FORMATRICE SHAWN
Je m’appelle Shawn.
J’ai 35 ans.
Je suis une jolie beauté scandinave.
Je suis une brune aux yeux verts. J’ai des pieds fins et latins, des jambes longues bronzées, musclées qui inquiètent par leur perfection. Mes hanches s'incurvent et délimitent le ventre plat, délicieusement renflé autour du nombril, les hanches sont larges et rondes, mais sans lourdeur. La taille est affinée. Les seins parfaits intégralement bronzés sont un peu volumineux mais fermes, et leurs pointes marron clair, toujours dressées, cernées par une large aréole marron attirent le regard. J’ai une peau lisse et patine. Finition parfaite, un seul grain de beauté entre mes superbes seins. De longs cheveux plats blonds flottant comme des algues, battent mes épaules rondes et gracieusement athlétiques. Je suis intégralement bronzée. Mes yeux verts limpides s'allument, ma bouche charnue se fend. J’ai des sourcils bruns bien dessinés et des lèvres pulpeuses. J’ai de longs doigts fins et de belles mains. Je fais du 85B de poitrine, 56 de taille, 90 de hanches, 1,75 m.
FORMATRICE SHAWN
1er jour
Je suis formatrice depuis dix ans. Je me rends dans les entreprises à Val Plaisir, ma ville de résidence. Je vis dans une villa, seule, célibataire, mais je possède de nombreux amants connus lors de mes formations et de ma vie d’étudiante.
Nous sommes en mars.
Ce matin, vers 8 heures, je descends de ma 205 cabriolet blanche, sur le parking de l’entreprise, de mode, vêtue de mon tailleur strict fuchsia, avec une jupe droite, cachant mon porte-jarretelles, mon string et mes bas blancs, mon chemisier bleu cache mon soutien-gorge blanc assorti en dentelle transparente. Je suis chaussée d’escarpins blancs, fardée, parfumée, les cheveux libres. Je porte des lunettes de vue. J’ai un attaché-case avec moi. L’entreprise se trouve à un quart d’heure de mon lotissement après un rond-point, dans une zone artisanale.
Je me rends au rez-de-chaussée, pour me présenter.
Je précède une séduisante brune aux cheveux mi-longs, en chemisier noir sur une jupe ample blanche, les jambes nues, chaussée de ballerines noires, 1,80 m, 30 ans.
- Aimée, je suis Diane, Jean m’attend. Tu peux l’appeler.
Diane se retourne, offrant une poitrine plantureuse.
- Excusez-moi, tu es Penny, la nouvelle directrice de la communication.
- Non, moi, c’est Shawn, la formatrice, pour une remise à niveau de votre personnel.
- Shawn, dit Aimée, une blonde aux cheveux coiffés en chignon, en pull bleu sur ses seins nus, fardée, derrière le comptoir, oui, vous devez aller en salle de conférence, au bout du couloir. Vous êtes matinale. En attendant, vous pouvez prendre un café, une viennoiserie. Je préviens Nat de votre arrivée.
Aimée prend le téléphone et décroche.
- Nat, j’ai ta formatrice Shawn qui est là. Elle prend son café au rez-de-chaussée. Elle est sexy, intelligente… Oui, je la fais patienter. Je la conduis en salle. Tu la recevras ensuite. J’ai aussi Diane, pour Jean…. Bien, je m’occupe de ta Shawn aussi.
Elle raccroche.
- Diane, c’est bon, va voir Jean au premier étage. Quant à toi, dit Aimée, en sortant du comptoir, dévoilant une jupe blanche dévoilant ses jambes nues et des sandales blanches à talons de douze centimètres, je te conduis en salle de conférence. On peut se tutoyer. Je suis un peu plus jeune que toi. Diane est sur ta liste, je crois.
- Aimée, je ne suis pas la Shawn de Nat. Je suis là pour la formation, pas pour draguer. Tu fais passer le message à tout le monde.
- Mais, tu plaisantes, une séduisante célibataire, en plus de former, tu seras draguée, ma belle.
Nous allons à la salle de conférence, tout équipée. Aimée est âgée de 25 ans, 1,70 m, avec des petits seins.
Je retire ma veste de tailleur, me mets à l’aise. Je vérifie le matériel. Je fais des tests avec mon équipement.
Soudain, un séduisant brun, en costume, 1,80 m, 35 ans, entre à l’improviste.
- Désolé, je me suis trompé. Je cherche le service communication. Je suis Jean Alexandre, le voisin de la 205 cabriolet blanche.
- C’est ma 205, dis-je. Vous ne l’avez pas abîmée.
- Non, je pensais que c’était Penny, qui en possède une.
Puis une séduisante beauté châtain arrive, en robe fuchsia, en bas noirs, chaussée d’escarpins noirs à petits talons, les cheveux courts, avec des lunettes, 1,80 m, 40 ans.
- Jean, je suis Penny. Quelle ressemblance, vous êtes ?
- C’est Shawn, la formatrice, dit Aimée. Elle est là pour la semaine. Au fait, Shawn, tu choisiras ton plat pour le déjeuner. On mange ici tous ensemble, tu feras plus amples connaissances.
Jean repart avec Penny. J’attends mon premier stagiaire.
- Elle est séduisante cette Penny, dis-je. Elle est dans ma formation. Je la verrais plus longuement.
- Non, disons que Jean t’intéresse. C’est le chéri de Jean, que rencontre Diane.
- Jean Alexandre et Jean, ce sont deux hommes.
- Jean est une femme, très belle. Disons, toi, en plus jeune, ne soit pas jalouse.
- Voyons, j’ai le couple aussi dans ma formation.
Mon premier stagiaire arrive, c’est Belle, une brune, aux cheveux longs jusqu’au bas du dos, vêtue d’un chemisier bleu sur un pantalon gris, chaussée de ballerines, 1,70 m, 35 ans, avec de petits seins.
- Aimée, c’est Shawn. Je m’attendais à un homme. J’ai du faire erreur, dit Belle.
- Non, c’est vrai, que j’ai la surprise souvent de mes stagiaires, qui attendent un homme. Mais je suis là pour votre formation. Voyons, vous êtes au service courrier. Vous ne voulez pas être au contact avec le public. Votre physique vous avantage.
- Je vous laisse, dit Aimée.
- On peut se tutoyer. Je préfère, ce sera plus convivial. Pour aujourd’hui, nous allons aborder des tests et des jeux complexes, mais le but est de mieux te connaître.
- D’abord, je n’ai jamais eu d’aventures sentimentales. Tu me plais.
- Nous ferons plus tard.
Je lui fais passer les tests jusqu’à la pause de 10 heures. Elle répond à toutes les questions posées, plus des questions indiscrètes.
- Shawn, c’est trop indiscret, parlez de moi. Tu veux ma vie privée aussi.
- Non, sur comment tu travailles, tes loisirs, tes amis comment ils sont avec toi.
- Je suis seule, mais des fois, Aimée vient m’aider. On se caresse et on s’embrasse tout en faisant le travail. Jean le sait, même Nat. Mes loisirs sont la lecture de romans de grands auteurs, des films d’amour et mes amies, elles me jugent trop timide, réservée, mais on se fait des soirées entre nous. Tu peux venir ce soir, si tu veux.
- Je vais y réfléchir, Belle. Non, pour moi, tu es curieuse, amicale, capable de mener un débat, une réunion. Tu dégages un certain plaisir de t’entendre.
- Tu plaisantes.
- Non, tu caches ton jeu avec Aimée, mais tu vas faire une vidéo d’un entretien maintenant avec moi, derrière la caméra.
- Je vais lire un texte.
- Non, tu es naturelle, tu parles comme si tu étais en réunion.
Belle se prête au jeu. La vidéo est superbe, elle est décontractée.
Au bout d’une demi-heure de vidéo, je marque une pause.
- On fait une pause.
- On pourra continuer. Je n’ai pas fini mon entretien.
- Non, tu as même dépasser d’un bon quart d’heure. Tu t’es libérée.
Elle fond en larmes, sous l’émotion.
Je la console.
- Tu n’as jamais fait ceci, dans ta vie professionnelle.
- Shawn, c’est la première fois. C’est comme si, je parlais à un amant virtuel, toi, Shawn, l’homme.
Elle essuie ses larmes, se remaquille et nous allons à la salle de repos.
- Belle, abandonne ses ballerines, mets des hauts talons, des jupes. Coupe un peu tes cheveux, tu seras plus désirable.
- Tu peux me donner une adresse pour ce changement.
- Disons, chez moi, cet après-midi, après 16 heures, j’ai des tenues à te faire essayer.
Jean Alexandre rejoint nous voir.
- Le superbe duo, on dirait deux sœurs. Comment tu trouves Shawn, Belle ?
- Je ne vais rien dire, Jean. Elle est sympa, je fais le travail demandé, c’est tout.
- Disons, que tu es amoureuse d’elle, dit Aimée, en se joignant à nous.
Belle reste silencieuse.
- Belle, je te laisse. On se voit dans un quart d’heure. Où se trouve les toilettes, Aimée ?
- Près de l’accueil, la porte à droite, il y a des toilettes pour dames. Ceux des hommes se trouvent au premier étage.
Je m’y rends. Je m’y rafraîchis. Je suis toute excitée de cette rencontre avec Belle. Aimée me plait aussi, tout comme Jean, même si cela fait longtemps que je n’ai pas des sentiments pour un homme.
Mon téléphone portable sonne.
- Shawn, ici c’est Nat. Alors, vous sentez comment Belle. Je souhaite lui offrir un poste plus important pour mener nos réunions. Elle a besoin d’une remise en beauté. Vous avez carte blanche.
- Carte blanche, pour Belle, vous me prenez au dépourvu. Je l’invite au restaurant par exemple.
- Libre à vous, j’ai vu vos compétences. Vous pourriez intégrer notre équipe.
- Disons, que je ne mélange pas travail, avec les entreprises où je suis en formation.
- Ce n’est pas grave.
Il raccroche. Comment il a trouvé mon numéro de téléphone portable, Nat. C’est Aimée peut-être.
Je retrouve Belle et lui apporte un jus de fruit.
- Belle, maintenant, tu vas me filmer. Tu diriges la caméra comme tu l’entends.
Je fais un monologue de 45 minutes sur ma vie passée et future.
A la fin de l’enregistrement, je récupère la cassette.
- Belle, nous allons choisir nos repas. Il faut au premier pour la cuisine. J’arrive.
Mon téléphone portable sonne. C’est Olympe, ma jeune stagiaire au centre de formation, qui s’occupe de mes rendez-vous.
- Shawn, je viens de recevoir une vidéo de 45 minutes de toi. Tu es en entreprise.
- Oui, attends, je vérifie ma caméra. Elle est en mode… Mince, la caméra a envoyé ma vidéo via ma connexion Internet sur ton ordinateur portable et ton téléphone portable. Bon, je change le mode pour plus tard. C’est ma stagiaire Belle, elle est un peu perturbée. A plus tard.
Je raccroche. Je choisis mon plat, en croisant Jean Alexandre, Diane et Belle en grande discussion. Aimée est restée à l’accueil. Soudain, un bel homme en costume, 1,85 m, 50 ans, athlétique, entre avec une séduisante rousse, aux cheveux courts, aux petits seins, 1,65 m, 32 ans, en robe verte, chaussée d’escarpins blancs à talons de douze centimètres. Tout le monde les salue et se fait la bise. J’ai droit à la bise.
- C’est toi, Shawn, dit l’homme. Je suis Charles Edouard, le patron de l’entreprise de mode, pour la région de Val Plaisir et le second au niveau national. Je te présente Jean, la responsable des relations publiques. Elle est aussi ta stagiaire. Je viendrais aussi au stage. Je ne savais pas que le centre de formation avait d’aussi séduisantes formatrices.
- Désolé, Charles Edouard, je suis la seule formatrice sur Val Plaisir, le reste est composé d’hommes. Jean, vous êtes très élégante.
- Vous aussi, Shawn, Belle me semble tout troublée de sa matinée. Nat envisage pour elle un poste de secrétaire pour les réunions du trimestre.
- Nat veut la reconvertir. Nat peut-il me voir en aparté cet après-midi ? Ce plat est appétissant. Je vous le conseille.
Nous parlons de divers sujets. Quand au bout d’une demi-heure, une séduisante brune, aux cheveux mi-longs, 1,90 m, 40 ans, à la poitrine plantureuse, en tailleur pantalon blanc, chaussée d’escarpins blancs à petits talons, entre.
- Shawn, je suis Natacha, d’origine svelte, dite Nat pour les intimes.
- Je m’attendais à un Nathan. Je ne suis pas contre. Vous êtes à quel poste ?
- Je suis la responsable des relations humaines et de la reconversion. En effet, ton stage va pouvoir reconvertir certains vers d’autres postes en interne. Toi, je te vois bien en vendeuse de notre collection, sur les routes. S’il te plait, soit comme nous toutes, les jambes nues, même par ce temps. C’est plus pratique.
- Bien, je viendrais jambes nues, demain.
- Vous voyez un inconvénient, si je t’invite en discothèque ce soir. Tu dois assurer. Si tu es un cœur à prendre, tu pourras peut-être trouver ton futur chéri, à moins que tu sois en couple, ce n’est pas grave. Nous ferons ainsi plus amples connaissances. Tu as une 205, moi je possède une Jaguar. Je suis la demi-sœur de Belle, dit Jean. Mon chéri Jean Alexandre t’adore, tu lui plais.
- Désolé, je ne confonds pas travail et plaisir en formation. Peut-être en dehors, en discothèque, je dois mettre une robe, un ensemble, des hauts talons, maquillée, parfumée, des dessous.
- Non, dit Aimée, qui nous rejoint. Tu viens comme tu es naturelle en dehors de ton travail.
- Bon, je choisis une petite robe au décolleté en V, des sandales et une queue-de-cheval, cela vous plaira.
- D’accord, dit l’ensemble, donc on vient te chercher chez toi.
- Chez moi, vous connaissez pas mon adresse. Je vous contacte. Belle tu seras ma secrétaire.
- Bien, Shawn, je serais à ta disposition, dit Belle, prête à m’enlacer. Mais elle reste à distance, pour ne pas montrer ma nouvelle amitié.
Nous reprenons les cours jusqu’à 15 heures. Je dois laisser Belle faire ses dernières tâches. Je remplis mon dossier la concernant.
Soudain, on frappe à la porte. C’est une jeune stagiaire, du standard, blonde aux petits seins, en tee-shirt noir et en jupe droite blanche, chaussée de ballerines noires, coiffée d’un chignon, 1,70 m, 25 ans, ouvre.
- Nous réceptionnons les plats pour la semaine. J’ai besoin de votre aide. C’est Dan, notre livreur.
J’arrive, je remets ma veste. Je laisse mes documents.
Dan est un séduisant brun, musclé, athlétique, 1,80 m, 35 ans, en uniforme, avec un gros colis.
- Venez, c’est pour ranger les plats. Tout le monde est presque parti, dit la stagiaire. Je suis Ophélie, la nièce d’Oscar. Il est trop beau, Dan. Comme cela, tu pourras choisir ton plat pour demain. Je crois que l’on se voit dans la semaine.
Nous aidons Dan, à ranger. Jean Alexandre nous aide aussi. Jean Alexandre tente de me séduire, mais je sais qu’il a sa Jean la rousse. Dan aussi tente de faire de même. Je suis embarrassée par tous ses regards qui me toisent. On prend pour la chérie du patron.
Dan m’invite :
- Il me faut une signature s’il vous plait. Tiens, la demoiselle en fuchsia, veuillez signer. Vous faites partie de l’entreprise.
- Non, je suis…
Ophélie laisse Jean Alexandre signer.
Dan repart.
Ophélie me regarde :
- Eh bien, Dan, te plait, Belle, Aimée, Nat, Jean, Diane, bienvenue au club, ma chérie.
- Désolé, je ne mélange travail et plaisir, Ophélie, dis-je, tout en restant aimable. Nous verrons en stage de formation, si tu es à la hauteur, Ophélie. J’ai retenue ton prénom.
Ophélie repart après une bise. Elle a tout filmé sans me le dire.
Belle nous rejoint.
- Shawn, je suis à vélo. Tu peux me raccompagner. Désolé, demain, je ne pourrais pas venir le matin.
- Oui, nous allons chez moi, après quelques courses. Non, tu es là pour la seconde journée, du matin jusqu’à midi. Je te prévois une surprise, en échange. Tiens, je te veux avec ta copine Aimée. Vous êtes copines, je présume. Cela se voit au premier regard, des confessions intimes sur moi, mes possibles chéris et si je suis ton genre, elle est mariée, elle est la maîtresse d’un bel Adonis comme Dan, j’imagine.
Belle est embarrassée par son portrait que je lui fais sans même la connaître.
Nous récupérons mes documents et je l’aide à installer son vélo dans ma 205.
Nous allons d’abord chez moi, à la villa, pour déposer son vélo.
Belle me confie :
- Fais attention à Ophélie, elle filme tout dans l’entreprise et le diffuse auprès de ses amis, dont Dan. Mais il semble que la vie du couple entre Ophélie et Dan soit assez tendue depuis quelques temps. Ophélie aurait un ou plusieurs amants en dehors de l’entreprise.
- Je vois. Je vais surveiller mon téléphone portable. Merci du conseil, je dois rencontrer ce Oscar aussi.
- Oscar, l’écrivain romantique dont toutes les femmes raffolent. Tu n’as pas encore ses histoires. Je crois qu’il aime avoir une muse pour ses histoires. Il te conviendrait, 45 ans, célibataire, ancien formateur, veuf. Ophélie a perdu sa mère à ses 16 ans, d’où son caractère. Allons me faire une transformation.
- Oui, tu verras, personne ne va te reconnaître ce soir à la discothèque. Si possible, réunion chez moi, vers 20 heures, je veux mieux connaître le programme de la soirée.
Mon téléphone portable sonne, lorsqu’on nous franchissons le portail de ma villa.
Je me stationne. Je décroche et je découvre la vidéo de l’entreprise avec des vues de moi et de Dan, avec comme commentaire « la nouvelle formatrice vicieuse, la chérie de Belle. A bientôt pour de nouvelles vidéos, votre O, vous connaissez mes liens ».
- Mais, Ophélie, tu vas le regretter. Ta vidéo, voyons les personnes qui l’ont en copie.
Je retire mon tailleur pour une tenue plus citadine, un chemisier blanc, un pantalon bleu, je garde mes escarpins.
- Belle, essaye ces escarpins, ils font dix centimètres de hauteur.
Ce sont mes escarpins noirs que je possède.
Elle marche avec un peu de maladresse, mais je lui montre l’exemple devant un miroir. Ces escarpins rehaussent sa hauteur.
Nous repartons, faire les boutiques, avec des tenues citadines plus élégantes, de nouvelles paires de chaussures, en complément des escarpins noirs que je lui offre et je lui offre aussi une coupe qui la rend plus séduisante, plus courte, couvrant son cou. Elle ne se reconnaît plus.
- Merci, Shawn, je te dois quelque chose en retour.
- Tu deviens la secrétaire de Charles Edouard, lors des réunions. Je n’en sais pas plus, Nat se montre discrète.
- Tiens, tu dis Nat, pas Natacha.
Belle prend son téléphone et c’est Natacha en ligne :
- Belle, tu as l’adresse de notre Shawn. Ainsi, je pourrais te donner quelques conseils pour ton entretien sur ton nouvel emploi.
- Je te l’envoie par messagerie.
- Ophélie sera licenciée dans les prochaines 24 heures, ordre de la direction nationale. Elle peut dire adieu à sa BMW, cadeau de son dernier ancien petit ami.
Natacha raccroche.
- C’était Natacha. Ophélie joue très gros, avec la vidéo de toi.
- Nous verrons demain. J’ai besoin de ton aide pour le rendez-vous de 20 heures.
Nous préparons les plats.
Toute la gent féminine en robe plus ou moins courte, décolletée, toutes en hauts talons, maquillées, parfumée.
Oscar nous rejoint. C’est un élégant brun barbu, 45 ans, 1,80 m, athlétique.
- Shawn, je peux te voir en aparté, dans un lieu discret.
- Oscar, venez dans mon bureau. Vous êtes écrivain. Moi aussi, mais je n’arrive pas à finir un de mes premiers romans. J’ai la page blanche.
Dans le bureau, Oscar me toise, se montre courtois.
- Ophélie t’a filmée à ton insu. Elle risque le licenciement. Ce n’est pas de ta faute. Elle se croit tout permis. Elle renie l’autorité. Cette robe te va à la perfection.
- Tu veux voir mon roman. Je te le laisse, si tu veux.
Oscar me fait le baise-main, après avoir survolé le roman.
- Tu as de bonnes idées, une intrigue. Je vais voir comment l’améliorer.
- Prends-le.
- Non, c’est toi, qui l’a écrit. Tu dois continuer.
- Bien, Oscar, on se revoit quand. Un restaurant, cela est-il possible tous les deux ? Cela fait longtemps.
La conversation se prolonge.
Belle frappe à la porte du bureau.
- Shawn, c’est l’heure.
- J’arrive. Oscar, je dois aller en discothèque pour faire plaisir à mes stagiaires.
- Je t’appelle pour te fixer un déjeuner ou un souper au choix.
- Non, un déjeuner, non loin de l’entreprise…
- Bien, Charles Edouard aime un restaurant classique. Tu verras tu seras bien accueillie. Je te laisse. Va t’intégrer avec tes nouvelles amies.
Nous prenons la Jaguar noire de Jean, Natacha est venue avec sa Golf cabriolet rouge.
La discothèque se trouve sur la route entre Val Plaisir et Val Castel, où se trouve l’agence de mon centre de formation.
Vers 22 heures, nous sommes accueillies par les videurs.
La présence de Natacha accélère notre entrée et nous allons au bar, coin VIP. Quel privilège a mes amies ? Un jeune homme châtain de l’âge de Dan, nous rejoint et vient me voir directement.
- Shawn, c’est toi. Je suis Pierre Daniel, l’ami de Dan. Tu as du cran face à Ophélie. Tu es très belle, formatrice. Tu ne me sembles pas timide, réservée. Je te laisse dix minutes tranquille. Tu vas te soulager et tu me ramènes un souvenir de toi.
- Je peux refuser, si tu es un ami d’Ophélie.
- Ophélie, c’est du passé. Elle doit me rendre la BMW que je lui ai prêté.
- Bien, dans dix minutes, je reviens.
- Comme un mouchoir par exemple, mais penses à un autre objet.
- Je dois le faire.
- Oui, prouve ainsi que tu es mieux qu’Ophélie.
J’obéis, un peu gênée.
Je reviens au bar et je lui remets mon string que j’ai porté depuis ce matin dans sa main. Je me sens un peu gênée.
- Très bien, si tu veux on peux danser en couple. Si tu es mariée, je te laisse à ton chéri.
- Non, d’accord, Ophélie sera jalouse.
- Oublie Ophélie, pense à Belle, elle est timide, mais avec toi, on fait des miracles.
Nous dansons enlacés. Il reste discret, avec juste une bise entre chaque danse.
2e jour
Vers une heure du matin, Ophélie arrive, vêtue d’une robe très courte, noire, décolletée, en mules à hauts talons, les cheveux libres et se dirige vers Pierre et moi. Elle va pour me gifler, mais la gifle fait chuter Pierre. Elle s’enfuit, ravie de son geste, qu’elle a filmée.
Les videurs l’expulsent et la conduisent au commissariat de police.
Pierre se remet de ses émotions en ma compagnie, sur un des divans, du coin VIP. Je suis choquée par le comportement d’Ophélie. Mes nouvelles amies sont aux petits soins.
Nous quittons la discothèque vers deux heures du matin, après nos témoignages auprès du patron de la discothèque. Pierre est ramené par Natacha. Nous allons dans chacun des domiciles pour déposer le reste des amies. Je suis déposée la dernière.
- Jean, j’ai le vélo de Belle. Je dois lui rendre.
- Non, tu la prends tout à l’heure. Tu commences à 10 heures. Le temps de te remettre de tes émotions.
Elle me fait un baiser langoureux, avant de me quitter.
Je passe une nuit agitée, en sueur. Pierre me laisse des messages sur mon téléphone portable.
Vers 8 heures, j’émerge. Je déjeune et je choisis un chemisier blanc et une jupe un peu courte verte, avec mes sandales blanches à talons de dix centimètres, me coiffe de mon chignon. Je remets mes lunettes de vue que j’ai ôtée pour la discothèque.
Je réponds aux messages de Pierre, en lui demandant de ses nouvelles.
Il me laisse un mystérieux message :
Je t’attends à l’accueil.
Je rejoins le parking de l’entreprise vers 8 heures 45. Une BMW bleue entre à vive allure. C’est Ophélie. Elle a été relâchée. Elle descend, vêtue en tailleur et jupe droite noire, les cheveux libres, en escarpins blancs à petits talons. Elle regarde si personne ne la voit.
Elle entre discrètement. J’aperçois Pierre qui arrive à pied, depuis l’arrêt de bus à quelques minutes de là, en costume. Il s’est bien remis.
Mais je ne vois pas ni les voitures de Charles et de Natacha. Elles sont stationnées dans un parking privé à l’arrière.
Belle arrive dans sa superbe robe bleue, accompagnée par Aimée, avec la même robe, toutes les deux en escarpins blancs à hauts talons. Elles viennent me voir.
- On se voit à 10 heures, Shawn, dit Aimée.
- Oui, je pense que c’est à cause de la réunion pour le licenciement d’Ophélie et son comportement d’hier.
- Oui, dit Belle, elle risque très gros. Son stage est fini. Tu as de la chance, Pierre est le nouveau responsable de l’accueil. Tu as visé juste hier à la discothèque.
- C’est le nouveau… dis-je, surprise. Donc, vous avez déjà vos futurs postes en place.
- Oui, mais il faut un entretien en interne, dit Aimée, pour confirmer.
Belle et Aimée me quittent. J’attends à l’intérieur.
Je croise le regard de Pierre, qui me semble m’ignorer. Mais au premier étage, dans le bureau de Jean, les voix fortes portent et traversent la porte. La situation est tendue.
Je ne vais pas travailler mes entretiens dans cette ambiance.
Après un café, je prépare ma salle.
Soudain, j’entends la porte claquer et des mots crus de la part d’Ophélie.
Elle quitte l’entreprise. Soudain, j’entends des bruits de choc. Elle va s’en prendre à ma voiture. Mais non, c’est celle de Jean Alexandre, qui est blanche aussi.
Jean Alexandre descends. La BMW part à vive allure, avec la calandre endommagée et la partie arrière de la 205 est bien endommagée.
Nous allons voir les dégâts, nous faisons des photos pour les assurances. Natacha supervise l’opération avec les assurances. Un garage est prêt à réparer la 205.
Je fais la simulation d’entretien avec Aimée et Belle à tour de rôle, avec Charles comme observateur.
Vers midi, je suis prête à manger mon plat. Mais Charles m’invite au restaurant. Nous prenons sa Porsche cabriolet, pour aller au restaurant.
Nous parlons de divers sujets. Le restaurant est le lieu où j’ai été employée comme serveuse il y a des années. Le patron me reconnaît et me fait la bise.
Charles m’annonce :
- Tu ne veux pas intégrer notre entreprise. Tu as de multiples compétences.
- Non, ma patronne va refuser. Je la connais.
- Bon, je te laisse réfléchir. Tu pourrais gagner davantage.
Mon téléphone portable sonne. C’est ma patronne, Chantelle.
- Shawn, désolé, demain, tu es de repos le matin. Val te remplace.
- Pas Val, il va tout mettre dans un chaos, surtout avec des personnes qui ont totale confiance en moi.
- Tu seras de l’après-midi.
- Nous verrons, dis-je, les larmes aux yeux. Je ne peux laisser Val gérer cette formation.
Chantelle raccroche. Elle m’envoie un message me convoquant à Val Castel, pour un rendez-vous concernant ma carrière.
L’après-midi est sans vie. Je suis anéantie par la décision de Chantelle. Je fais de mon mieux avec Natacha, Jean la rousse et Penny, que j’ai rajoutée. Elles font les tests avec succès. Je mets à jour leurs dossiers.
Vers 16 heures, je me réfugie aux toilettes. Je fonds en larme. Belle vient me réconforter.
Jean Alexandre me propose pour me changer les idées de l’accompagner au garage non loin de l’entreprise.
Là, j’ai droit à un tarif privilège pour réviser ma 205. Je découvre la BMW, qui a été saisie par la gendarmerie lors d’un contrôle pour excès de vitesse entre Val Plaisir et Val Castel par Ophélie, en état d’ébriété.
- Si vous souhaitez l’acheter, mademoiselle, me dit le responsable du garage, sinon, elle sera vendue en épave. Elle doit de fortes sommes à la personne qui en est le propriétaire, Oscar.
Je tombe des nues.
- Pierre Daniel n’est son vrai propriétaire.
- Non, Pierre Daniel est un membre de la famille d’Oscar.
Nous rentrons chez moi avec Jean Alexandre. Jean la rousse nous attend, en chemisier noir et jean, ballerines.
Val a été un de mes anciens amants de lycée. Il voulait toujours être le meilleur dans tous les domaines. Il a même refusée ma venue comme formatrice, car je n’étais pas à la hauteur de l’entreprise. Il vit avec une certaine Ophélie, est-ce la même ?
Je regarde mes messages. Je retiens mes larmes, ma chatte adorée O, âgée de 17 ans est morte de mort naturelle, sans que je puisse la voir. Je trouverais un chaton pour la remplacer dans mon cœur, je dois rester calme.
Nous prenons une collation. Je me change pour un kimono noir sur mon corps nu et des mules blanches à petits talons, laissant mes cheveux libres, après une courte douche où j’ai pleurée un peu. Je reste détendue.
Le couple m’abandonne.
Je contacte Belle si elle connaît un refuge pour chats. Je ne lui donne pas la raison.
Elle va étudier ceci jusqu’au 5e jour.
Jean Alexandre, Charles Edouard, Dan, Pierre Daniel, Oscar, mon roman à rédiger, je suis distraite. Tous ces visages qui me provoquent une envie d’avoir à nouveau un amant.
Je passe une nuit agitée.
Les autres jours se passent normalement, avec les autres stagiaires en groupe. Val a été rapidement transféré à Val Castel, après ma réunion avec Chantelle. J’ai du tout reprendre depuis le début.
5e jour
Alors que je suis en pause café, vers 10 heures, seule, une séduisante brune aux cheveux longs, de 18 ans, me ressemblant, vêtue d’un tailleur pantalon blanc, d’escarpins blancs à petits talons, les cheveux libres, tout comme moi, malgré mon chignon et mes lunettes.
- Shawn, je cherche le standard. Je suis Prudence…
- Oui, ma cousine, le standard est au premier étage. Je t’accompagne auprès de Charles Edouard et de Nat pour les présentations.
- Je suis désolée pour O. Peut-être Olympe te plaira.
Pierre Daniel nous surprend.
- Prudence…
Nous répondrons en cœur que nous sommes Prudence, dans un grand éclat de rires.
- Oui, Pierre Daniel, mon second prénom est Prudence, tout cette jeune demoiselle, dis-je, en faisant un grand sourire.
Nous allons au bureau de Charles Edouard. Je la présente.
Elle a droit à une place de choix, en remplacement d’Ophélie.
Le midi, nous mangeons ensemble.
- Je vous informe que nous sommes en rendez-vous individuel le lundi. J’ai envoyé les heures de rendez-vous sur vos messageries. Prudence, tu as une copie si besoin.
- Bien, je te les rappelle en cas d’absence, dit Prudence.
Prudence me montre discrètement la photo d’un chaton prénommé Olympe. Je craque.
- Elle est mignonne. Je peux la voir.
Vers 16 heures, je découvre Belle en compagnie de Pierre Daniel, avec une cage contenant Olympe, devant ma villa. Prudence conduit ma 205.
J’entends les miaulements.
Je la prends dans mes bras tel un bébé.
Je la nourris de quelques gouttes de lait. Elle est très gourmande.
- Une mère et son bébé, quel portrait, dit Pierre Daniel, en posant sa tête sur mon épaule gauche. Tu souhaiterais avoir un bébé. Cela peut attendre. On se connaît à peine.
- Un bébé… (je reste songeuse)… D’abord, il me faut un amant, un fiancé, un mari, pour concrétiser. Je suis trop occupée, pour en avoir un. Peut-être dans trois ans, si tu es d’accord, mon amant.
- Ton amant, tu n’avais jamais eu de fiancé. Tu es séduisante.
- Non, le dernier, Val, m’a fait faux bond, trop occupé à ses succès. Non, je veux toi comme amant. Si c’est une fille, ce sera Shawn Olympe et un garçon, Oscar Désiré, car je l’aurai désiré.
- Si tu as des jumeaux, annonce Belle, tu les prénommes comment ?
- Nous verrons. Il faut que mon ventre s’arrondisse, sous les coups que je recevrais de toi, mon amant.
- Quel tableau, dit Pierre Daniel, sache que Ophélie m’a fait livrer mes affaires à l’entreprise, je n’ai où loger.
- J’ai une chambre de disponible, que je comptais laisser à Prudence. Il faudra une chambre pour notre bébé. Il faudra tout réaménager. Toi, Olympe, tu vas dormir sur ton coussin. Tu es resplendissante.
Nous installons Pierre Daniel, mais il préfère s’installer dans ma chambre tout en restant discret.
J’accepte sa présence. Nous serons plus proches.
La soirée est consacrée à évoquer mes souvenirs de ma chatte O et de mon envie de ce bébé. Mais Pierre Daniel préfère juste me caresser pour le premier soir. J’accepte. Nous avons tout le temps.
Nous consacrons le week-end à étudier comment organiser la villa. Je déborde d’idées et nous faisons les boutiques, de vêtements de bébé, sans annoncer la date de l’accouchement. Les douches sont tantôt individuelles ou en couple. Nous devons mieux nous connaître.
7e jour
Le lundi, les entretiens sont parfaits. Charles Edouard a droit à un compte-rendu sur les stagiaires.
Pierre Daniel reste à mes côtés au repas du midi.
Il me couvre d’attention. Je me restreins à prendre du jus de fruits, à faire du sport en forêt avec mes amis.
Mais en forêt, je perds quelques instants connaissance, par une succession d’ennuis qui me submergent.
Jean me ramène chez moi avec ma 205, après un court passage chez un ami médecin, qui est aussi gynécologue, Honoré. C’est un séduisant brun musclé, 45 ans, 1,90 m. Il me plait aussi.
9e jour
Vers 16 heures, je finis ma formation par une invitation de tous à un restaurant que j’ai fréquenté comme serveuse le soir.
Je me rends en serveuse, pour les surprendre.
Seule Belle me reconnaît, malgré l’absence de mes lunettes et le fait que j’ai une queue-de-cheval.
Pierre Daniel doit sortir, pour prendre l’air. Moi aussi, j’ai besoin de le voir seul à seul. Mon roman « A mon amant » écrit par moi, sous le pseudonyme O, vient juste de paraître, avec l’aide d’Oscar.
- Mon chéri, je dois me rendre demain soir à un cocktail pour présenter mon livre à la presse. Je rentrais tard, tu t’occupes d’Olympe. La chambre du bébé avance bien, grâce à nous deux.
Je m’effondre dans ses bras, sans raison, évanouie.
Il me donne les premiers soins.
Ce sont les nombreuses soirées d’ébats sexuels qui m’ont épuisée.
Quand je reprends mes esprits, Pierre Daniel m’annonce :
- Prudence va s’occuper d’Olympe. Je t’accompagne, comme ton petit ami.
- Non, j’ai dit à mon éditeur, que j’étais célibataire.
- Nous vivons bien ensemble dans ta villa.
- Oui…
- Je t’accompagne.
J’accepte.
Il conduit ma 205 et nous rentrons à la villa. Olympe est en galante compagnie de ma sœur jumelle Hermine, aux seins plantureux sous son chemisier noir avec un pantalon blanc et chaussée de sandales dorées à talons de dix centimètres, ses longs cheveux jusqu’au bas du dos, sans lunettes de vue.
- Enfin, ton chaton s’impatiente. Elle ronronne. Qui est le bel Adonis à tes côtés ?
- Hermine, voici Pierre Daniel, un ami.
- Tu m’avais caché cette beauté, ma chérie, dit Pierre Daniel en faisant la bise à Hermine.
Je m’occupe d’Olympe.
- Tiens, tu as une chambre pour un bébé, dit Hermine.
- Ce sont pour les invités qui viennent avec un bébé. Je n’ai plus l’âge pour faire un bébé.
- Ah bon, mais tu es tellement occupée par ton métier, cela va t’arriver un jour.
- Tu reste à dormir, je présume, dis-je, en apportant les verres de jus de fruits.
- Non, je suis chez Dan, un ami de lycée.
- Dan, le livreur…
- Non, Dan est adjudant à la gendarmerie de Val Plaisir, à titre professionnel, mais peut-être tu connais un Dan livreur. Il est très séduisant.
- 35 ans, comme nous deux, athlétique, un beau séducteur, le copain d’Ophélie, c’est un ami de Pierre Daniel, dis-je.
J’ai changé de tenue pour une tenue décontractée, un tee-shirt blanc et un jean, pieds nus, les cheveux libres, encore maquillée.
Soudain, je me tord la cheville gauche, en voulant ramasser Olympe pour la prendre dans mes bras. J’ai la tête ailleurs, pensive, songeuse.
Malgré l’heure tardive, Honoré vient me soigner.
- Eh bien, une entorse, trois semaines de repos complet si possible, pas de marche, pas de sorties. Sinon, je te mets en chambre sous surveillance.
- Honoré, je serais sage. Je peux assurer par conférence vidéo mes prochains cours.
- Je la surveillerais.
- Dis donc, une discrète rondeur sur ton ventre, Shawn, me surprend. Tu as pris du poids.
- Non, je mange régulièrement.
- Puis, être enceinte à mon âge, c’est impossible. Je connais mon calendrier.
- Un simple écart, tu tombes enceinte.
Je réfléchis, non, nos ébats amoureux n’auraient pas aboutis.
- Ce serait possible de prendre un rendez-vous la semaine prochaine, pour un examen de routine ?
- Bien sûr, je t’envoie un rendez-vous sur ta messagerie.
- Mince, mon cocktail demain, pour mon roman, je dois le reporter.
- Non, je t’accompagne, dit Pierre Daniel. Tu ne conduiras pas.
- Bien, mon chéri, je devrais rester assise, pour ma présentation, dans ma superbe robe.
- Tu as une présentation, dit Hermine. Je vais garder ta Olympe, ne t’inquiètes pas. Je dors sur le divan.
Honoré repart. Je suis sous le charme de cet étalon brun musclé, 55 ans, 1,80 m.
- Il te plait, dit Hermine en me taquinant.
- Non, c’est un homme comme tous les autres hommes, dis-je, avec un grand sourire.
- Non, tu es amoureuse. Tu es enceinte, mais tu ne veux pas le dire, tu es une sacrée coquine. Ton chéri et toi, vous êtes déjà fiancés.
- Non, pas encore…
- Pas encore, tu devrais, dit Hermine, en m’enlaçant dans ses bras, heureuse.
- Doucement, mon ventre, Hermine, j’ai peut-être pris du poids, tous ces délicieux repas lors de ma dernière session de formation.
Je me pèse à la salle de bains, après une douche prise avec Pierre Daniel.
Je le note sur mon carnet. Quelques grammes de plus, ce n’est rien.
10e jour
Mon éditeur accepte de me faire une présentation de mon roman, l’après-midi au lieu qu’en soirée, pour mieux m’occuper de ma chatte Olympe.
Nous allons à Val Castel, avec ma 205, Oscar nous escorte jusqu’à l’immeuble à deux rues de mon centre de formation.
J’ai choisi un tailleur pantalon blanc, pour cacher ma cheville bandée et des nu-pieds, laisser mes cheveux libres, juste maquillée. Je soulage ma cheville en la gardant un peu levée. Pierre Daniel me soutient.
J’ai préparé mon texte.
Je ne me sens pas à la hauteur.
Les critiques littéraires me boudent, malgré mon cinquième roman. Ils ne cessent de me questionner sur ma vie intime, non pas sur mon roman, qui a peu d’intérêt, surtout celui. Il raconte un peu de ma vie romancée d’une femme qui me ressemble.
Je craque, fonds en larme, sous la pression de mon métier de formatrice, mon futur fiancé et ce bébé que je ne désire pas encore, mes ennuis intimes, la mort de ma chatte O et d’autres soucis qui me submergent. Les questions fusent dans ma tête, de la part des critiques, sur mes futurs projets littéraires, sur mes désirs sexuels.
L’attaché de presse, une beauté asiatique, vient à mes côtés et me conduit aux toilettes pour me soulager, prénommée Orchidée.
- C’est la première fois que vous voit ainsi, d’habitude…
- D’habitude, je suis directe dans mes réponses. Mais aujourd’hui…
Soudain, une nausée soudaine me contraint à aller aux toilettes dans l’instant. Je manque de perdre l’équilibre.
Je n’ai pas encore eu accès au buffet.
Je me rafraîchis, respire à fond.
- C’est une nausée, que tu as eu Prudence. Tu es enceinte. Tu dois faire un régime strict ensuite.
- Ne me parlez pas de bébé pour l’instant. Je suis célibataire… Jean…
- Pierre Daniel, l’homme qui vous accompagne, me semble très attentionné à vos côtés.
- C’est juste un ami que j’ai connu dans une des entreprises. Ce sont mes affaires.
- Venez, nos invités vous attendent.
- Je ne peux tenir mes engagements. Je vais quitter ces lieux.
- Non, vous resterez. Vous devez manger, vous reposer un peu. Je vous porte une chaise.
- Merci, Orchidée, je me suis emportée.
De retour au buffet, les critiques littéraires sont déjà parties.
L’éditeur est resté seul avec Oscar et Pierre Daniel. Pierre Daniel vient à mes côtés.
- Tout va bien, tu es encore un peu pâle. Tu as besoin d’air.
- Non, j’ai juste un peu faim. Des fraises et surtout mon gâteau favori, j’en ai très envie.
- Je me charge de ceci, Prudence, dit l’éditeur. Je ne vais pas garder mon buffet désert.
J’ai la solution, dis-je, avec un grand sourire.
J’envoie des messages à toutes mes amies.
En une heure, le buffet est rempli de mes amies, en tenue décontractée. Hermine garde Olympe.
- Alors, dit Natacha, tu as une nouvelle à nous annoncer, depuis ton départ.
- Quelle nouvelle, dis-je, surprise ?
- Oui, ces rondeurs de ton superbe ventre que tu caches sous ton chemisier, dit Aimée, en galante compagnie de Belle.
- Une envie de fraise signifie que tu es enceinte. Ton malaise est un signal d’alerte, dit Jean. Ton instinct maternel avec ta chatte Olympe est ancré en toi, ma chérie.
- Bon, je suis enceinte, mais je dois voir mon gynécologue pour connaître la confirmation. Pierre Daniel est l’heureux père et je me fiance avec lui bientôt.
Pierre Daniel tombe des nues.
- Quand, ma chérie, annonce Pierre Daniel ?
- Disons, pour…
- Je te laisse le temps de la réflexion. Disons dans neuf mois, au plus tard, où bien dans trois mois, en juin.
- Cela nous laisse du temps de mieux nous connaître, dis-je, en l’enlaçant, debout, dans un gros baiser langoureux sur la bouche.
Les téléphones portables immortalisent la scène.
Je suis moi-même surprise d’avoir embrassée mon futur fiancé en public.
- Assis-toi, tu te fatigues. Penses au bébé.
- Non, Orchidée m’a dit que j’aurais des jumeaux. C’est encore mieux. Je n’ai pas encore leurs prénoms, mon chéri.
Je l’embrasse encore. Je suis très excitée.
Le buffet est dévalisé en quelques heures. Je dévore mes fraises avec ma part du gâteau, décoré à ma chérie O.
Vers 17 heures, nous sommes en route vers Val Plaisir.
Mais non loin de la discothèque, le moteur de la 205 nous lâche.
Je suis prise d’une soudain nausée.
Je descends. Pierre Daniel fait le nécessaire auprès du garagiste. Dan et une motarde, gradée major, s’arrêtent avec leur patrouille en moto.
- Shawn, tu es en panne, dit Dan.
- Oui, je me redresse, toute pâle.
- Major Olivia, vous restez avec mon amie Shawn. Je vais escorter la 205 remorquée jusqu’au garage.
La 205 est mise sur un camion avec un plateau.
Les hommes partent ensemble.
Olivia retire son casque et dévoile sa coupe courte brune. Elle est athlétique, 1,85 m, 40 ans, aux mensurations de mannequin.
Elle me donne à boire.
- Tu connais l’adjudant Dan. Un sacré coquin, entremetteur, c’est lui qui t’a mis sur le coup de Pierre Daniel, selon mes informations.
- Dan m’a envoyé Pierre Daniel, dans mes bras. Il se prend pour qui, je suis grande. Surtout, j’attends des jumeaux de Pierre Daniel. Je dois rester calme. Dan ne le sais pas encore.
Je m’évanouis.
Quand j’émerge, je suis en pyjama, dans mon lit, avec Olympe, Hermine, Dan, Olivia et Pierre Daniel à mes côtés. Honoré me prend mon pouls.
- Elle a besoin de repos, surtout pas de quoi la surmener. Olivia vous a bien réagi.
- Tu nous a fait peur. Dan t’a fait le bouche-à-bouche. Tu étais inconsciente.
- Dan… On peut se voir seul à seul, un instant. Veuillez me laisser avec lui.
Tout le monde quitte la chambre sauf Dan et Olympe, qui me veille.
- Dan, une chose, je suis grande pour choisir. Je n’ai pas besoin d’un entremetteur. Autre chose, j’attends des jumeaux de Pierre Daniel. Je suis un peu surmenée par tous ces événements. Merci pour ton aide, la prochaine fois, réfléchis à deux fois. Laisse-moi tranquille, le temps que je m’adapte à ma vie de femme enceinte. Bien sûr, les autres femmes que tu as mis en couple, ne sont pas tombées enceinte dans le mois qui a suivi, je présume. Si tu veux faire quelque chose, tu vas contribuer à mettre en valeur la chambre de mes jumeaux, layette, jouet, au choix.
- Shawn, je voulais te faire plaisir. Val t’a…
Je lui donne une gifle.
- Tu ne me parles plus de Val, ni d’Ophélie. Ces prénoms sont bannis de ma mémoire.
Pierre Daniel arrive.
- Ma chérie, tu veux boire quelque chose.
- Oui, un grand verre de vitamine, un bol de lait pour Olympe, Dan, tu quittes la villa et tu amènes ce que j’ai demandé, adjudant. Le major Olivia m’a tout dit.
Dan quitte la chambre. Je fonds en larme, la tête dans l’oreiller.
Hermine arrive.
- Dan, c’est toi, qui a mis ma sœur dans cet état. Tu n’as aucun respect pour ma sœur enceinte.
Dan est déjà parti. Il a pris sa moto. Olivia reste avec nous.
Le mois de mars s’achève par ma libération de ma cheville gauche bandée.
Olympe a un petit compagnon, très gentil et mignon. Ils sont très joueurs.
Honoré m’a bien confirmé devant Prudence, que j’attends bien des jumeaux, pour octobre. Je suis comblée.
En avril, alors que j’aide à porter les cartons offerts par Dan, je me démets l’épaule droite sous le poids de l’un d’eux.
Je dois avoir le bras en écharpe pendant deux semaines. Je continue mes cours de formation à distance avec les employés de l’entreprise, du service logistique à Mon Plaisir, à quatre heures de route. Je dois aussi assurer la formation de ma remplaçante, décidée par Chantelle.
Elle se prénomme Désirée, une superbe rousse aux longs cheveux, 20 ans, 1,70 m, adepte des tailleurs stricts, surtout avec des pantalons, pour cacher ses superbes jambes et des ballerines. Tout comme Belle à ses débuts.
Lors de la seconde semaine, je dois me rendre à l’entreprise de Belle, pour un cours. Je vois Val qui m’a devancé sans mon accord, ni celui de Chantelle.
Il me fait ridiculiser devant tout le monde.
- Shawn, enceinte, mais tu dois cesser immédiatement tes activités, même avec ton bras en écharpe. Tu dois avorter, si tu veux continuer à travailler. C’est ta nouvelle chérie, la rousse. Elle est aussi belle que ta chérie Belle, avec qui tu vas élever ton bébé.
- Val, tu mesures tes propos. Je veux ces bébés. Belle est une amie, pas ma compagne de mon couple. Désirée souhaite de m’aider dans cette nouvelle vie de mère.
Mais Charles Edouard, qui est de mon côté, le fait renvoyer dans une autre ville, pour l’éloigner de moi.
Je retrouve mes stagiaires de Mon Plaisir, en présence. La gent féminine me soutient, surtout les amies de mes chéries. Les hommes sont du côté de Val.
Mais je surmonte cet obstacle. Je m’achève ma courte après-midi, par un goûter surprise, organisé par Pierre Daniel et les chéries.
De retour à la villa, je découvre le compagnon d’Olympe, allongé sur mon lit.
C’est curieux. Olympe est assise, silencieuse.
- Olympe, ton compagnon n’est pas bien, dis-je, en le prenant dans mes bras. O Désir, tu m’entends. Respire.
Je ne sens plus battre son cœur.
Il est déjà mort.
Hermine me rejoint avec Désirée.
- Ma chérie, tu es toute pâle.
- O Désir est mort. Je veux savoir la raison de sa mort, Hermine. Fait venir un vétérinaire de garde. Trouvez-moi un autre chaton pour ma Olympe. Je ne veux revivre la mort de ma chatte O.
Le vétérinaire est une séduisante brune, 40 ans, 1,80 m, en blouse blanche, cachant un tailleur avec pantalon noir, chaussée de bottines noires, toute trempée par l’orage soudain.
- Je suis Iris. Voyons ce chaton. Désolé, vous n’auriez rien pu faire pour lui. Il avait une malformation cardiaque. Je vais le faire autopsier.
- S’il vous plait, je souhaite l’enterrer ensuite dans mon jardin.
- Je vous le ramène dans la soirée. Votre chatte semble déboussolée. Ils étaient très amis.
- Oui, comme frère et sœur, je comprends la tristesse de ma Olympe. J’aime beaucoup les animaux.
- Je vous trouve aussi un chaton pour le remplacer. Il ne faut pas laisser un vide pour Olympe.
- Merci de votre aide, j’attends votre choix.
Je passe le reste de la journée et la nuit, sans dormir, ni manger. Malgré les consolations de mes amies et de Pierre Daniel, je n’ai pas le courage de me mettre à une activité.
Vers 23 heures, alors que je suis en nuisette de satin blanc, pieds nus, les cheveux libres, démaquillée, sans mes lunettes, j’entends des miaulements.
C’est Iris avec un nouveau chaton dans sa chatte.
- Voici O Câline, une jeune chatte du même âge que votre Olympe. Je me suis renseignée. Elles vont bien s’entendre. Vous, prenez des vitamines, vous attendez un bébé. Pensez de façon positive, ignorer les critiques, j’ai lu vos romans. Mes prévisions étaient juste pour O Désir, malformation cardiaque à la naissance. Il a bien vécu entre vos mains.
- Merci de votre soutien, O Câline, vient que je te présente à Olympe. Je ferais le nécessaire pour que O Désir soit enterré dans un lieu discret.
Les miaulements résonnent dans la villa. Elles jouent, se câlinent, se restaurent, moi aussi. Je prends un plat que je me réchauffe.
Pierre Daniel me rejoint, malgré l’heure tardive.
- Eh bien, la villa revit. Je t’aime. Garde tes bébés, Dan et Val n’ont aucun amour pour toi.
- Je t’aime, moi aussi. Mesdemoiselles, il faut dormir un peu.
Je m’endors, en compagnie de mes deux petites chattes, collées entre nous deux.
En mai, Pierre Daniel m’offre une semaine en bord de mer.
Cela fait bientôt deux ans que je n’ai pas pris de repos, toujours seule dans ma grande villa.
Nous logeons dans un appartement loué par une séduisante beauté châtain, 35 ans, 1,80 m, prénommée Diane Valérie, une copine que je connais depuis le lycée. Je suis vêtue d’une robe de grossesse blanche au décolleté mettant en valeur mes seins plantureux, chaussée de ballerines blanches, les cheveux libres, avec mes lunettes de soleil.
- Shawn, tu es resplendissante. C’est pour bientôt, ton bébé.
- Diane, si tu as une villa à me proposer à louer. Ce sera mieux pour moi.
- Bien sûr, à deux rues de l’immeuble, j’ai une villa que je peux te louer au même prix que l’appartement. Oui, mon chaton, O Duchesse, la dame te plait, on dirait.
- Elle ressemble à ma Olympe. La même portée, on dirait. O est leur mère. Elle est décédée en mars de cette année.
- J’ai aussi O Câline et j’ai perdu dernièrement O Désir, un superbe chaton avec une malformation cardiaque.
- Tu adores les chats. O Duchesse va te faire découvrir la villa, prends-la.
O Duchesse ronronne dans mes bras.
La villa donne sur la mer, à un quart d’heure à pied.
Pierre Daniel vide notre berline. Je respire l’air marin. Une soudaine nausée me conduit aux toilettes.
- Ce n’est pas grave, dis-je, en me refaisant une beauté.
- Diane, garde O Duchesse avec toi. J’ai mon Pierre Daniel.
- Non, tu la gardes pendant ton séjour et tu la ramènes ensuite.
Nous racontons nos souvenirs joyeux du lycée à l’université, nos premiers émois lesbiens et nos échecs amoureux avec les garçons.
Diane me propose de nous promener à la plage. Je mets mon chapeau et mes lunettes de soleil. Diane opte pour un tee-shirt blanc et une jupe ample grise, chaussée de nu-pieds. Pierre Daniel garde O Duchesse.
En chemin, une jeune fille de 18 ans, brune, 1,70 m, vêtue d’un dos nu noir et d’un mini-short en jean, chaussée de sandales blanches à talons de dix centimètres, les cheveux libres, peu assurée sur ses hauts talons, me bouscule sur le trottoir.
- Tu peux t’excuser, lui dis-je. Tu as vu que je suis enceinte. Je m’appelle Shawn Prudence.
- Pardon… Diane, c’est ton amie. Mon père déteste les femmes enceintes. Je suis en quête de ma vraie mère. Je suis Anne Claire, la probable fille d’Olivia.
- La probable, donc ton père t’a mis au monde par une autre femme, dis-je. Tu m’écoutes, quand je te parle.
- Oui, je tiens à m’excuser. C’est pour bientôt, Prudence. Mon père a connu une Prudence dans sa jeunesse. Le voici.
- Anne, qui t’as autorisée à parler avec cette étrangère, en plus enceinte, dit un séduisant brun, 50 ans, 1,90 m, en costume.
- Papa…
- Tu laisses tranquille cette séduisante beauté enceinte.
- Elle s’appelle Prudence, la fille du lycée, que tu voulais séduire, dit Anne Claire.
- Excusez-moi, je vous ai confondu avec une autre, je suis Marc Victor. J’ai connu une Olivia, qui vit à Val Plaisir. Elle refuse que je garde ma fille.
- Olivia, le major Olivia, je la connais. Anne serait sa fille. Je vois que votre fille n’a manqué de respect.
- Anne est timide, réservée avec les étrangères.
- Ah bon, pour moi, elle a un potentiel à dévoiler, dis-je. Allons nous asseoir, à l’ombre.
Nous parlons de divers sujets sur l’éducation d’Anne Claire, dont certains me gênent et l’éducation par son père me choque.
- Monsieur, Anne Claire n’est plus une enfant. Elle a droit à un peu plus de liberté, de connaître des amis, de s’épanouir, dis-je. Je souhaiterais la prendre avec moi quelques jours ici, puis chez moi.
- Nous verrons. Prudence, tu es toujours aussi à contester mes décisions, comme à ton premier rendez-vous.
- Cela te déplait, je te laisse. Nous rentrons. Anne Claire, on se revoit seule à seule. J’ai à te parler.
- J’accepte, dit Anne Claire, un peu gênée.
La fin d‘après-midi, je contacte Olivia, qui est surprise de ma rencontre avec sa fille unique et son ancien chéri. Elle me fait un compte-rendu sur l’éducation de sa fille. Je vais faire le nécessaire pour qu’elle soit la meilleure de sa classe.
Le lendemain matin, on sonne à la villa. C’est Anne Claire, qui arrive, les yeux rougis, en petite robe estivale noire, chaussée de nu-pieds, sans maquillage.
Je l’accueille en peignoir, pieds nus, avec O Duchesse en ma compagnie.
- Shawn, mon père m’a giflée car j’ai accepté ton invitation. Quel superbe chat, il est à toi ?
- Il t’a giflée. Tu viens te réfugier chez moi.
Pierre Daniel arrive et prépare le petit déjeuner.
- Je vais devoir prévenir ton père. Mais comme tu es majeure, je ne le ferai pas. Mais une chose, tu vas étudier en ma compagnie.
- Shawn, Diane est victime d’une maladie. Elle m’a dit que peut-être un jour, elle va mourir. Il faut la sauver.
- Diane va bien.
- Non, mon papa lui a transmis une maladie en lui faisant l’amour. Elle m’a tout racontée.
- Tu veux dire que mon amie est malade à cause de ton père. Elle suit un traitement. Ne t’inquiètes pas, elle va vivre longtemps.
Anne Claire me donne ses moyennes de l’année et celles de l’année dernière.
- On peut progresser davantage, Anne. Je suis formatrice, mais mes cours peuvent te servir dans ce sens.
On déjeune. Je me douche.
Anne se douche ensuite.
A la sortie de la douche, je lui montre quelques exercices que j’utilise.
- Tu es ancienne école. Va sur Internet, ils sont mieux. En plus, tu peux les faire en regardant des vidéos de tes copines, en musique.
- Bon, je vois. Tu veux travailler à ta façon. Donc, continues à ne pas progresser, selon ma méthode. Retourne voir ton père. Je ne m’occupes plus de toi.
Elle fond en larmes, déçue de ma décision.
Je la quitte.
- Shawn, s’il te plait, dit-elle les yeux rougis…
- Non, j’ai pris ma décision. Tu prends tes responsabilités. Cesse de pleurer, sinon je vais te corriger, malgré que je dois rester calme.
- Bon, je vais suivre tes conseils. Je peux revenir demain dans l’après-midi.
- Tu deviens raisonnable. Je contacte Olivia cet après-midi.
- Non…
- Si, Olivia est une amie. Elle comprendra et me dira quelle est la meilleure solution pour ton éducation ?
- J’accepte, à une condition. Tu ne dis rien à mon père.
- Tu es majeure, d’accord. Mais tu dois avoir une excellente moyenne générale, pour l’université. Je te promets, que tes devoirs avec les vidéos des copines c’est fini.
- Bon, en retenant quelques larmes, je serais studieuse.
Elle s’en va, avec un petit sourire.
Mais elle change d’avis, en ouvrant son sac à dos, montrant un magnifique chaton, prénommé Mozart, du même âge qu’Olympe, O Duchesse et O Câline.
- Pourquoi tu me l’as caché, j’aime les animaux. Tu le nourris au moins.
- Papa, déteste les chats. Je le nourris en cachette. Je passe les nuits blanches à m’occuper de lui, ce qui influe sur mes notes.
- Tiens, tu aimes les chats et ton père non. Tu es une psychologue des animaux, on dirait.
- Oui, c’est l’héritage de ma mère secrète. Seul un test ADN prouvera que tu es ma mère, ma vraie mère. Olivia m’a adoptée, peu après ma naissance, lors d’un court mariage. Puis ils ont divorcé. J’ai besoin d’une mère aussi.
- Allons faire ce test ADN, tu verras que je ne suis pas ta vraie mère. A moins que tu possèdes quelques particularités physiques. J’ai un grain de beauté entre mes seins, toi sous ton sein gauche, on a le même regard.
- Shawn, excuse-moi, je me suis fait tatouer sur mes reins, « Shawn ». Car mon père m’a parlé d’un amant Shawn.
- Shawn, mais c’est moi, c’est mon premier prénom, masculin, pour détourner l’attention. Mes parents l’ont choisi car ils voulaient un garçon et ils ont une fille.
- Donc, tu es l’amant de mon papa.
- Cela remonte à loin. 18 ans déjà, j’étais une jeune fille comme toi, amoureuse. Les garçons me courtisaient, mais je crois que je suis tombée enceinte avec l’un d’eux lors d’une soirée. Puis jusqu’à l’accouchement, seule Diane s’est occupée de moi. Aucun garçon ne voulait de moi, enceinte. J’ai accouchée en compagnie de Diane. En effet, mon bébé, une fille a été retiré dans les deux mois qui ont suivi. Tu es peut-être cette fille cachée ? J’aurais une fille, deux jumeaux prochainement, quatre chatons à m’occuper. Quelle famille, je me suis heureuse.
Il faut deux semaines pour les résultats du test ADN.
Je prends rendez-vous à mon retour avec un ami qui travaille au service juridique pour assurer la garde de Anne Claire.
Anne Claire s’est liée d’amitié avec mes chatons, habitant à deux rues de ma villa. Elle vient souvent lors de ses leçons de conduite, m’annonçant ses progrès dans ses notes. Elle est en bonne voie, pour l’université.
En juin, Diane fait son malaise, O Duchesse donne l’alerte. Je récupère O Duchesse, avec l’accord des pompiers.
O Duchesse s’entend à merveille avec mes chatons, Olympe est la dominante du groupe, mais elle partage avec les autres chatons. Ils sont tous amicaux entre eux, comme frère et sœurs. Ils sont de la portée de ma défunte chatte O. Iris me le confirme par les tests ADN.
Au fait, Anne Claire est bien ma fille.
Marc Victor vient à la réunion avec Olivia, Anne Claire et moi.
La réunion est houleuse, car Marc Victor ne veut pas que je reconnaisse Anne Claire, avec les conseils de Dan.
Mais la sanction tombe, Marc Victor est sous le coup de non présentation de Anne Claire à Olivia, non paiement de pensions alimentaires et non reconnaissance de moi comme mère naturelle. Les amendes sont très élevées.
Dan est sanctionné aussi, même sans être gendarme, pour divers délits sur d’autres femmes. Il a contraint Olivia à épouser Marc Victor et à dépouiller Diane.
Je dois quitter la pièce pour une soudaine nausée. Anne Claire m’accompagne aux toilettes.
- Maman, je peux t’appeler désormais maman. Tu vas bien. Tu es toute pâle.
Après ma nausée, je lui raconte ma vie de femme enceinte et ses contraintes.
- Tu dois encore attendre pour accoucher. Pierre Daniel est ton chéri, ton fiancé, ton mari.
- Pas encore, mon fiancé, mais je vais le faire. Pour le mariage, tu seras ma demoiselle d’honneur. Pas un mot à quiconque, sur la date non encore fixée, tu me promets.
- Oui, je le promets. Je t‘aime, ma maman chérie. Je vais retirer mon tatouage sur mes reins.
- Moi, aussi, nous avons beaucoup de temps à rattraper. Garde ton tatouage, c’est une erreur de jeunesse. Nous faisons tous des erreurs.
De retour, je signe les documents officiels, me donnant l’autorité exclusive de Anne Claire, avec la visite d’Olivia. Marc Victor est contraint de quitter Val Plaisir, pour un autre lieu, selon mes vœux. Dan doit faire de même. Je garde mes chatons.
Nous passons le mois de juin à la villa. Je dois chercher une villa plus grande, pour ma fille et mes jumeaux. Pierre Daniel s’en occupe avec Hermine, Olivia, Prudence et mes amies.
Je suis mise en congé, en cumulant mes vacances non prises et des congés non honorés, par Chantelle. Désirée assure les cours à ma place.
Anne Claire devient une experte en hauts talons, grâce à mes cours. Belle la rend moins timide et réservée avec son amie Aimée, qui vivent en couple. Anne Claire devient la meilleure élève de son lycée, avec la meilleure moyenne du trimestre, grâce à mes cours. Anne Claire se limite avec son téléphone et son ordinateur portable, utilisant l’écriture sur des cahiers, la dactylographie sur une machine à écrire et écrit sa vie intime jusqu’à notre rencontre, rien que pour moi. Je me suis lancée dans l’écriture de contes pour enfants, en m’inspirant de mes chatons.
Vers la mi-juillet, un ami d’enfance de Pierre Daniel, Octave de Castel Bon Séjour, âgé de 35 ans, 1,80 m, en costume, stationne sa berline Volvo, similaire à la notre, devant ma villa.
Il me plait dès le premier regard. Je suis encore en peignoir, sortant de la douche, pieds nus, les ongles des pieds vernis en rouge, les cheveux enturbannés. Il n’est que 8 heures. J’ai passé une nuit agitée, avec mes bébés qui ne cessent de bouger et mes nausées.
- Shawn, je présume. Pierre m’a beaucoup parlé de toi et de tes chatons, tes compétences. Je suis Octave, un de ses amis. Tu cherches une villa pour ta future grande famille.
- Je peux me changer. Si tu as la villa de nos rêves, Pierre, Anne et moi. Anne vient t’occuper d’Octave. Je vais me changer. Tu peux venir, si tu veux.
- Maman, je viens, dit Anne, vêtue d’un élégant tailleur bleu sur un chemisier blanc, chaussée d’escarpins blancs à talons de huit centimètres, les cheveux libres, maquillée. Quel bel homme…
- Anne, il a mon âge je présume. Je plaisante.
- C’est votre fille, je pense. La ressemblance est frappante.
- Merci, je peux me changer. Je dois accoucher en octobre, si cela t’intéresse. On peux se tutoyer, tu es l’ami de Pierre.
Je me change, toute troublée. Pierre m’avait caché cet Octave. Je le contacte discrètement par téléphone.
- Pierre… Il y a Octave… Il est trop mignon… Dit à Prudence de venir surveiller mes chatons, je n’ai pas pour longtemps… A tout à l’heure, mon chéri.
Je raccroche. Je choisis une robe estivale dos nu, fuchsia, moulant mes rondeurs, mes seins qui ont pris un bonnet C, mon corps de rêve par mes activités sportives adaptées et mes jambes qui ont gardé leur beauté, avec des nu-pieds, je laisse mes cheveux libres, maquillée et parfumée. Je suis rapidement prête. J’entends les miaulements et les ronronnements de mes chatons.
J’arrive au salon. Anne a fait la présentation des chatons. Olympe a les faveurs d’Anne et O Duchesse d’Octave.
- Tu es sublime, dit Octave. Tu aimes les chats, mon amie Sven a tout ce qui faut pour eux et toi, bien sûr ton chéri, ta fille.
- Allons voir, cette villa. Elle est loin d’ici.
- Non, à une demi-heure de ton quartier, dans un nouveau quartier, à proximité de la maternité d’Honoré, tu as besoin d’espace.
- Honoré, tu connais, dis-je, en m’asseyant à côté d’Octave, il s’occupe de ma cousine Prudence. Prudence s’occupe des chatons en mon absence. Anne, tu devras faire aussi un examen avec Honoré. Il est très gentil.
Nous roulons, passons devant le rond-point qui mène à la rue de ma villa, puis montons une côte et arrivons sur un plateau, où trônent de superbes villas toutes pareilles, mais avec quelques différences, à un quart d’heure de ma villa.
La villa témoin me plait.
Une élégante beauté blonde, en tailleur pantalon vert pomme sur un bustier noir, 40 ans, 1,90 m sans les talons, aux cheveux longs jusqu’au bas des reins, nattés, nous accueille. Elle est chaussée de mules blanches à talons de dix centimètres. C’est un ancien mannequin reconverti. Elle est l’amie d’Octave.
- Shawn, Anne, je suis Sven, l’agent en charge des ventes de villas du « Domaine des Biches ». Sven, pour Svetlana, désolé, si vous attendiez un homme.
- Moi, j’ai le même souci avec Shawn, mon second prénom…
- Prudence, oui, on s’est déjà croisée à l’entreprise de Pierre, lors d’un rendez-vous que j’avais avec Jean la rousse. C’est une grande amie.
- Tu connais Jean. Donc, nous pouvons devenir amies.
- Viens t’asseoir, c’est pour bientôt, la villa témoin est faite pour un couple sans enfants. Mais pour toi, j’ai la villa de tes rêves. Je te la ferais visiter en suite. 18 ans, a cette jeune beauté, tout le portrait de sa mère, c’est Anne Claire.
- Oui, je suis sa mère et j’en suis fière. Elle est un peu timide, mais elle a un certain charme.
Assise au salon, je suis sous le charme de la villa, toute équipée, avec douche pour chaque chambre, une cuisine dernier cri, des équipements modernes et une piscine intérieure reliée à une piscine extérieure.
Une caméra me permet de suivre la visite guidée par Anne Claire et Sven. Octave reste à mes côtés, avec des gestes attentionnés à mon encontre. Je bois un grand verre de jus de fruits frais, réalisé par Sven en personne.
- Elle te plait, dit Sven, via le micro de la tablette.
- Oui, si tu as une version pour cinq chambres, les mêmes équipements, un double garage, surtout, une zone pour mes chatons, pour qu’ils puissent dormir, se restaurer…
- Oui, je contacte Alex, qui finit une de ses villas, à ton profil.
J’ai hâte de rencontrer cet Alex. C’est un bel homme aussi, tout comme Octave. Sven me plait aussi.
Après une courte coupure, Sven me contacte à nouveau.
- Shawn, c’est bon. On nous attend. Au fait, je ne suis pas mariée. Octave est un ami. Il est libre.
- Sven, j’ai un fiancé et de futurs jumeaux.
- Disons avec tes rondeurs, j’opterais pour des triplés. Je ne suis pas trop experte. Je prends ma Lancia et Octave nous allons rue des Orchidées.
- Je conduis mes invitées à l’adresse, Sven. Anne nous rejoint.
- Non, je prends Anne avec moi, dit Sven.
La rue des Orchidées est à trois rues de la villa témoin.
La villa est en voie de finition, le parking devant le double garage est déjà prêt. Nous stationnons.
Alex arrive. C’est une beauté châtain, 1,70 m, 25 ans, en combinaison de chantier, avec un casque sur la tête.
- Octave, tu fais des miracles. C’est Shawn, qui a écrit « A mon amant ». Je l’ai lu, je te conseille, ma Sven. C’est presque sa vie romancée.
- Non, Alex, pour Alexandra, je présume. Non, c’est mon imagination qui me guide. Bien sûr, c’est bien avant que je connaisse Pierre, mon fiancé depuis quelques jours. Anne Claire est ma fille. Visitons cette superbe villa, je l’achète de suite.
- Casques obligatoires, on finit la villa, dit Alexandra, en me toisant. Ma parole, elle attend des triplés, Octave, ta Shawn a de belles rondeurs.
- Je ne suis pas la fiancée d’Octave, mais de Pierre Daniel, dis-je, surprise.
- Désolé, ton chéri ne peut pas venir.
- Il est occupé. Il viendra dans la semaine. Je te le présenterais. Il est charmant. Tiens, Anne Claire, montre la photo de mes chatons.
- Cinq chatons, quelle famille, la même portée, leur mère doit être superbe, dit Alexandra.
- Leur mère est morte il y a peu, lors de son dernier accouchement, dis-je, les larmes aux yeux.
- Je voulais pas…
- Je me sens heureuse en leur compagnie.
Nous visitons la villa. J’organise l’aménagement dans ma tête.
Les chambres d’Anne Claire et celle des invités sont au premier étage, la mienne avec Pierre et les bébés au rez-de-chaussée.
Anne Claire prend des photos.
Nous prenons une collation. J’inaugure les toilettes par une soudaine nausée. Alexandra fait nettoyer les lieux ensuite.
Nous restons jusqu’à midi. Je dois déjeuner à la villa. Octave, Sven et Alexandra se rajoutent. Anne Claire va nous faire des miracles.
- Un déjeuner à ma villa vous tente, dis-je, en embrassant Sven.
D’accord, dit Sven, tu me présenteras tes chatons. On parlera de ton chéri. Pierre est un séduisant homme galant, comme Octave.
L’après-midi à la villa, les câlins, les ronronnements, les miaulements de plaisir envahissent les pièces.
Je dois me reposer un peu, pour reprendre des forces de ma courte nuit.
La villa plait à Pierre Daniel. Sven nous fait un prix en rachetant notre villa à un prix à la hauteur de mes envies.
Bien sûr, je ne connais pas le prix réel. Mais disons des bienfaiteurs financent la différence.
Nous aménageons fin juillet.
Mes chatons me font de drôles de comportement. Le matin et le soir, avant le coucher du soleil, Olympe et sa troupe sortent par la chatière du jardin, disparaissent quelques instants et reviennent.
Je les surprend avec Anne Claire, devant une discrète tombe dans la haie, avec écrit « à O, ma chatte adorée » et devant celle de O Désir, mon chaton mort de malformation cardiaque.
Olympe remarque notre présence, après une courte pause, nous laisse aussi faire une prière.
- Qui a eu l’idée de ces tombes ? Jamais, je ne les déplacerais.
Sven arrive, à l’improviste, dans son superbe tailleur rose sur un chemisier blanc, vêtue de nu-pieds, les cheveux libres.
- Tiens, tu as découvert le secret de la villa.
- Le secret, mais c’est Olympe et sa troupe, qui sont venus dès le premier jour de notre installation. Je l’ai découvert seulement aujourd’hui.
- Tu devrais remercier Alexandra. Ses ouvriers ont transféré O et O Désir ici, pour que leurs âmes soient en ta compagnie. Iris a tout surveillé.
- Iris, Alexandra, pourquoi je n’ai pas eu vent du transfert ?
- Désolé, elles voulaient ne pas te brusquer. Il faut veiller à la santé de tes triplés, pas de déprime, pas de pleurs, tu dois rester zen.
- Zen, mais je le suis, avec mes chatons. Olympe, si elle pouvait parler, elle m’aurait dit « Shawn, nous pensons à notre mère O et à mon compagnon O Désir ».
- Tu parles aux chats, dit Anne Claire. Je serais psychologue pour chats.
Nous éclatons de rire, avec de grands sourires.
- Anne, tu es libre de ton métier, dis-je, en l’enlaçant. Pour l’instant, mes triplés passent avant tout, ainsi que mes chatons. Honoré m’a bien confirmé que ce sont des triplés, nous devons modifier la chambre des bébés.
Nous déménageons dans la semaine. Je me repose et suis mes examens gynécologiques à la lettre.
En septembre, ma grossesse met en valeur mon corps. Je fais de l’exercice. Je dois commencer à me préparer pour mon accouchement.
Pierre Daniel se met en quatre, m’épile les jambes, me met en beauté.
EPILOGUE
Aujourd’hui, nous fêtons les 7 ans de mes triplés, Aimée, Brice et Chantelle, plus les 5 ans de mes jumeaux Oscar Désiré et Shawn Olympe. Pour cette journée anniversaire en juin, je suis encore enceinte d’un nouveau bébé, malgré mon âge, mais c’est encore un cadeau de mon Pierre. Je voulais une famille nombreuse.
Je suis élégamment vêtue de ma robe de grossesse fuchsia, chaussée de nu-pieds, à mon troisième mois de grossesse. J’ai une ligne sportive.
Olympe et sa groupe qui ont bien grandi, se font une nouvelle amie, Prudence, une chatte que j’ai recueillie un soir dans le lotissement. Mais je crains qu’elle soit malade. Elle m’inquiète depuis le mois de mai. Iris vient la voir quotidiennement.
Je ne veux pas revivre une nouvelle mort de chat. Prudence doit vivre.
La journée se passe agréablement avec mes amies Aimée et sa chérie Belle, Diane, Penny, Jean Alexandre avec sa chérie Jean, Charles Edouard, Natacha, Anne Claire et Olympe du centre, Octave et Olivia. Prudence est là aussi, enceinte tout comme Belle, d’un mois. Je ne connais pas leurs heureux élus. Les enfants s’occupent des chats, qui font partie de la famille. Le rituel continue pour Olympe et sa troupe.
En milieu d’après-midi, Alexandra et Sven nous rejoignent pour les gâteaux d’anniversaire de mes enfants.
Alexandra est accompagnée de Frédérique, une belle brune aux cheveux courts, 35 ans, 1,83 m, vêtue d’un tailleur avec pantalon blanc, chaussée d’escarpins blancs à petits talons.
- Shawn, voici Frédérique, médecin pompier en charge de ton lotissement, quand aura lieu ton prochain accouchement ?
- Alex, dans six mois, j’ai le temps. Oui, Prudence et Olympe, c’est l’heure de votre sieste dans ma chambre. Venez. Prudence, je vais te porter dans tes bras.
- Elle aime les chats, dit Frédérique. Ils sont tous de la même portée.
- Oui, sauf Prudence, elle est venue ici par hasard, dis-je. Mais elle est une grande amie d’Olympe. Il y a aussi Duchesse, la chatte d’une amie et le chat Mozart. Je vais me reposer. Je viendrais déguster ensuite les gâteaux.
Soudain, je perds l’équilibre, Prudence vient de rendre son dernier souffle.
Frédérique me rattrape au vol.
On me retire Prudence des mains et on m’allonge sur le lit.
- Shawn, tu m’entends, dit Hermine, qui nous a rejoint.
- Elle a perdu connaissance, dit Frédérique. J’ai mon équipement. Préviens mes collègues.
Un bref bouche à bouche et une assistance respiratoire sont réalisées. Je suis évacuée sur l’hôpital le plus proche.
Quand j’émerge, il est 18 heures. Je suis encore sous assistance respiratoire.
Frédérique est là avec Honoré.
- Quelle superbe femme, cette Shawn, Honoré, j’aurai du la rencontrer plus tôt. Sa passion pour les chats, elle est formatrice aussi, dit Frédérique.
- Oui, c’est une de mes plus belles patientes. Vos jumeaux se portent à merveille. Surtout, restez zen, je sais que la perte de Prudence vous affecte. Une certaine Pénélope vous attend chez vous, dit Honoré.
- Non, Penny, dis-je, surprise.
- Non, Iris a trouvé une chatte prénommée Pénélope, la sœur jumelle de ta Prudence. Un certain propriétaire de Prudence souhaiterait te rencontrer dans la semaine.
- Puis-je quitter la chambre, dis-je ?
- Tu vas y rester jusqu’à demain midi, par sécurité.
- Je vais bien, Frédérique, dis-je.
Le lendemain après-midi, Iris me ramène chez moi. Une superbe BMW sportive bleue est stationnée devant chez moi. Il y a la Golf cabriolet blanche de Svetlana.
- Tu es attendue, on dirait, dit Iris, dans son tailleur bleu.
- Oui, mes enfants surtout, mes chats aussi. J’ai hâte de voir Penny.
- Pénélope, tu veux dire. Elle est aussi belle que Prudence. Prudence a rejoint les siens. Mozart nous cache quelque chose.
J’ai droit à un superbe accueil de mes enfants. Un élégant barbu de mon âge m’accueille, élégamment vêtu.
- Je suis Sven.
- Sven comme Svetlana, le diminutif.
- Oui, disons ton amoureux de tes 18 ans, annonce Shawn, ma fille. Il t’a écrit des poèmes aussi. Que de mystères ce bureau qui est dans ma chambre. Comme, Anne Claire est la fille de Diane, mais aussi la fille adoptive d’Olivia. Marc Victor serait le chéri officiel de Belle, qui serait aussi la fille d’Olivia. Octave serait ton amoureux de lycée avant papa.
- Shawn, tu es encore en pleine imagination. Tu connais la règle, dis-je surprise.
- Mais, maman, je dois faire des lignes d’écriture. C’est Sven qui m’a tout raconté depuis l’arrivée de Prudence dans ton jardin. Anne Claire est avocate désormais et elle a trouvé un test ADN de Belle et il prouverait en relation avec tes tests ADN lors de nos naissances que tu serais la mère de Belle, mais sans connaître le père.
- Je serais la mère de Belle, avec un inconnu, vers mes 18 ans, ma fille. Sachant qu’à cette époque, je vivais en colocation avec Diane, que je ne fréquentais aucun garçon, dis-je pour ma défense.
Penny arrive à l’improviste, car c’est la demi-sœur d’Hermine depuis l’ouverture d’un document confidentiel détenu par Diane. Penny est en tailleur pantalon fuchsia.
- Je viens voir la future mère de jumeaux, ma demi-sœur Shawn, dit Penny, en m’embrassant. Je vais partie de la famille aussi. Tes enfants sont aussi resplendissants que toi.
- Je suis aussi ta demi-sœur. Quel après-midi, ma fille Shawn, qui écrit tes lignes d’écriture, je vois, dis-je, en embrassant Penny. Tu es exempte. Vas t’occuper des chats.
- On peut préparer le festin des chats, s’il te plait, Sven, dit ma fille Shawn.
- Allons en cuisine, ta maman doit préparer le souper aussi, le dessert, l’entrée et le plat de résistance avec Iris, Penny et d’autres amies. Je crois que Aimée, ta stagiaire et Natacha vont venir.
- Aimée, ma stagiaire et Natacha, en quel honneur, dis-je surprise.
- Pour une douche, maman, il paraît que sous la douche, tu fais des miracles, dit ma fille Shawn.
- Des miracles…
- Oui, dit Svetlana, avec un grand sourire, à 18 ans, sous la douche chez Marc, il y a des effets magiques.
- Oui, un poème de Sven en parle, rajoute Shawn, en me tendant un recueil à mon attention.
Je le feuillette, avec la biographie de chacun des chats et une photo, sa filiation avec O, puis des témoignages de l’époque de mes 18 ans, de personnes que je revois souvent et d’autres que je n’ai plus revue.
Je fonds en larmes.
- Tu pleures, maman. Tu devrais être heureuse, avec tes jumeaux. Olympe attend des chatons elle aussi. Prudence la veillait tout comme Pénélope, Mozart aime les attentions entre demoiselles.
- Olympe est saphique tout comme toi, ma belle Shawn, dit Iris, en éclatant de rire. Svetlana m’a tout raconté sur tes vacances en bord de mer. Tu as connu ton chéri, Sven et Marc, mais aussi Oscar. Mozart a trouvé le moment opportun pour faire comme toi avec ton chéri.
- Saphique, je suis, mais je suis une femme qui aime aussi les hommes, dis-je, en séchant mes larmes. Je pleure de joie, d’émotion. Je voudrais tous les retrouver.
Une mystérieuse photo tombe du recueil. Il y a moi, en bikini blanc, avec Sven, Pierre et Svetlana en bikini rouge, à la plage que je fréquentais avec Diane.
- Elle n’a trop changée, dit Iris. Elle est toujours resplendissante. Retire-moi ce chignon. Vas te doucher, pendant nous préparons le souper.
- Non, mesdames et mesdemoiselles en cuisine, mes filles Aimée et Shawn venez aussi, dis-je, nous allons nous occuper. Sven, tu t’occupes du festin des chats.
A la cuisine, je découvre une plaque avec des mises en bouche qui cuisent.
- Tiens celui de maman a pris plus de couleurs, dit ma fille Shawn en regardant sa sœur Aimée.
- Il y en un pour moi, dis-je surprise. Depuis quand vous avez des confidences entre vous, mesdemoiselles ?
- Non, c’est une idée de moi, dit Penny. Peu après ton départ hier après-midi, j’ai eu cette idée. Dis donc, déjà 7 ans… Oui, sous une douche…. Pierre a du te faire un long baiser, puis il y a 5 ans…
- Penny, tu me caches quelque chose, ma demi-sœur, en m’asseyant, regardant tout le monde s’activer pour le dessert, la salade et Sven avec le festin des chats avec du poisson, des crevettes et du foie gras, en petite quantité. Le reste sert pour les autres plats. Ne bouge pas ou vas te doucher, te faire belle. Cela est important la future mère de nouveaux jumeaux. Ils se prénommeront comment ?
- Je n’ai pas encore choisi, ni les enfants. C’est un choix en commun, dis-je, tout en surveillant le four. Les filles, ils doivent bien dorés.
- Oui, dit Iris, je les sors. Il faut les laisser refroidir un peu. Un quart d’heure…
- Un quart d’heure, bien je monte me doucher avec mon chéri. Il n’y a pas d’objection.
- Non, répond tout le monde en cœur.
Je rejoins ma salle de bains avec Pierre. Cela ait bien longtemps, une douche à deux.
Pendant ce temps, Oscar entre discrètement avec un grand cadeau.
Je ressors de la douche, au bout d’une bonne demi-heure, en robe estivale dos nu blanche, les cheveux libres, chaussée de mules blanches à petits talons, fardée, parfumée.
Tout est prêt, le buffet est installé avec la salade, les toasts, les chats se reposent, repus de leur festin. Oscar me fait la bise.
- Assis-toi, Shawn, me dit-il. Tu vas avoir une après-midi riche en émotion.
- Tiens…
- Voici ta mise en bouche, elle possède une drôle de forme, dit Oscar.
- Une surprise pour moi…
- Goûte, c’est ton mets favori, dit ma fille Aimée.
Il y a un objet doré dedans. Une bague….
- Essaye-la, dit Sven, en la nettoyant.
- Ma chérie, dit Pierre, souhaite-tu renouveler tes 7 prochaines années de mariage avec ta grande famille ?
- Oui, bien sûr, tu as un cadeau pour moi, mon chéri.
- Oui, ouvre, dit Shawn ma fille.
Je l’ouvre, c’est une photo différente de la plage, où je suis enlacée par Sven et Svetlana, qui elle fait un regard coquin à mon chéri.
- Quel tableau, dit Oscar, on peut le refaire aujourd’hui.
- Je n’ai pas mon bikini…
- Pas la peine, tu es resplendissante, dit Iris. On prend la pose près de la piscine.
La photo est prise et imprimée par Oscar sur son imprimante spéciale, qui a installée en mon absence.
Le buffet est dévalisé, tout comme les entrées et le dessert. Je rejoins mes chats, pour un câlin à chacun. Mes jumeaux bougent en même temps.
Je sens les chatons de ma Olympe, mais Pénélope est aussi enceinte, la coquine.
C’est encore Mozart.
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