vue, mais des lunettes de soleil adaptées à ma vue.

Je descends, Beau est encore là, Val l’a rejoint, en tailleur avec une jupe ample marron, sur un caraco blanc, en bottes.

- Barbie cow-boy, tu es resplendissante, dit Val, en me faisant la bise. Toi, Beau, pas touche à ma Barbie.

- Bon, j’ai un 4x4 au ranch qui t’attends. Des hommes vont faire le transfert de la remorque, dit Aimée.

- Désolé, Barbie et ses amies nous le ferons toutes les quatre, à moins que Beau veuille m’aider. Les cadeaux sont déjà là, en route, vers ce ranch.

- Dis donc, le ranch est à 6 heures de route, donc 8 heures avec ta Versailles, dit Val.

Nous faisons l’échange et en moins de 6 heures, en respectant les vitesses, on peut y arriver.

- Tu es une escorte sans sirène de l’Etat du Texas. Le shérif du comté t’attends au ranch de l’enchère MBP, dit Val.

Arrivées au ranch des amis d’Aimée, à une heure de route, je découvre le superbe 4x4 à double cabine, plus une benne avec des cadeaux de Barbie déjà livrés. J’ai appris quelques expressions Texanes et j’ai pris l’accent Texan pour faire plus véridique.

Nous faisons le transfert de la remorque, à nous quatre. Beau regarde les hommes du ranch passer les billets entre eux. En moins d’un quart d’heure, la remorque est en place.

- Tu as fait cela tout le temps, Hermine, Shawn, dit Val.

- Oui, championne internationale d’équitation, en dressage et saut d’obstacles, cela me connaît. Je le faisais souvent seule ou avec un des perdants du concours. Patricia a horreur des chevaux, je vais la dresser à monter, cette future princesse.

Nous montons dans le 4x4.

Je suis à la place du conducteur et je fixe du regard Beau :

- Alors, Barbie et ses amies ont fait le boulot. Tu sembles surpris de ta Barbie.

Un des hommes vient vers nous avec un chapeau en main.

- Bel Apollon, que me veux-tu, me prendre, passe ton chemin, dis-je, en lui faisant un sourire. Beau, pas touche à Barbie.

- Non, voici les gains des paris, 300 plus un supplément, sur ton secret.

- 300, mais mon secret reste un secret. Je veux 800 pour mon secret.

- Nous n’avons pas cette somme.

- Désolé, tu as droit à une bise de ma part. Tu vas les rendre jaloux. Il risque de pleuvoir. Je mets le cap vers le ranch.

Je lui fais la bise. L’homme n’en revient pas, même Beau.

Nous roulons vers le ranch, une pluie commence mais elle s’arrête à une heure de route du ranch.

L’entrée du ranch est sous bonne garde, la police de l’Etat du Texas et celle du comté, sont déjà là, plus des agents du FBI et d’autres agences fédérales.

Une séduisante blonde aux cheveux courts, 1,70 m, en uniforme, me fait stopper.

- Désolé, pas de transports de chevaux, si tu viens chercher un des lots, belle demoiselle. Je suis l’officier Chantelle du comté.

- Colonelle Hermine, voici Aimée, ma fille Pénélope, j’ai Val et Beau avec moi. Je viens voir Patricia, pour affaires et comme voleuse d’une bague.

- Bien, laissons passer le cortège, dit Chantelle au barrage routier qui s’ouvre.

- Bien, Patricia ne pourra s’enfuir, dis-je pensive.

- Son hélicoptère Ecureuil est sous bonne, dit Aimée. Le FBI et les autorités fédérales ont saisi des documents sur leurs enquêtes.

Nous descendons dans la cour, sous bonne garde. Patricia a abandonnée sa robe de soirée pour un tailleur avec jupe droite noir, bas noirs, sandales noires à talons de dix centimètres, les cheveux libres mi-longs.

- Tiens, la belle de Vénus, en compagnie de sa protégée. Tu as une amie gouine aussi, dit Patricia en me toisant. Oui P D V pour Protégée du Droit de Vénus, tout un programme.

- Patricia, où avez-vous eu cette bague de P D V ? dit Val, tout en lui passant les menottes dans le dos.

- Toi, tu n’as pas à me menotter. Marquis, Prince va te rappeler à l’ordre. Les lois de Vénus s’appliquent à ce ranch, propriété du Prince.

- Tiens, Prince Dan a un droit sur ce ranch. Les lois Texanes s’appliquent ici, pas celle de ton île, Patricia la fausse sœur de Pénélope. Un test ADN prouvera la vérité. Une DeVille qui n’a pas le courage de la vérité. Dan te protège. Mais tu es sa complice de ses délits.

- Quels délits, ceux de te voir ignorer mes lois. Tu n’es pas mieux que la reine, que toutes ces dames de ton âge.

Pénélope lui donne une gifle.

- Cela c’est pour avoir insulter un officier de gendarmerie. Future princesse, le droit n’est pas un jeu, dit Pénélope.

- Je t’aurais gifler, toi l’officier, dit Patricia.

- Cela suffit, tu la mets en salle d’interrogatoire. Tu lui donnes sa Barbie et on verra les résultats du test ADN, Patricia DeVille, future princesse. Penny, toi, tu seras princesse et moi, je serais reine.

- Menteuse, dit Patricia, en montant à bord d’une voiture du FBI, conduite par Beau.

- Beau, tu t’occupes bien de ta nouvelle Barbie. Au fait, j’ai mis un string en dentelle rouge, si tu le veux, il faudra être gentil avec ta nouvelle Barbie. Barbie boude.

Beau me prend au mot sans rien dire.

Le cortège rentre en ville. Je vais voir les étalons, dont le fameux Shawn, un mustang pas encore dressé et sa jument Olympe, un cheval comme ceux des Indiens Apache. Je les prend en main dans les box, ils sont dociles avec moi.

Pénélope me rejoint.

- Tu les prends, maman. Le ranch va s’en occuper. On les monte ensuite.

- Voyons les prix, mais cela est en dehors de mon budget, dis-je.

Beau nous rejoint, après un échange de chauffeur de la voiture du FBI.

- Hors de prix, toi, la future reine de Vénus, je pensais qu’un officier gagnait bien sa vie.

- Tu me charmes. Je ne pourrais pas mettre une telle somme, sauf avec l’aide de grands donateurs.

- Maman, tu as déjà 300 du ranch. Il te faut encore beaucoup.

- Oui, il me faut cinq millions au moins, pour les acquérir, il faudrait dévaliser les coffres du palais royal de Vénus, pour cette somme.

Soudain, Chantelle me remet un chèque en main.

- D’où vient cette somme, officier Chantelle, dis-je surprise, embarrassée.

- Elle provient de la saisie de l’Ecureuil et d’autres biens de Patricia sur le territoire Texan. Elle a interdiction formelle de quitter l’Etat avant une décision en haut lieu et du palais royal.

- Je suis le propriétaire légal de ce mustang et de la jument, de fait.

- Oui, Barbie a ses chevaux, dit Beau. On les embarque, avant la tombée de la nuit.

- Tu veux m’aider. On va voir. Penny, tu prends Olympe et moi, je gère Shawn, comme mon prénom, tatoué sur tes reins ma Penny.

- Shawn, quel joli prénom, dit Pénélope.

- Shawn, mais tu es un garçon manqué, dit Beau, en me voulant me prendre les rênes de Shawn.

Shawn fait un mouvement brusque de recul.

- Laisse-moi les rênes. Tu lui as fait peur. Doucement Shawn, je suis ton amie.

- Je te laisse, Barbie et Shawn, dit Beau, déçu.

Shawn monte dans la remorque, sous mes ordres. Olympe la séduit, on dirait. Il est tout docile.

Val me prend en photo avec son téléphone portable.

- Barbie, Shawn et Olympe réunis, quel tableau, Beau, tu te mets à côté de la Barbie.

La photo est prise.

- En route, nous avons du chemin. J’ai une faim de loup, dis-je. Nous allons faire une halte à ce relais routier dans trois heures. En plus, on peux loger nos chevaux. Barbie va se reposer un peu et manger. Toi, aussi, Beau, tu dois avoir….

Je m’endors à l’arrière du 4x4. Val conduit le 4x4.

Arrivées au relais routier, je regarde la carte, tout installant les chevaux dans leurs box, les nourrit et les soigne.

Je rejoins mes amis.

- Hermine, me dit une séduisante rousse, aux cheveux courts, en bustier blanc et en jean, en bottes, 1,70 m, 30 ans, l’enquêtrice de charme. Tu enquêtes au Texas. Tu as quittée ton île. Je te réserve une interview pour mon journal ce soir. Tu es mariée, avec ce bel étalon. Ce sera le scoop du jour.

- Désolé, mademoiselle, je refuse les interview. J’ai d’autres occupations à honorer. Je suis fatiguée, je me restaure et je vais me coucher.

- Je m’appelle Désirée et on ne refuse jamais un interview avec moi.

Beau vient à mon secours.

- Tu t’éloignes de ma chérie, s’il te plait. Viens, notre table t’attend. Tu n’as pas de temps à perdre. Shawn t’a mis à rude épreuve. Une bonne entrecôte, un supplément, un bon dessert au chocolat et au lit, Barbie.

Je reste silencieuse. Des hommes entourent ma table.

- Laissez place, voici la nouvelle reine du dressage, Shawn 0 Hermine 1, dit Beau, devant mes amies.

Tous se questionnent sur ce Shawn.

Je leur raconte, encore sous le charme de ce mustang, en détail. J’ai droit à une tournée générale.

Une séduisante serveuse blonde aux cheveux coiffés en chignon, en uniforme, nous rejoint et prend notre commande.

- Hermine, la belle aux yeux verts, une rousse te paye ta commande.

- Désolé, je préfère payer moi-même, à moins que la maison me sur son compte, dis-je, en faisant un discret clin d’œil à la serveuse.

- Je vais voir avec J.D, mon patron, Hermine, tu me plais. Je m’appelle Fleur. Je suis une descendante de Français.

Fleur s’interrompt. Elle reçoit un message sur son bloc note électronique.

- La maison est d’accord. Va te servir au buffet, avec Beau. C’est un habitué des lieux. Val, on se connaît. Cette demoiselle qui ressemble à Hermine, qui est-ce ? 18 ans, aussi séduisante qu’Hermine.

- C’est ma fille, Pénélope, Penny, dis-je, tandis que je sens une main se poser sur ma cuisse, pour apaiser mes nerfs, suite à la rencontre avec Désirée.

Beau me murmure à l’oreille :

- Ai-je droit à voir ce que tu caches entre tes superbes cuisses musclées et tes fesses sportives ?

- Nous verrons, dis-je, tout bas. Viens, accompagne-moi au buffet. J’ai faim. Tu me grilles mon entrecôte, ensuite. Tu es un amour. Je ne connais pas assez.

- Van Châtel DeVille, tu connais, sur ton île, dit Beau, en choisissant ses entrées. Toi, tu es une Van Châtel, Patricia est une DeVille. Disons qu’Octave, je suis ton cousin éloigné.

Je manque de faire tomber mon assiette remplie de crudités.

-Répète, tu connais Octave, le baron disparu du haut d’une falaise sur l’île. Le célèbre Baron, mon chéri disparu, il y a 16 ans. On n’avait jamais retrouvé son corps. Je fonds en larme.

- Je te comprends. Je suis là, pour te soutenir, cousine.

Nous retournons à la table. Des questions se posent, sur mes pleurs soudains. Je reste discrète et silencieuse.

-Tiens, sèche tes larmes, dit Val. C’est la faute de Beau.

- Non, dis-je, les larmes sur le visage, mettant mon maquillage à mal.

- Tu peux aller te reposer. On te monte ton menu à la chambre.

- Cela va passer, un peu nerveuse.

Beau m’apporte une belle entrecôte, cuite à mon goût.

- Maman est amoureuse, elle dévore, dit Pénélope, en voyant la dimension de l’entrecôte. Tu seras promue à ton retour. Patricia a été bien punie, elle n’est pas ma sœur. Je le sais. Je suis ton unique fille.

Je n’ose pas la contester.

Je finis mon assiette, mais je n’ose prendre le dessert au chocolat de la maison.

- Une VDC refuse même une part de ce délicieux dessert au chocolat, même dans l’Etat de Shawn, dit Beau, en plaisantant.

- Non, je vais le dévorer, Beau. Tu es tellement…

- Attentionné, dit Pénélope.

- Tu brûles de désir, dit Val.

- String rouge, dit Beau.

- Non, elle veut un chéri pour son futur ranch, dit Aimée, qui nous a rejoint, en provenance du ranch de ses amis.

- Désolée, personne n’a la bonne réponse. A part, mon string rouge, Beau l’aura quand nous ferons notre escapade à cheval le long du Rio Grande, disons dans deux jours. Le temps que je finis de dresser Shawn.

- Tu l’emmènes le long du Rio Grande, en camping dans la nature, dit Val. Je te découvre. Tu connais les risques de ces escapades, les animaux sauvages, la survie.

- Oui, je connais. J’ai les diplômes requis, si Beau a un souci, je m’en occupe. Je n’ai pas besoin d’appeler les secours, dis-je, avec un grand sourire et un clin d’œil coquin vers Beau. (J’ai une petite expérience sur l’île).

- Pour toi, dit Beau, je ferais de même. Tu es du style « Je suis toute à toi ».

Je reste silencieuse et je monte me monter dans ma chambre. Je n’ai pas encore l’identité de la personne qui sera avec moi. Mes amies vont se décider. Beau va dormir avec l’une d’elle.

Alors que je suis douchée, juste en string, sous les draps frais, Val frappe à ma porte.

- Je te dérange, Hermine, dit Val.

- Non, entre.

- Pour les tests ADN, Patricia est bien ta fille, disons la sœur jumelle de Pénélope aussi. Le père est Octave. Tout est confirmé.

- Patricia ma fille, mais Penny va me tuer. Je la vois d’ici. Maman, Patricia n’est pas ma sœur. Fais venir Beau, pour qu’il t’explique la famille V C D en détail. Je vais me coucher. Je dois m’occuper de mon couple, les emmener au ranch des amies d’Aimée, interroger Patricia et dresser Shawn.

Beau arrive et prend en aparté Val.

Je remonte le drap pour cacher mon torse nu.

- Vous avez choisi pour les chambres, dis-je.

- Je reste à tes côtés, Beau. Val, tu vas avec Penny et Aimée va avec Olympe.

- Olympe, ma jument…

- Non, Olympe, officier du service de protection royale, anciennement affectée à Patricia. Elle est charmante. Penny s’entend bien avec elle.

- La famille royale pense à moi, nous deux en sommes. Que dis-je nous trois, plus ma Penny.

- Nous trois, dit Beau. Je suis un peu de ta famille, même si tu es célibataire et une future mère de jumeaux, triplés, voir six peut-être. Un grand ranch avec ton couple de chevaux dont tu es la propriétaire, ton Shawn vaut une valeur inestimable sur le marché des reproducteurs, disons deux poulains pour l’année prochaine et toi, un ou deux bébés.

- Eh bien, si je m’attendais à ce que mon chéri me fasse une telle annonce. Octave serait fier de toi, Beau. Je t’aime, tu le sais, vient te coucher à mes côtés. On a encore beaucoup de secrets à se découvrir.

- Je vous laisse. Penny va être très énervée, si je lui annonce les tests ADN.

Je reste silencieuse, attendant les caresses de Beau.

Mais il s’attarde juste sur mes cuisses et mes fesses, le reste ne l’intéresse pas, ni mon rempart de dentelle rouge.


14 juin

Vers 7 heures, j’émerge, le lit est vide. Bien, Beau, tu me délaisses, ta Barbie.

J’enfile ma chemise sur mon torse nu et reste en string, prête à me doucher. Shawn et Olympe m’attendent.

Beau arrive avec un plateau de petit déjeuner venant du relais routier.

- On pense à toi. Régale-toi, tu as besoin de force pour ta longue journée. Olympe est séduisante, une Châtel, il paraît.

- Van Châtel ou Châtel DeVille, cela change tout. J’ai du la former à ses débuts. Le prince me fusillait du regard, quand je m’occupais de son personnel. Il me détestait.

- Je ne sais plus. En tout cas, rendez-vous à 10 heures à l’agence, la directrice t’attend, plus Patricia. Tes supérieurs aussi en conférence vidéo, jusqu’à midi. Ensuite, quartier libre, donc dressage de ton Shawn et d’Olympe.

- Tu as planifié ma journée, mon chéri.

Pénélope arrive habillée.

- Maman, Patricia n’est pas ma sœur. Ces tests sont des faux.

- Désolé, la science a ses secrets, ma Penny. Moi, j’en suis un peu surprise. Ce bébé qui disparaît de ma vie, peu avant ou après ta naissance, pas de souvenirs.

- On t’a volé ton bébé, ma chérie, dit Beau. Il faut enquêter.

- L’enquête a été close, par manque de preuves. Le prince a adopté Patricia sans m’en informer.

- Tu as des droits dans l’Etat de Shawn, dit Beau en plaisantant.

- Je vais déjeuner. Je vais engager les meilleurs avocats pour faire éclater la vérité. Je suis riche maintenant. Penny va voir nos chevaux.

- J’y vais, je vais les nourrir, les soigner, comme au centre équestre.

- Oui, je te rejoins. Je me douche, m’habille. Beau, tu ne fais pas peur à Shawn, s’il te plait. Il est très spécial comme mâle, c’est un dominant. Olympe est sa protégée. Il doit détester les hommes. Je te rejoins, si tu veux que j’aide à le mettre dans la remorque.

- Bien, je t’attends.

Une fois prête, en un quart d’heure, habillée, nous rejoignons les box. Un homme barbu, un étalon africain, 50 ans, 1,80 m, en costume est là.

- Maman, c’est J.D, le patron du relais. Jason Désiré, un gentil monsieur, tient il te donne de la nourriture pour nos amis.

- Jason, vous aimez les chevaux. J’en rêve d’en posséder dans un ranch, avec mes enfants, Penny, Prudence, Shawn, Olympe, la liste serait trop longue.

- Tes enfants, maman, tu veux dire que tu attends un bébé, dit Penny, en me serrant dans ses bras.

- Doucement, l’élu n’a pas encore pris sa décision, dis-je en regardant Beau devant le mustang Shawn. Beau, tu me laisses m’occuper de Shawn, s’il te plait. Où est cette Olympe ?

- La jument, dit Penny.

- Non, ton garde du corps, dis-je.

- J’arrive, Hermine, annonce une séduisante beauté châtain, en tenue de cow-boy, 35 ans, 1,90 m. Tu as besoin d’aide pour ce mustang.

- Tu me tutoies. C’est vrai, nous sommes des amies de longue date.

- Oui, Shawn n’aime que les femmes, ma Olympe. Je pense qu’Olympe, sa chérie nous prépare deux poulains pour bientôt. Je devrais la ménager pour l’escapade. Allons au ranch. Je dois me changer, mettre mon tailleur, mes sandales.

- Sandales ou tailleur « rose » dans l’Etat de Shawn, dit Beau, en prenant le volant du 4x4.

- Je ne sais pas encore, Barbie fera son choix sur place, dis-je, dans un fou rire.

- Elle rit, Beau, tu as marqué un point, peut-être deux. Je plaisante. J’ai hâte de monter la jument, dit Olympe.

- Tu le feras. Je dresse Shawn et en route, pour l’escapade, dis-je, en jetant un coup d’œil sur Beau.

Au ranch, je fais sensation pour le dressage de Shawn. Il m’obéit devant sa jument Olympe. Tous les hommes sont surpris par ma maîtrise du mustang sauvage.

Olympe fait sa belle ensuite.

Je dois me changer pour mon rendez-vous au FBI. Je choisis un tailleur avec une jupe droite vert pomme sur un chemisier blanc, mes sandales blanches à talons de dix centimètres, que m’a choisie Aimée. Je me coiffe d’un chignon, sans mes lunettes de vue, maquillée, parfumée.

Un des hommes me conduit dans son 4x4, à la demande d’Aimée.

- Hermine, Shawn ou Prudence, dois-je t’appeler, c’est Aimée ma patronne qui m’a emmené de t’occuper au FBI.

- Hermine, je préfère. On se connaît peu.

- Tu es la chérie de Beau. Mais son frère Shawn, un séduisant barbu de 30 ans, son frère jumeau est aussi connu pour ses aventures amoureuses avec les touristes ici au ranch. A ta place, j’aurai choisi Shawn. Beau n’est pas un homme à femmes. Il préfère rester célibataire.

- Pour moi, c’est l’élu. On se connaît depuis longtemps sur l’île. J’avais un temps envisager de vivre avec lui. Mais il est parti au Texas, sans me dire au revoir.

Je fonds en larme.

- Il est là, avec vous, aujourd’hui, dit l’homme. Il vous a manqué, on dirait.

Arrivée à l’agence du FBI en ville, je passe les formalités et je reçois mon badge visiteur.

La directrice m’accueille, une blonde aux cheveux courts, 1,80 m, 50 ans, en tailleur pareil au mien.

- Colonelle Hermine, membre du Service de la Sécurité Intérieure du palais royal, ravie de vous voir, en vrai. J’ai lu tellement d’articles sur vous, malgré votre discrétion. Beau est de votre famille, il parait, comme Patricia la rebelle. Je suis Diane, la directrice. A Washington, on attend de vous rencontrer. Vos supérieurs vous attendent en vidéo conférence.

- Oui, c’est une longue histoire. Je préfère pensez au présent et à mon futur.

- Tenez, j’ai une vidéo à vous montrer, saisie chez cette journaliste Désirée qui n’a plus accès aux médias, pour diverses violations des lois Texanes et fédérales.

Je regarde l’extrait. C’est la main de Beau sur la cuisse couverte de mon jean. Quelle vue, je reconnais qu’ensuite j’étais calme.

- C’est la main de Beau. Nous étions en dehors du service.

- Je n’ai rien contre ce comportement. Vous avez bien intégrer l’équipe du binôme Beau et Val. Pour Patricia, j’aurai bien de vos services. Que suggérez-vous ?

- Le détecteur de mensonge, ce serait la solution. Je mens, mais en réalité, je suis sa mère biologique. Elle refuse de l’admettre.

- Allons la voir, elle est en salle d’interrogatoire avec Beau.

Nous quittons le bureau du premier étage.

Le couloir du rez-de-chaussée est occupé par des officiers d’intervention, avec leurs armes de poing, prêts à tirer.

- Messieurs, dis-je, je vais négocier avec Patricia.

Je découvre Beau, sans son arme, tenue en respect par Patricia, qui a gardé son tailleur. Il a été giflé par Patricia pour le désarmer.

- Patricia, s’il te plait. Tu aggraves ton cas, Beau ou moi, tué par toi, c’est la prison à vie, plus de vie au palais royal, plus de privilèges, ni de cadeaux offerts à ta mère.

- Toi, Shawn, tu me manques de respect. Tu es comme ta fille Pénélope. Ne bouge pas, sinon, je vise la tête ou le cœur de ce séduisant étalon.

- Patricia, tu poses cette arme et tout se passera bien.

En une fraction de seconde, je la désarme, la menotte et la remet aux officiers.

- En salle de détecteur de mensonges, dis-je, la directrice va superviser. Beau, reprend ton arme et va prendre l’air.

- Allez-y, une cafétéria se trouve à l’extérieur, dit Diane.

Nous allons.

- J’ai cru que tu allais mourir, tué par cette Patricia. J’ai fait un horrible cauchemar cette nuit, j’ai du me caresser pour m’endormir. Prenons un gâteau.

Une serveuse prend notre commande :

- Deux parts de gâteau au chocolat et un cupcake pour la demoiselle.

- Oui, rose, s’il te plait pour ma future chérie, Jean, dit Beau, en m’embrassant sur la bouche quelques instants.

- Tu me devances, dis-je. Je ne peux vivre, éloigné de toi. Cela fait trop longtemps.

- Tiens, moi aussi, j’ai du venir au Texas…

- Ne dit rien, j’ai envie d’un bébé, malgré mon âge. Je le garderais par tous les moyens.

- Mais avant, il faudrait que nous faisons duvet commun pour ton escapade.

- Duvet commun, j’aurais penser duvet séparé. Tu montes Shawn, malgré que tu lui ai fais peur la première fois. Entre mâles, vous êtes solidaires. Je monte Olympe.

Olympe entre avec Pénélope, toutes les deux en cow-boy.

- Alors les amoureux, il paraît que Beau a un frère jumeau, Shawn. Les grands esprits se rencontrent, annonce Pénélope, en m’embrassant puis en faisant la bise à Beau. Oui, ce sera bientôt mon nouveau papa, n’est-ce pas maman, toi, tu auras un bébé ou plusieurs de lui.

Je reste silencieuse. Penny semble très bien informée.

Je déguste mon cupcake. Penny choisit de manger un morceau de la part du gâteau de Beau et Olympe partage avec moi mon jus de fruit frais.

Ca brille dans mon cupcake.

Je mange délicatement le cupcake et je trouve une boucle d’oreille dorée, en forme de feuille d’érable. Quel est l’auteur de ce cadeau ?

Penny fait aussi une étrange découverte dans le gâteau, la même boucle d’oreille dorée.

- Maman, tiens, les deux vont ensemble. Portez-les, elles vont te sublimer, détache tes cheveux.

J’obéis. Je nettoie les boucles d’oreille et en effet, me regardant un miroir préparé par la serveuse, je vois le résultat.

- Beau, c‘est toi, qui me les offre. Tu es très attentionné, je pose mon doigt sur sa bouche. Non, c’est normal, tu choisis quelle date pour que nous passons les bagues de fiancés, après l’escapade.

- Maman, tu le connais à peine, disons depuis le matin du 13. Il te faut davantage, disons un bon mois de duvet en commun.

- Penny…

- Elle a raison. Les erreurs de jeunesse doivent se réparer. Tu sais, Penny, que j’ai connu ta maman, lors de son recrutement par la gendarmerie. Elle était aussi élégante qu’aujourd’hui. Elle était un peu timide, mais elle a accepté une paire de boucles d’oreille similaire, peu après son incorporation dans la gendarmerie.

- Je ne m’en souviens pas, dis-je, embarrassée, en dévorant une part de mon gâteau au chocolat. Il est délicieux. Tu me donnes la recette. Je suis toute à toi, mon chéri.

- C’est très intime, dit Olympe. D’ici une semaine, ce sera baiser sur baiser, main dans la main et une petite rondeur par un excès de poids.

- Vous voulez tous que j’ai un bébé avec Beau. Laissons passer le temps, d’ici juillet, nous serons rentrés, Penny.

- Peut-être pas, l’enquête n’est pas encore finie. Il faut que tu démantèles le réseau.

- Non, c’est l’affaire du FBI, désormais.

Val nous rejoint et me prend à part.

- Patricia continue à mentir sur des informations confidentielles. Tu files le parfait amour avec mon binôme. C’est un cadeau d’une amie, les boucles d’oreille.

- Non, c’est Beau en guise de nous soyons fiancés prochainement. C’est très original. Tu as prévenu les garde-frontières que mon escapade. J’ai besoin de sécurité. On ne sait jamais si le Marquis souhaite m’enlever.

- Tout est prévu, un hélicoptère médical en cas de secours.

- Jamais, il n’y aura de problème de santé sur cette escapade. Mes chevaux sont sûrs et bien adaptés.

- Nous verrons. Tu envisages de faire une pause, si on trouve l’auteur de la mort accidentelle de ton Octave. L’auteur ou les auteurs sont peut-être ici au Texas.

- Oui, j’ai besoin de changer de métier. Monter une fondation d’assistance aux chevaux au Texas, dans un grand ranch, peut-être avec des chevaux des garde-frontières à la retraite. Cela coûte de l’argent, mais si j’ai de gros donateurs, cela se fera. Le Texas me plait.

- Disons que Beau te plait et tu souhaites rester. File le rejoindre. Bonne escapade, surveille-le bien.

Je reste silencieuse, pensive sur mon avenir.

Je retrouve le groupe et nous partons au ranch, pour finaliser le parcours le long du Rio Grande.


16 juin

Dès le lever du soleil, le 4x4 conduit par Shawn, que j’ai découvert la veille au soir au ranch, qui m’a séduit, avec la remorque transportant Shawn et Olympe, nous dépose à une journée de cheval du Rio Grande.

J’ai peu dormi, avec Beau. Je crois que je l’ai initié à l’amour.

Nous sortons les chevaux, prenons nos sacs à dos et nos armes. Shawn me fait la bise avant notre départ.

- Hermine, tu es sûre d’être une excellente cavalière, car la nature sauvage du Texas ne fait pas de cadeaux. Tu as prévu pour la pluie, l’orage, tout ce qu’il faut. Je ne reviens pas avant le 20 au plus tard, comme convenu.

- Shawn, ne t’inquiètes pas. J’ai tout prévu, j’ai refais mon sac encore ce matin. Puis s’il n’y a plus de conserves, on pourra survivre avec les moyens du bord, dis-je, en montant sur la jument Olympe, laissant le mustang Shawn à Beau. (Penny a parié un dollar et un baiser de ma part s’il tient plus d’un quart d’heure, je vais voir).

Shawn, un bel Adonis, au physique athlétique, plus musclé que Beau, est totalement différent, 1,80 m. Il a déjà une chérie, que je voudrais bien connaître. Le 4x4 repart.

Nous sommes tous les quatre seuls.

- Alors, Beau, je te laisse trois jours sur Shawn et je fais le trajet retour sur lui, tu es d’accord.

- Bien, j’ai des chances qu’il se rue pour me laisser à terre.

- On verra. Je l’ai dressé, tu te souviens. Il a la mémoire que tu lui as fais peur.

Au bout d’une heure, le couple Shawn et Beau s’accordent.

- Tu vois, vous êtes solidaires. Au fait, c‘est la première fois que tu faisais l’amour à une femme en général. Tu me semblais un peu maladroit, mais j’ai aimé ton style.

Beau ne dit rien.

Je tue mon premier animal sauvage avec une balle de mon revolver, devançant le tir de la carabine de Beau. Je récupère l’animal que je fais sécher dans mon sac, qui est celui de Beau, me laissant voir qu’il n’a pas prévu beaucoup de rechanges. Il doit avoir le mien sur son dos, le coquin.

Nous marquons des pauses pour les chevaux et nous. J’ai mis ma tenue de cow-boy, sans éperons et j’ai retiré les éperons à Beau pour ne pas blesser le mustang, dont la valeur marchande augmente de jour en jour.

Le midi, nous mangeons des boîtes de conserve avec de la viande et des haricots. Les chevaux ont droit à leurs carottes.

Le soir, nous faisons duvet à part, malgré le fait que nous devons surveiller le feu.

Mais il me câline quand même, pour me réveiller, pour mon tour de garde. Le mustang Shawn monte sa belle Olympe, qui prend du plaisir. Beau, à quand ton tour, tout en pensant à mon futur.


17 juin

Après un petit déjeuner costaud, nous reprenons notre promenade. Olympe me fait des câlins.

- Oui, Olympe, toi, aussi, tu veux des poulains et moi, des bébés. On se comprend.

- Ma chérie, tu as à ta jument. C’est le soleil qui frappe fort.

- Non, j’ai droit d’encourager ma jument. Le sexe de ce mustang a du potentiel. Imagine le nombre de poulains pour sa descendance.

- Tu désires combien d’enfants, en plus de tes jumelles, il semble que ce soir, ce sera duvet commun.

- Duvet commun, alors je quitte mon string pour ce soir. Je me baigne dans le Rio Grande aussi.

En milieu d’après-midi, nous croisons une patrouille montée de garde-frontières, deux élégants officiers.

- Bonjour, regarde, c’est la colonelle Hermine de la fameuse île. Elle est plus belle que sur les photos. Oui, nous avons ordre de vous escorter pour le reste de la journée. Des personnes mal intentionnées pourraient vouloir faire échouer le procès contre le Marquis.

- Me tuer, ou tuer mon chéri, qu’ils tentent. Ils me connaissent mal, officier.

- Officier Eros Van DeVille et officier John Mac Cook des Rangers, nous avons un poste dans le secteur. Des 4x4, des hélicoptères surveillent le Rio Grande. Ne vous aventurez pas trop loin, en secteur Mexicain.

- J’y veillerais. Les Mexicains veulent me tuer aussi, sur ordre du Marquis. Nous verrons. Mon chéri agent Beau du FBI monte le mustang Shawn récupéré au ranch…

- C’est vous la nouvelle propriétaire du ranch. Vous pourrez peut-être nous aider à offrir une nouvelle vie à nos chevaux âgés et à nos juments. Nous recherchons un reproducteur équin.

- Ce mustang pourrait être recruté, mais si cela convient à vos supérieurs.

Nous installons le bivouac. Je me baigne nue, dos à ces messieurs. Je ne reste pas trop longtemps. Beau m’enveloppe dans une serviette et je me réchauffe près du feu, en préparant mon ragoût avec mon animal sauvage que j’ai préparé, une boîte de conserve offerte par les garde-frontières.

Nous sympathisons. Il trouve curieux qu’une fille d’une île se soit adapté à la vie sauvage Texane. Mais j’ai de l’expérience en survie.

J’ai tellement envie de faire l’amour ce soir.

Peu avant le coucher du soleil, notre repas est interrompu par des tirs de tireurs d’élite à une heure de portée du Rio Grande.

Un hélicoptère se déploie et les tirs sont interrompus. On découvre trois corps. Ils sont ramenés en ville pour identification.

Beau m’a plaqué au sol, corps contre corps. C’est touchant.

Il m’a même massé les épaules, avant un long baiser langoureux, pour me remettre de mes émotions. J’ai les larmes aux yeux, de peur, d’émotion et surtout de joie que je tente de retenir depuis le 13.

Chéri, dis-je, on se fait quand ce bébé. Ce soir, j’ai besoin de chaleur humaine.

Ces messieurs nous protègent, nous le ferons ce soir.

En effet, la nuit est courte, accentuée par nos râles combinés, de longs baisers, des caresses intimes et des éclats de rire, pour exprimer ma joie d’être à nouveau mère.


20 juin

En plein après-midi, de retour au point de notre halte du 17 juin, montée sur le mustang Shawn, je perçois une forme cachée. Je tire sur un crotale qui aurait pu mordre le mustang.

Le mustang se cabre, pris de panique.

Je chute et me fait une entorse à la cheville droite.

Beau vient à mon secours. Il éloigne les chevaux et les attache à un arbre.

Soudain, un hélicoptère sortit de nulle part, se pose à proximité.

Un médecin casqué en sort avec une civière repliée.

- Chérie, tu peux te relever, dit Beau, en me soutenant par les épaules.

- Ma cheville… Déchausse-moi. J’ai mal.

Le médecin nous rejoint.

- Ne bougez pas. Il faudra l’immobiliser.

Je perd connaissance.

Une voix féminine annonce :

- Barbie blessée, Beau, on l’amène à la clinique. Penny et Aimée vont récupérer les chevaux.

Quand je me réveille, douze heures après, vêtue d’une chemise de nuit, dans une vaste chambre de la clinique, ma jambe droite plâtrée, encore sous le coup des comprimés pour la douleur.

- Où suis-je ? Beau… Shawn… Penny…

- Colonelle Hermine, je suis le médecin Natacha. Vous êtes dans une clinique. Il vous faut deux semaines de repos complet. Les examens montrent que vous êtes enceinte de quelques jours. Les secours vous ont conduit ici. Vous êtes tombée de cheval, un superbe mustang.

- Oui, Shawn… Je me souviens, le crotale, je l’ai tué pour le sauver.

- Shawn, vous voulez dire l’homme barbu et un autre homme qui le ressemble, ont rempli vos papiers d’admission. Tout est complet, comme s’ils vous connaissez.

- S’il manque quelque chose, je complèterais.

- Non, reposez-vous.

- Je veux sortir un peu, prendre l’air.

- Non, mademoiselle, vous devez d’abord prendre des forces. Vous avez un futur bébé à vous occuper. Vous devez rester tranquille.

- Bien, je vais rester enfermée pendant deux semaines. Je ne peux rester inactive. Ma fondation… Mon chéri… Mes amies… J’ai besoin…

Je connais un court malaise.

Je me restaure.

- Je fais le nécessaire pour vous trouver une chambre avec un balcon. Respirez à fond.

- Docteur, je ne serais pas à la hauteur, c’est mon second, non troisième enfant. J’ai manqué à mon devoir.

- Vous avez deux magnifiques jumelles, Pénélope et Patricia. Ce troisième enfant, vous le désirez, gardez-le. Beau sera comblé.

Je reste silencieuse et je fonds en larme, de joie.

- Vous pleurez. Votre bébé va le sentir. Souriez, tenez de la visite.

Beau arrive, en costume.

- Comment se porte la future maman ? Tu pleures. C’est le fait de me revoir, vivant. Le crotale aurait me mordre aussi. Tu es une excellente tireuse.

- Prends-moi dans tes bras. Ne me quitte plus.

- Dès que possible, je fais aménager ta chambre de la clinique avec un ordinateur relié à ta fondation. Penny sera ta secrétaire. Elle a besoin de toi, comme Patricia. Le palais royal réclame de tes nouvelles, après tes exploits au Rio Grande. Tu es prétendante au trône, à moins que tu restes au Texas pour l’éducation de ta grande famille. Olympe attend des jumeaux, des poulains, ce qui est rare. Patricia veut épouser mon frère. Il me faut ton accord. Ta garde du corps Olympe surveille le couloir. Tu veux la voir.

- Répète un peu, fondation, poulain, le palais royal. J’ai du mal à suivre, ma mémoire me joue des tours.

- Oui, la fondation Paradis des Mustangs au ranch Van Châtel, anciennement MBP DeVille, croule sous les dons de tout le Texas et des Etats-Unis, même du monde entier. C’est vrai, que la cavalière de niveau international, présidente du conseil d’administration, permet un tel succès.

- C’est à dire moi.

- Je n’ai pas fini. Patricia, en accord avec le juge, est bénévole pour l’association. Elle n’a plus peur des chevaux, Penny l’a aidée. Tu te souviens de Désirée, elle travaille pour la fondation, elle paye ses dettes, pour des tournages sur l’action de ta fondation. Tu pourras te réconcilier avec elles.

- Bien, ma famille est presque réunie. Tu as pensé à la chambre de nos bébés. Je crois que j’attends des jumeaux. Je suis une femme active. Je dois rester près de la fondation.

- Une villa est en construction très avancée. Un chauffeur te conduira chaque jour. Il faut te ménager. Shawn te passe le bonjour. Il gère le parc de 4x4 avec des remorques pour six chevaux. Notre standard est très sollicité.

- Vivement que les deux semaines passent, que je puisse marcher. Mon chéri, je t’aime.

- Beau, la visite est finie pour l’instant. Elle doit se reposer, dormir un peu. J’ai des examens complémentaires à réaliser. Je vous la rend dans deux semaines, peut-être un peu avant. Si elle guérit rapidement.

- Je suivrais vos conseils, docteur, dis-je, en essuyant mes larmes. Quelle joie de te revoir. Je pense à toi, tous les jours.

Beau s’en va.

Le soir, je découvre une émission en direct depuis la fondation sur le besoin de dons, la mission de la fondation, des vidéos de mes exploits de cavalière en dressage et en saut d’obstacles, commentée par Pénélope.

Des numéros de téléphone, des adresses postales et des adresses de messagerie s’affichent sur les bandeaux.

Ma fondation a pris forme.


25 juin

Dans ma nouvelle chambre de la clinique avec balcon, avec Pénélope ma secrétaire particulière, je continue mon initiation à l’informatique pour des conférences à distance avec mon conseil d’administration, voir la grossesse de ma jument Olympe, les chevaux recueillis et j’ai aussi un contact constant avec Beau, Shawn et toutes mes amies à distance.

Je rayonne de gentillesse, d’attention.

Je sens mes bébés bouger. J’ai quelques nausées. Pénélope photographie jour après jour, la transformation de mon corps, lors de mes toilettes.

Vers 14 heures, Natacha entre toute seule.

- Hermine, vous êtes autorisée à quitter la clinique. Le plâtre sera retiré d’ici trois jours. Votre cheville n’a pas trop souffert. Il faut porter des petits talons. Vous serez libre de vous déplacer en fauteuil roulant ou avec des béquilles. Une limousine avec les initiales H S P V C D en lettres entrelacées roses sur un fond blanc sur les portières vous attend. Les formalités sont déjà réalisées, tout est signé. Je perds une patiente très célèbre.

- Natacha, je viendrais pour le suivi de mes bébés, suivrais mon régime et je souhaite que vous assistiez à mon accouchement avec mon Beau. Penny, trouve un tailleur assorti pour ma sortie et une chaussure à petit talon. Je vais me faire belle. Dès que ma jambe sera libérée, je me ferais épilée les jambes.

Arrivées au rez-de-chaussée, dans mon tailleur avec une jupe droite blanc, sur un caraco en satin rose, chaussée de mon unique mule blanche à petits talons, sur un fauteuil roulant, escortée par Pénélope, nous trouvons la fameuse limousine, qui nous attend.

Pénélope m’aide à monter à l’arrière. Je ne connais pas le chauffeur, séparé par une vitre teintée.

- Maman, je vais te bander les yeux, pour ta surprise.

- Quelle surprise…

Au bout de deux heures par des chemins détournés, nous franchissons le portail d’entrée du ranch Van Châtel. Des hennissements de chevaux m’accueillent. C’est un détachement mixte de gardes-frontières et de rangers et d’autres cavaliers venus des quatre coins du Texas. ils nous escortent jusqu’aux prés qui accueillent les pensionnaires équins.

- Je peux retirer mon bandeau, Penny.

- Non pas encore, tu le retireras à un certain endroit. Tu te sens prête.

- Prête pour quel événement ?

Pénélope reste silencieuse.

Puis je descends de voiture, soutenue par Pénélope et le chauffeur, Aimée.

Nous remontons le long d’un des prés, vers une maison en bois à un étage, avec une véranda. Nous montons les marches et j’entre. Des voix familières féminines m’interpellent :

- Barbie enceinte, tu es resplendissante. L’amour te donne de la joie.

- Oui, elle aura des jumeaux, comme Olympe. Shawn, c’est le roi des saillies.

Val et Fleur sont présentes.

- Attention, maintenant, nous passons sur un chemin avec une passerelle, pour rejoindre ton nouveau bureau. Tu es très attendue, ma maman, dit Pénélope.

En effet, j’en droit à des applaudissements d’inconnus.

- Maintenant, tu peux retirer le bandeau. Il faut une identification de tes iris, de tes mains et de ta voix, en disant Shawn Van Châtel DeVille, c’est le mot de passe personnel.

Je m’exécute.

Une double porte s’ouvre automatiquement. Soutenue par Patricia, qui porte le même tailleur que moi ainsi que Penny, Beau me rejoint. Je découvre une vaste salle de réunion, où je suis applaudie encore. Des télévisions sont reliées à la salle de conférence.

Je fonds en larme, d’émotion.

- Ce n’est rien. Ma fondation a pris forme. Je remercie tous les membres ici présents et les généreux donateurs. J’ai hâte de voir la concrétisation.

- Hermine, dit Beau, mais tu es passée devant les yeux bandés, pour ta surprise. Tu verras, tu ne seras pas déçue. Disons que ton projet date de ton voyage aller vers le Texas, tu m’as racontée un drôle de rêve. Il fallait le concrétiser, bon, le ranch devait être imposant. Il l’est. L’argent vient des agences fédérales et de donateurs privés des Etats-Unis et du monde entier. Ton statut de cavalière internationale t’a aidé aussi.

J’espère après mon accouchement, retrouver mon physique d’avant, pour continuer à monter à cheval. J’ai hâte de connaître nos nouveaux locataires équins. La Reine Belle de mon île m’a assuré son soutien financier, en achetant certains, mais la clé de notre succès, vient de mon mustang Shawn, qui a une liste d’attente de juments à s’occuper pour prolonger la lignée. Je lève cette première réunion. Il y aura d’autres. Beau sera mon remplaçant quand je serais contrainte au repos. Si vous souhaitez, des dons pour mon bébé peuvent se faire. En cas de surplus, j’en ferais don à d’autres enfants.

Nous allons ensuite dans une salle annexe vide, pour un déjeuner, avec grillades et boissons. Je m’assois pour ne pas me fatiguer. Mes amies m’entourent.

- Tu ne devais pas sortir plus tard, Hermine, dit Val, en tailleur pantalon blanc.

- Non, mes comités de soutien de la clinique voulaient que je vois en vrai le travail de la fondation. Le Marquis a-t-il avoué le meurtre de mon Octave ?

- Oui, il est emprisonné avec ses complices. Patricia nous a tout raconté. Elle a tout vu, mais elle s’est gardée de te le dire. Elle ignorait que tu étais sa vraie mère. Le prince Dan lui avait caché la vérité, en disant qu’elle était une orpheline.

- Tu as besoin d’une remise en beauté, malgré ton ventre arrondit, tes seins sont superbes, dit Patricia. Je peux t’épiler la jambe non plâtrée, te mettre du vernis.

- Non, c’est Beau, qui le fera. Je veux que lui seul apprenne à me rendre belle. Patricia, tu sais que Beau est mon cousin éloigné, mais que notre amour est le plus fort. Il a l’âme de feu Octave. Toi, tu devras te surpasser dans tes nouvelles fonctions. Je veux une équipe pour chaque opération, Désirée à la caméra, Penny au texte et toi Patricia, aux relations publiques. Beau, tu me trouves un avion privé, pour mes conférences d’abord à Washington, pour après mon accouchement. Puis je ferais le tour des Etats-Unis et peut-être un voyage dans mon île pour notre lune de miel. Nous sommes encore fiancés. Le mariage se fera pour le 7e mois de ma grossesse, Penny et Patricia seront mes demoiselles d’honneur. Toutes les deux, vous allez vous trouver un chéri. Je veux une grande famille, comme l’avait voulu feu Octave.


FIN

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