INSPECTRICE SHAWN ET SON ANGE
Je m’appelle Shawn Prudence Hermine.
J’ai 35 ans.
Je suis une jolie beauté scandinave.
Je suis une brune aux yeux verts. J’ai des pieds fins et latins, des jambes longues bronzées, musclées qui inquiètent par leur perfection. Mon pénil est bombé, ouvert, couronné de noir. Ma pilosité brune couvre mon pubis jusqu’à ma chatte. J’ai une superbe croupe. Mes hanches s'incurvent et délimitent le ventre plat, délicieusement renflé autour du nombril, les hanches sont larges et rondes, mais sans lourdeur. La taille est affinée. Les seins parfaits intégralement bronzés sont un peu volumineux mais fermes, et leurs pointes marron clair, toujours dressées, cernées par une large aréole marron attirent le regard. J’ai une peau lisse et patine. Finition parfaite, un seul grain de beauté entre mes superbes seins. De longs cheveux plats blonds flottant comme des algues, battent mes épaules rondes et gracieusement athlétiques. Je suis intégralement bronzée. Mes yeux verts limpides s'allument, ma bouche charnue se fend. J’ai des sourcils bruns bien dessinés et des lèvres pulpeuses. J’ai de longs doigts fins et de belles mains. Je fais du 85B de poitrine, 56 de taille, 90 de hanches, 1,75 m.
INSPECTRICE SHAWN ET SON ANGE
2 mai
Cela 5 ans que j’ai quitté la police, comme inspectrice capitaine de la police judiciaire à Calais, dans l’Etat du Vermont, dans le comté de Washington. Je suis devenue collaboratrice de l’émission pour les 5-15 ans « le monde et mes amis » sur une chaîne de télévision locale.
En effet, avec mon coéquipier, l’inspecteur major Dan, nous formions la meilleure équipe contre les réseaux de meurtriers dans l’Etat.
Mais, il y a 5 ans, Dan a été blessé. J’ai démissionnée de mon poste, je suis l’auteur de mon échec et je ne veux plus réintégrer la police pour l’instant.
Vers 15 heures, nous réalisons l’émission qui sera diffusée le lendemain.
Nous prenons les appels d’une école de Calais.
- Bonjour, je m’appelle Prudence. Je voudrais savoir quand l’inspectrice Shawn reprendra du service. Elle était très efficace à son époque. Mon papa a hâte de revoir Shawn en action.
- Désolé, je ne peux te répondre, dit la présentatrice. Mais nous allons voir comment résoudre ton problème. Car pour toi, l’inspectrice Shawn pourrait une amie du monde et mes amis ». Merci de ton appel, Prudence, nous allons faire le maximum.
Je suis derrière les manettes à superviser l’émission, vêtue de mon chemisier blanc, d’une jupe droite noire, sur des bas blancs, chaussée d’escarpins blancs à talons de dix centimètres, les cheveux libres, maquillée, avec mes lunettes de vue.
- Qui a le numéro de téléphone de cette Prudence ? dis-je.
- Elle a appelé de l’école locale. C’est la directrice qui supervise, dit mon collaborateur.
- Je vais la rappeler.
Je décroche le combiné et j’entends la directrice :
- Madame Mac Donald, j’écoute.
- Ici, Shawn Van Tasman, la responsable de l’émission « mon monde et mes amis ». Pourrais-je avoir l’élève Prudence en ligne ?
- Oui, je vous la passe.
- Mademoiselle Prudence, tu n’as pas connue le duo Shawn et Dan, certainement, mais à l’heure actuelle, je ne souhaite pas le recréer. J’ai mes raisons.
- Mais mon papa, qui dans les bureaux, souhaite retrouver le terrain. Si tu voyais les photos de vous deux, à ma maison, vous formiez une belle équipe.
- Tu diras à ton papa, que c’est non, pour l’instant. Je n’ai plus la forme physique.
- Tu lui diras personnellement, mademoiselle Shawn. J’ai aussi besoin d’une vraie maman. Mon papa en a besoin aussi. La maison est vide sans une maman.
- Je verrais. Je dois préparer l’émission de la semaine prochaine. Tu es très gentille, mais j’ai ma vie à m’occuper aussi.
Je raccroche.
Vers 18 heures, je quitte le parking souterrain des studios de télévision, à bord de ma Chevrolet Cavalier Z24 cabriolet. Soudain, je suis percutée par l’arrière, par un chauffard, en berline qui disparaît dans la circulation.
Je connais une perte de connaissance soudaine.
Une voiture de police s’arrête à proximité.
- Unité 22, nous avons un accident à la sortie du parking de KNWV. Conductrice blessée inconsciente, identité Penny, je répète Penny. Envoyez une ambulance. Vérifiez toutes les vidéos du secteur. Prévenez Dan si possible. Penny est son amie.
- Reçu Unité 22, 911 en route, échelle 12 en route, bouclez le secteur à tout véhicule.
Je suis transportée par ambulance à la clinique à un quart d’heure du studio.
- Code Penny, urgence, code Penny annonce le conducteur de l’ambulance, mettez un dispositif de soins intensifs. Elle a des signes vitaux.
Vers 23 heures, j’émerge, dans un lit de la clinique.
- Penny, Shawn, vous m’entendez, dit une voix masculine.
- Oui, je suis dans le brouillard. Je veux Dan… Berline… Parking…
- Restez calme, Dan est là. Prudence viendra demain.
- Penny, c’est Dan. Tu reviens de loin. On recherche le chauffard. Tu as besoin de deux jours à la clinique, une semaine de repos complet.
- Dan, c’est toi. Tu te souviens…
- Demain, on verra. Tu es vivante, c’est l’essentiel. Mais tu as ta Chevrolet endommagée, tu as freinée lors de ton accident, cela t’a sauvée.
- Mon Dan… Penny… Penny… Penny…
- Repose-toi. Je repasse.
- Elle a subi le contre-coup de son accident. Elle va rester en soins intensifs, demain elle sera dans un autre service, dit le docteur que je devine.
Dan est un bel étalon de 40 ans, 1,80 m, brun, élégant, en uniforme.
3 mai
Vers 5 heures du matin, j’émerge.
Une infirmière de garde m’aide à me soulager et m’apporte de quoi me restaurer.
- Vous êtes la Penny de la judiciaire. Eh bien, votre stature sportive vous a sauvée. Dan est un officier bien. Ici, quand nous avions les retours des missions Penny et Dan, on savait que l’enquête était résolue. Je vous dérange.
- Non, Aimée, un prénom Français, j’aime. Mais, je ne souhaite pas réintégrer la police, de mauvais souvenirs.
- C’est normal, vous n’êtes pas encore dans votre état normal. Je vous laissez vous reposer. Nous limitons les visites par nécessité.
- Bien, quand je pourrais retravailler au studio ?
- Le docteur décidera dans la journée.
Je me rendors.
Vers 8 heures, Dan revient avec un bouquet de fleurs, une jeune demoiselle avec lui, âgée de 5 ans.
- Penny Shawn Hermine, dit la jeune demoiselle, papa, c’est la Penny des enquêtes. Celle des photos dans la maison, elle a un peu changée. Je l’ai eu hier au téléphone. Elle a quelque chose à te dire. Disons une chose entre grandes personnes, c’est elle qui décide. Je suis Prudence, la fille de Dan et je te veux comme maman.
- Prudence, tu n’es pas ma fille, dis-je, surprise. Si tu avais ma fille, je t’aurais mis en garde, de ne pas parler à une inconnue. Ton papa, Dan, connaît la raison de ma démission. Je ne peux en entendre parler, d’accord.
- Oui, c’est vrai, papa, elle n’a plus la forme physique, dit Prudence. Cela 5 ans, que j’attends de rencontrer ma vraie maman. Tu ne comportes pas comme une vraie maman. Tu aurais du faire la bise à Dan et à moi.
- Prudence, tu vois que Shawn est encore fatiguée, dit Dan. Je comprends ce besoin d’avoir une maman. Disons que Shawn fait partie de la famille, cela te convient.
- Oui, papa, Shawn, tu présenteras quand « le monde et mes amis ». Tu as une voix pour passer à la télévision. Tu veux quelque chose pour tes journées à la clinique, voyons, tu as un bouquet de fleurs, des chocolats, un livre, non, de l’amour.
- Dan, tu peux passer à mon appartement. Il me faut mon projet pour la semaine prochaine. Il doit être dans la Chevrolet ou à mon bureau. J’ai besoin de tenues pour ma sortie. Mon ensemble n’est plus présentable. Viens me faire la bise, je serais ton amie pour commencer. Tu as les mêmes yeux que moi.
- Oui, toutes les copines m’envient pour ces yeux, mais je n’ai pas encore de copains. Ce sera pour plus tard, toi, c’est Dan quand tu avais 20 ans, la jeune inspectrice Penny, de la judiciaire.
- Prudence, on fatigue Penny. On reviendra. Tu dois aller à l’école.
- Oui, comme cela, je deviendrais inspectrice comme toi.
Dan et Prudence repartent.
L’infirmière de garde vient me voir.
- Eh bien, le célèbre Dan de la judiciaire, qui se languit de votre retour, dit-elle. Vous semblez en forme. On va marcher un peu, le médecin Ken va étudier la date de votre sortie. Un conseil, ne pas rester seule chez vous pour l’instant, par crainte de séquelles comme perte de mémoire ou autre, cela peut arriver.
- Oui, je vais suivre le conseil de Dan. Je vais vivre chez lui. Je me ferais discrète.
5 mai
Vers 10 heures, je suis au hall des formalités administratives, vêtue d’un tailleur avec une jupe droite bleu sur un chemisier noir, sur des bas blancs, chaussée de sandales blanches à petits talons, coiffée d’un chignon, avec mes lunettes de vue que j’ai perdue dans l’accident.
Dan me rejoint.
- Eh bien, tu es resplendissante, comme au premier jour de ton arrivée au commissariat de Calais.
- Tu me taquines, Dan, dis-je avec un grand sourire. On va voir ta fille Prudence, notre fille devrais-je dire. Elle a un peu de moi, même si je n’ai pas accouchée d’elle.
- Toi, aussi, tu t’interroges sur sa mère, dit Dan. Tu n’es pas la seule.
- Voyons, de nos jours, on peut prendre une femme en période d’ovulation et utiliser ses ovules avec le sperme d’un autre donneur. Cela peut se faire, mais cela n’est pas illégal.
- Tu as de l’imagination comme Prudence.
- Non, je pense que cela est possible, dis-je. Mais le nombre de faire cette pratique est limitée. Amène-moi à ta maison, je veux voir comment tu vis, mon chéri, avec Prudence.
- Bien, je suis ton chauffeur. Ta Chevrolet sera opérationnelle dans une semaine. Tu m’avais pas dit que tu avais encore dessus, un récepteur de la police, code Penny.
- C’est la nostalgie, dis-je. Mais je te promets que je ne l’utilise pas. Vérifie.
- Je te crois. Donc, Code Penny du 911 est authentique.
- 911 a dit Code Penny, je comprends les infirmières et le médecin. Non, rien, dis-je, je me souviens. Oui, une berline noire, du noir sur ma carrosserie rouge, sur le côté, elle m’a percuté aussi sur le côté.
- Je sais tout ceci, dit Dan. Au fait, tu te souviens de la jeune inspectrice caporal Val, la rousse, elle a une fille âgée de 15 ans, dont elle ignore la vraie mère, car elle l’a adoptée très jeune. Elle se prénomme Barbara, en fugue depuis ses 14 ans. Elle a besoin d’autorité.
- Pourquoi tu me parles de Barbara et de Val, je ne les connais pas, dis-je surprise ?
- C’est peut-être en lien avec ton histoire de mères porteuses illégales, dit Dan.
- Passons, c’est impossible, dis-je. C’est encore l’effet de mon accident. Allons, prendre l’air.
Nous roulons à bord de la Lincoln Versailles de Dan, jusqu’à l’école de Prudence, à un quart d’heure de la clinique et trois quart d’heure de mon studio, non loin de mon appartement.
Je remarque la présence d’une séduisante rousse, âgée de 15 ans, en pull moulant bleu et en jean, bottines à petits talons, les cheveux libres, 1,70 m.
- Ta rousse Barbara, c’est elle, dis-je. Séduisante, si c’était ma fille, elle devrait être au lycée à cette heure. Val va devoir la surveiller de près. Je peux prendre ta radio cinq minutes.
Je prends le micro.
- Code Penny à central, pour une recherche, femme rousse, 15 ans, 1,70 m, en pull et jean près de l’école, on peut avoir son identité. J’attends.
- Central à code Penny, information reçue, nous lançons les recherches et une patrouille est dans votre secteur. Penny, tu reprends du service.
- Code Penny à central, non, c’est pour voir, si elle est connue de nos services.
- Central à Code Penny, oui, je confirme, Barbara Mac Dundee, recherchée par les polices de l’Etat du Vermont, pour vols de voiture, prostitution et autres délits.
- Code Penny, fin de communication, bon, je te tiens Barbara. Merci, central, je laisse la patrouille faire son travail.
La directrice de l’école interpelle Barbara.
- Mademoiselle Barbara, que faites-vous devant cette école, votre place est dans un lycée.
- Tu te comportes comme ma mère. Ne t’inquiètes pas, je passe. Curieux, que cette Penny soit encore en vie, vu l’état de sa voiture. Cela ne vous intéresse, c’est du passé. Je vous laisse.
Une voiture de police stationne devant l’école.
- Barbara, veuillez quitter les lieux, dit l’officier de police.
- Tu vas le répéter à ma mère, réponds Barbara.
J’arrive avec Dan.
- Barbara, ravie de faire votre connaissance, j’espère que votre présence est une coïncidence, dis-je.
Dan parle avec la directrice et revient.
- Barbara, est au courant pour ton accident. Les journaux en ont parlé, c’est normal.
- Délits, vols de voiture, prostitution, tu gagnes bien ta vie, Barbara Mac Dundee, mais tu sais que tu risques la prison et des amendes si tu pris sur le fait.
- Ma mère Val me protège, donc, toi, la belle au tailleur, tu rentres avec ton chéri chez toi, dit Barbara et tu cesses de comporter comme ma mère, on dirait un policier qui parle. Bien sûr, tu as couchée avec Dan, tous les hommes de Calais le savent et d’autres hommes. Je te quitte, je vais me faire sage pour toi.
- Tu peux retirer tes propos à mon encontre, dis-je, même si je te connais pas, Barbara. Je pourrais te poursuivre en justice, pour divers motifs. Va-t-en au plus vite, que je ne te revois dans le quartier. Je vais te suivre à la trace.
Barbara s’en va, énervée. La voiture de patrouille reste en place.
Prudence sort de l’école.
- Shawn, tu es là avec mon papa, dit-elle, toute souriante. C’est quoi, papa, les policiers devant mon école.
- Rien, ils font leurs missions, dis-je. Ils protègent les citoyens.
- Oui, c’est cela Penny, dit Dan.
- Central à Code Penny, votre retour est prévu pour quand ?
- Code Penny à central, je me réserve une petite semaine de délai. Barbara est prise en filature. Une berline noire abandonnée à une heure de votre position a été retrouvée, les experts sont sur place, avec l’inspectrice Val. Rien vous engage à aller sur place.
- Central à Code Penny, je me mets en mode repos.
Vers 11 heures, nous rentrons à la villa.
Le rez-de-chaussée est tapissé de photos de nous deux, en civil avec ma Chevrolet cabriolet de l’époque.
- Code Penny, dit Prudence, Jason en position, nous avons un élégant suspect devant nous. Attention, un cent mètres en un temps record, Penny a maîtrisé le suspect. Bravo, Penny et Jason, la mission est réussie.
- Eh bien, tu te souviens de tout cela, mais tu n’étais pas encore née, Prudence, dis-je la larme aux yeux. Les parents de tes copines te l’ont racontée.
- Oui, à l’école, on se refait des missions Penny, dit Prudence. Une copine a même un recueil d’articles, tu le veux. Je lui demandes.
- Prudence, tu vois pas que Penny est fatiguée. Elle a besoin de se reposer. Montre-lui sa chambre au premier.
- Regarde, sur le mur, papa et moi, il manque une troisième personne. La prochaine photo on sera tous les trois. Fais un sourire et voici la prochaine photo, dit Prudence en tenant le téléphone portable de Dan. Viens te reposer. Qui est cette rousse que tu as vue à l’école ? Elle n’inspire pas trop confiance.
- Toi, aussi, je ne suis pas la seule, dis-je. Disons une fille d’une inspectrice caporal devenue certainement lieutenant, mais de moi. Elle m’a considérée comme une étrangère.
- Tu es une fille de Calais, Shawn, la meilleure inspectrice de l’Etat du Vermont, dit Prudence. Voici ta chambre, ta salle de bains avec une douche, ta garde-robe de ton appartement, tes dossiers sur tes projets. Tu travailles en réalisant des enquêtes. Pourquoi tu ne fais pas une émission sur les héros du quotidien, papa, toi, d’autres anciens amis, mais je vais te gêner.
Je me déshabille, me douche longuement et enfile un tee-shirt blanc. Je m’allonge sur le lit, pensive, les larmes aux yeux, sur mes années passées.
Prudence m’entends pleurer.
Dan frappe à la porte.
- Tu pleures, tu es triste de tes excellentes années, dit Dan.
- Non, je suis triste que Prudence ne peut pas avoir une maman, dis-je, en mentant. Un monde sans maman ne peut exister. Tu regardes mes jambes. C’est vrai qu’à l’époque, nos vestiaires étaient séparés et maintenant.
- Ils sont mixtes, donc les femmes en lingerie ont l’habitude, dit Dan. Essuie tes larmes, passe-toi le visage à l’eau. Tu veux un déjeuner léger ou tu souhaites rester seule puis déjeuner seule.
- En lingerie, elles ne viennent pas en uniforme, dis-je. C’est vrai, en civil, moi, je me changeais chez moi. Tous les trois ensemble, d’accord, je fais le déjeuner, monsieur Dan.
Je mets un jean et je descends pieds nus, préparer le déjeuner.
Prudence et Dan m’aident.
Une fois à table, je pose mes mains sur celle de Dan et celle de Prudence.
- Bon, je fais de mon mieux pendant une semaine chez vous, on verra ensuite. J’ai besoin de repères. Seule chez moi, c’est pas évident, dis-je.
L’après-midi, je reste seule chez Dan.
Le lieutenant Val me rejoint. C’est une élégante blonde aux cheveux courts, 35 ans, 1,85 m, en chemisier noir et pantalon blanc, chaussée d’escarpins blancs à petits talons.
- Tiens, Shawn, tu es chez Dan. Je te pensais chez toi. C’est vrai, tu as besoin d’un homme. Cela fait 5 ans sans homme, c’est dur pour toi. Au fait, j’ai des échos, tu as vu ma Barbara. Elle te déteste, tout comme moi. Je n’arrive pas à avoir de l’autorité sur elle.
- Tiens, inspectrice Val, on a les mêmes jugements que Barbara, dis-je. J’ai certainement couchée avec tous les hommes du commissariat depuis mon arrivée à Calais, mais non c’est faux. Au fait, ta Barbara, elle vient de quel Etat ? Elle n’est pas née ici, je crois, il y a 15 ans.
- Oui, je l’ai adoptée dans l’Etat du Maine, dans le comté du Washington, à Calais, comme le Calais du Vermont, drôle de coïncidence. C’est sur le conseil du gynécologue Nathan De Orléans, un séduisant docteur.
- Nathan De Orléans, curieux, j’ai un gynécologue avec ce nom, il y a 15 ans aussi. Mais à l’époque, je ne souhaitais pas de bébé. Il souhaitait me voir lors de mes ovulations. Curieux, tu connais la mère porteuse de ta Barbara, non, c’est un secret médical.
- Tu n’es pas sa mère, dit Val. Je croyais, car des tests ont prouvé de l’ADN d’une certaine Shawn, toi.
- Tiens, je donne naissance à Barbara, sans l’avoir porté en moi, c’est étrange, dis-je. Le monde de la maternité et de la gynécologie possèdent ses secrets. Bien sûr, je suis aussi la mère de Prudence, la fille de Dan. D’où tiens-tu ses informations médicales ?
- Disons, que tous les policiers de Calais ont leur ADN, en cas de soucis sur les scènes de crime et ton ADN a collé à 80 % avec celui de Barbara, suite à un test salivaire.
- 80 %, dont 20 % de probabilité que je ne sois pas sa vraie mère, dis-je. Tu as le nom de la clinique ou de la maternité dans le Maine.
- Oui, c’est la clinique Espoirs pour un amour de bébé, du docteur De Orléans, son frère, Nicolas, dans le Maine avec une autre dans le Vermont, jusqu’à New York, il en possède une dizaine, dit Val.
- Bien, le FBI devrait enquêter, je serais curieuse de leurs résultats, dis-je. Bon, comme je ne suis pas dans la judiciaire, Val tu mènes l’enquête. Le chauffard, pas d’indices dans la voiture, des marques sur ma Chevrolet rouge, c’est mince. Barbara n’a pas de soucis de santé.
- Si, elle a des problèmes respiratoires et doit prendre des traitements très chers, dit Val. Elle ne peut se les payer.
- Si, en se prostituant, volant des voitures et autres délits, bien protégée, elle utilise l’argent pour ses traitements, c’est tout simple, dis-je. Cela rapportent ces délits, une belle somme chaque semaine. Tu as un accès à sa banque, demande une enquête de la brigade financière, tu connaîtras ses ressources.
- Au fait, le quartier de l’école et de ton immeuble sont dans le secteur de Robin, une délinquante de divers trafics, avec Barbara, mais je n’ai pas suffisamment de preuves contre elle, dit Val. Je vais continuer à enquêter.
- Robin, la jeune il y a 15 ans, qui faisait les vols dans les voitures, jamais condamnée, par manque de preuves et des avocats très habiles, dis-je. Elle doit avoir 40 ans aujourd’hui. Combien de fois, elle m’a draguée aux interrogatoires. Elle voulait que tous ses délits soient blanchis. Elle avait des appuis dans le monde judiciaire. Dan devrait enquêter de son côté, sur la Robin.
- Bon, je vais me renseigner, dit Val. D’ici une semaine, tu pourras venir en tant que visiteur au commissariat. Au fait, c’est Olivia, la directrice de la judiciaire, une nouvelle, très active. Elle ne laisse rien passé.
Je passe la semaine à surveiller les devoirs de Prudence, que je vais chercher à l’école à pied, me remet à la course, à la musculation et à faire du vélo d’appartement que m’a installé Dan.
Nous sommes redevenus très complices tous les deux, pour le bien-être de Prudence.
Même Dan vient me surprendre sous la douche, après avoir couché Prudence. Il me caresse, comme à la belle époque. Je me retiens de jouir, pour ne pas éveiller les soupçons.
12 mai
Vers 17 heures, alors que je suis à l’école, pour chercher Prudence, vêtue d’un chemisier blanc et d’un jean, chaussée de mules blanches à petits talons, avec ma queue-de-cheval et mes lunettes de vue, je remarque la présence d’une berline Chrysler Concorde immatriculé dans le District de Columbia, qui me suit en filature, depuis quelques jours. Je porte sur moi, un pistolet factice, pour ne pas perdre la main.
Je rejoins la voiture, où se trouvent deux élégants agents en civil.
- Alors, on surveille Penny, messieurs, rincez-vous l’œil. Je ne suis plus de la maison ou Barbara, Robin, je m’égare. Dis donc l’agence a mis le paquet pour moi, dis-je, avec un grand sourire.
- C’est confidentiel, dit le brun de 45 ans. Comment tu nous a remarqué ? Penny de la judiciaire, ton coéquipier Jason n’est pas là.
- Non, je compte reprendre du service, dis-je. Si votre patron est intéressé, De Orléans, vérifiez ses antécédents. Le FBI doit avoir les moyens ou une autre agence. Je vous verrais bien du FBI.
- Nous sommes en mission, dit le brun de 25 ans. Si j’avais voulu, je t’aurai déjà interrogée car pour ton accident, tu es aussi une suspecte pour ton assurance.
- Tiens, mon assurance va me juger responsable, mais pas la rousse qui m’a accidentée, berline noire, volée certainement dans les Etats voisins, pour passer inaperçue, dis-je.
- Nos amis sont sur l’affaire, dit le brun de 45 ans. On te laisse, tu vas chercher Prudence, la fille de Dan. Tu nous as caché que tu as eu une fille de lui.
- Vérifiez, messieurs, je vous laisse, dis-je. Penny pourrait reprendre du service.
Je récupère Prudence et je vois au loin Barbara et une autre femme, brune, de 40 ans, certainement Robin.
Nous rentrons.
Je raconte mon histoire à Dan, avec la berline certainement du FBI et la rencontre au loin entre Barbara et Robin.
13 mai
Vers 8 heures, je rejoins le commissariat à pied, dans mon jogging gris, tennis, les cheveux libres depuis le domicile de Dan.
Je me présente à l’accueil.
- Qui dois-je annoncer, dit le policier de faction ?
- Penny, Penny Van Tasman, une ancienne de la maison, il vous faut mon permis de conduire, mon numéro de matricule qui n’est plus actif, dis-je, en sueur.
- Non, l’ordinateur vous a identifié. La judiciaire est au premier étage…
- Je connais le chemin, agent Beau… Beau, vous êtes le fils de l’inspecteur Jean, du laboratoire des relevés ADN, dis-je, surprise.
- Oui, vous le connaissez.
- J’ai eu à faire à ses services, mais il y a longtemps.
Jean arrive, en tenue blanche, blond, musclé, 45 ans.
- Tiens, Shawn, que fais-tu là, en jogging ? Tu viens rendre visite.
- Oui, et non, tu as toujours tes relevés ADN me concernant. C’est juste pour une vérification sur un cas, Barbara, fille de Val. Oui, je viens voir les nouvelles équipes de la judiciaire.
- Ils sont toujours enregistrés. On peut refaire le test ADN sur toi et sur Barbara, la technologie a évolué en 15 ans.
- Bien, je passe te voir. Je vais au premier étage. il me faut mon badge d’accès, Beau, vous pouvez m’en faire un s’il vous plait.
- Vous l’avez sur vous, dans votre poche de votre haut de jogging.
- Oui, je l’ai sur moi, mais je dois le réactiver.
Jean me fait la procédure. Je suis reconnue.
Dès mon entrée à la judiciaire, je retrouve Val et d’autres inspecteurs en discussion dans une pièce fermée. Je ne vais pas les déranger.
Un jeune inspecteur de 20 ans, brun, athlétique, me toise.
- Tiens, une joggeuse matinale, vous êtes de la maison. Je suis inspecteur en formation, Marc, de l’Etat du Maine. Vous êtes…
- C’est vrai, que tu n’as pas connu l’équipe Penny et Jason. Je suis Penny, inspectrice Shawn pour la maison, dis-je. De l’Etat du Maine, tiens, je ne sais si tu connais Calais, dans l’Etat du Maine. Ta directrice Olivia arrive.
- Inspectrice Shawn, ravie de te revoir, dit Olivia, une séduisante brune, aux cheveux courts, 35 ans, en tailleur et jupe gris sur un chemisier blanc, en bas blancs, chaussée de cuissardes à petits talons. Dan m’avait pas dit que tu passerais. Tu reprends du service ou tu es en simple visiteuse. Tu t’es bien remise de ton accident. Mais j’ai rien de neuf à te proposer. Val continue l’enquête. Tu as le FBI en filature, tu n’es pas suspecte pour ton accident. Non, le FBI doit mener une enquête dans ton quartier, où vit Dan ou à l’école de Prudence. Marc, préparez un café, une tenue en civil serait plus adaptée.
- Je peux revenir, habillée en civil, tout à l’heure. Il faut que je reprenne ma plaque et mon arme de service, si vous souhaitez mon retour, en tant que directrice. Je vais reprendre du service. De Orléans, cela ne dit rien à personne, dis-je.
- De Orléans, dit Marc, drôle de nom, c’est une couverture. Je te dépose chez toi et tu te changes et on discute de ce De Orléans.
- Penny, requête acceptée, il me faut une équipe pour surveiller Robin et ses copines, la mondaine a des informations, dit Olivia.
- Marc, tu me conduis chez Dan, je me change et mise en place d’une filature, dis-je.
Nous prenons la voiture de Marc. J’ai repris mon arme de service que je cache sous mon jogging. Je verrais Jean après.
Chez Dan, j’opte pour un tee-shirt noir, un gilet court noir, un jean, des bottines à petits talons, me coiffe d’un chignon, sans maquillage et je retire mes lunettes de vue, pour ma couverture.
Vers 10 heures, je remonte à bord de la voiture de Marc. Dan est prévenu.
- Central à Bleu Argenté, nous avons un incident près d’une école
- Code Penny à central, reçu nous allons sur place.
- Central à Code Penny, suspect avec possibilité d’une arme, unité 10 et unité 05 en route, attendez instructions.
- Code Penny à central, reçu, nous allons nous mettre en attente.
Mais déjà le FBI est en attente sur place. Je vois Robin, en discussion avec une des jeunes prostituées, en tenue courte sur des bas noirs, en hauts talons, les cheveux roux en queue-de-cheval.
Marc, voici Barbara et Robin, nos cibles de filature. Tu restes en retrait.
- Jason à toutes les unités sur le site, nous avons un souci, la prostituée est armée d’une arme volée, sur un de nos policiers.
- Code Penny à Jason, bien reçu. Je vais devoir avoir besoin de policiers d’élite. Tu as une équipe disponible.
- Central à Code Penny, unité Tigre en route, vers la cible, restez en surveillance. Les unités 10 et 05 ne bougez pas.
Soudain, un coup de feu a lieu. La prostituée quitte les lieux. Robin a disparu.
- Code Penny à central, certainement un blessé, faites placer l’école en sécurité. Je répète un blessé et sécuriser l’école.
- Central à Code penny, reçu.
- Code Penny à Central, je pars chercher la prostituée à pied. Bleu Argenté est en soutien.
- Jason à Code Penny, elle est armée.
Je sors de la voiture, les deux voitures de patrouille et la voiture de Marc me couvrent. Le fourgon des policiers d’élite déploie ses troupes dans le quartier.
Mais Barbara casse son talon droit. Je vais pouvoir la rattraper, mais soudain un coup de feu est entendu. Barbara tente de me viser tout en me semant dans les rues environnantes.
- Bien, Barbara, tu veux me semer. Voyons, de quoi je suis encore capable.
Je la rattrape et je réussis à la plaquer au sol. Mais ce n’est pas Barbara, mais une autre prostituée rousse.
- Ton nom, ma belle, je suis inspectrice capitaine Shawn. Tu as du cran, dis-je, en la menottant.
Les policiers d’élite la font monter dans la voiture.
- Rose, Barbara et Robin vont me faire relâcher, la copine de Dan. Tu as couchée avec lui, tu n’es pas mieux que les belles de Robin.
- Rose, on s’expliquera au poste. La mondaine a des questions à te poser.
Je regarde son permis de conduire : Rose De Orléans.
- Une De Orléans, tu es la fille ou de la famille de Nathan et de Nicolas.
- Tu ne touches pas à Nathan et à Nicolas, un bon conseil, Penny.
De retour en salle d’interrogatoire, Dan me félicite. Robin est hospitalisée sous étroite surveillance, avant d’être interrogée.
- Tu es excellente. Tu n’as pas perdu la main, après cinq ans, dit Dan. Le major Olivia te félicite, mais tu as gagnée une partie. Robin va utiliser ses avocats.
- Alors, Rose, on m’explique comme tu es devenue prostituée à 17 ans. Robin va te relâcher, on connaît le refrain, dis-je. A moins que je ne sois pas la conductrice de la berline noire.
- Je ne parlais pas avec toi, Penny. Je demande un avocat de Nathan pour ma défense et des dommages et intérêts de ta part pour arrestation sans motif légal.
- Tu veux des motifs légaux : port non autorisé d’armes, tentative d’assassinat, mise en danger d’une école, dis-je. La liste est aussi longue, sur tes délits antérieurs. Deux ans comme prostituée, cela rapporte bien.
L’agent brun du FBI de 45 ans entre :
- Agent Dominique, Rose, on a un dossier conséquent sur toi, depuis ton départ de l’Etat du Maine, dont plusieurs vols d’armes de policiers, que tu n’as jamais rendu. Tu risques gros.
- Je ne dirais rien, ni au FBI ni à toi, la chérie de Dan, dit Rose. Cela te réussit, tu as un bébé à Dan. La science a du bon.
- Tu peux être plus claire, dis-je, dans un excès de colère. Je n’ai jamais épousée Dan.
- Non, rien, Prudence est ta fille naturelle. Cinq ans sans voir sa mère, cela influe sur son éducation.
- Nous ferons un test ADN, c’est ma vie privée, Rose. Agent Dominique je vous la laisse, pour vos délits depuis l’Etat du Maine. Elle sera transférée dans une prison de l’Etat du Vermont avant son jugement.
- Merci, Penny, nous allons questionner Rose dans nos locaux, sous bonne garde, dit Dominique.
Je quitte la salle d’interrogatoire. Je me réfugie dans les toilettes. Je m’effondre en larmes, sous le coup de l’émotion.
Une jeune officier de police, me rejoint.
- Tu es Penny, je suis Prisca. Tu as du courage avec ces prostituées.
- Que veux-tu dire, Prisca, dis-je en m’essuyant les larmes ?
- Elles font leurs métiers et des fois, certaines tombent enceinte, on les revoit dans un autre Etat voisin, sans leurs bébés. Rose a eu certainement deux bébés sans les voir.
- Tu es sérieuse. Le FBI de l’Etat du Maine doit avoir son parcours. Merci du renseignement. Excusez-moi pour mes larmes, c’est trop long à t’expliquer.
- Non, cela arrive de craquer, tu dois la vérité à Dan, capitaine Penny.
- La vérité, quelle vérité, que mes ovules ont servi à la naissance de Prudence, tu me vois dire ceci à sa fille Prudence. Je vais faire le test ADN et on verra. Jean va m’aider pour la vérité. Barbara me doit la vérité sur sa vraie mère.
En sortant des toilettes, Dan me retrouve :
- Tu as vu juste, c’est Rose pour l’accident, mais a un alibi qui ne tient pas la route.
- Quel alibi, elle a été remplacée par Barbara au volant dans le parking et a pris la fuite ensuite. Bon, tu as ta suspecte.
- Non, il me faut davantage. Je veux connaître ses liens avec Nathan et Nicolas De Orléans. Si Rose est tombée enceinte et qu’elle porte les ovules d’une autre femme, cela est punie par la loi.
Val arrive, en uniforme.
- Chapeau, Penny, pour ton retour, le quartier de l’école vient juste d’être ouvert à la circulation. Qui va chercher Prudence ? Tu as pris Rose pour Barbara. Tu devrais mieux te renseigner, voici un dossier sur les prostituées de Robin, des rousses elle en a quelques-unes. Rose hors service pour quelque temps, mais Barbara est dans une planque. Robin a du laissé des instructions.
- Je vais chercher Prudence, dit Dan. Tu connais la procédure, ma Penny.
- Oui, le compte-rendu, la rencontre avec les autres équipes, donc pas avant 15 heures, je suis chez toi, dis-je. Val, tu peux me faire un dossier plus complet sur les prostituées, avec la mondaine, le FBI et d’autres agences gouvernementales. Il est sympa cet agent Dominique du FBI.
- Dominique, c’était Dominique, dit Dan. Un ami de ma promotion de la police, tu sais qu’il était un peu amoureux de toi, la jeune Penny.
- Dominique, je n’ai pas souvenir, dis-je, songeuse. J’ai du travail. Val, on fait équipe, je rajoute ce nouveau Marc. Je dois passer voir Jean, pour d’autres dossiers.
Au laboratoire, je fais le test ADN et Jean actualise la fiche.
Le test confirme à 90 % pour Barbara, qui a du laissé des traces ADN lors de ses dernières infractions comme prostituée.
Je suis surprise.
- Jean, un ovule de moi et du sperme d’un autre homme, mis dans le corps d’une prostituée, peuvent-ils aboutir à ce résultat ? dis-je.
- Les chances sont très fortes. Donc, tu es la mère naturelle de Barbara la rebelle.
- Oui, je dois aussi m’occuper de Prudence, la fille de Dan. Elle est trop jeune pour les tests ADN, dis-je.
- Non, il suffit juste de quelques gouttes de salive et tu auras le résultat.
- Tu ne dis rien à Dan, quand je ne suis pas sûre. Je compte sur toi, Jean.
Je retourne chez Dan, déposée par Beau, vers 19 heures.
Prudence m’accueille :
- Viens, on doit préparer le souper. Dan t’attends. Mais avant va te faire belle, Penny. Code Penny est de retour. Tu as gagnée…
- Patience, nous n’avons pas encore gagnée la partie, dis-je. Tu me fais la bise. Tu as eu peur ce matin.
- Non, j’ai dit à mes copines, que le duo Penny et Jason nous protège. J’ai un recueil d’articles de la belle époque. Il est pour toi.
Je me change, me douche longuement. Je pleure encore, par les révélations de Jean. Comment Barbara va le prendre, si je la croise.
Vêtue d’une robe fuchsia, les cheveux libres, pieds nus, maquillée, je rejoins le duo.
- Tu nous mijotes quoi, mon Dan.
- Surprise, c’est un de tes plats préférés. Dis donc, tu pleures beaucoup depuis que tu es chez nous.
- C’est l’émotion. D’être avec vous deux, je n’ai pas revu mes parents depuis l’âge de mes 20 ans, dis-je en mentant. Prudence, je vais te demander un service. Cela reste entre nous. Ton idée de héros du quotidien, tu veux la mettre en pratique. Bien sûr, je dois en parler à mes collaborateurs. Je le ferais lors de ma journée de repos.
- Tu es un héros du quotidien, toi, dit Prudence, je t’aime. Même si tu n’es pas ma vraie maman, tu es la maman de l’ange.
- La maman de l’ange, à quoi fais-tu allusion ?
- Oui, quand une personne décède, un ange vient soutenir l’enfant, le bébé qui reste sur terre, dit Prudence. C’est très imagée. Tu sais, quand tu étais à la clinique, je pensais que tu allais mourir. J’ai beaucoup priée et j’ai vu un ange.
- Mais, Prudence, Penny n’est pas morte. Elle est devant toi, dit Dan.
- Non, tu ne comprends pas. Dans l’accident, je pensais qu’elle ne pourrait pas sortir vivante de l’épave, dit Prudence.
- Je vois, nous soupons. J’ai très faim, dis-je. Ce soir, c’est film, histoire pour dormir et brossage des dents, ma Prudence.
- Bien, maman, film romantique, film policier, mais ce sera pour les deux. Je vais rester dans ma chambre, faire mes devoirs. Au fait, si je dois actualiser ma fiche pour l’école, je dis que j’ai une maman, papa.
- Pas pour l’instant, on verra avec la directrice, dis-je. Dit juste que tu as une maman de l’ange. Dan, tu connais ce Dominique, raconte-moi un peu sur lui.
Dan me fait un bref résumé de sa carrière.
Prudence montre dans sa chambre, avec des photos de Dan et moi, en amoureux, dans un grand jardin.
- Tiens, tu te souviens de ta nomination de capitaine. Dominique était présent, Dan te l’a présentée.
- Eh bien, tu en sais beaucoup de choses sur moi. Au fait, j’ai un petit service entre nous. Tu peux me laisser te brosser les dents ce soir.
- Oui, tu brosseras les tiennes aussi, dit Prudence. Alors, ce soir, c’est soirée film en amoureux non entre amis. Tu tiens beaucoup à mon papa et il tient beaucoup à toi. J’ai rien dit.
- Non, tu as raison, dis-je. C’est un grand ami.
Mon émetteur se met à sonner.
- Attends, je descends. J’ai besoin d’un téléphone.
Je compose le numéro :
- Penny, ici, unité 20, Robin s’est enfuie de l’hôpital, à l’aide d’une fausse infirmière. On a bouclé toute la ville.
- Bien, des équipes sont à leur recherche. Tenez-moi au courant, merci.
Je raccroche.
- Ce n’est rien. On verra demain. C’est à propos de Rose, je dois actualiser son dossier demain.
Je rejoins Prudence et je lui brosse les dents et récupère sa salive dans un petit flacon.
- Bon, je me fais ma soirée film. Tu peux venir, si tu veux.
- Non, je vais vous gêner. Tu fais de drôle de bruits la nuit avec des « Dan ».
- Je rêve, Prudence, c’est tout, puis tu n’es pas encore assez grande, pour…
Dan arrive.
- Mesdemoiselles, vous venez. J’ai trouvé un film d’amour, sur une maman et une orpheline.
Je pleure pendant une bonne partie du film. Prudence me sèche les larmes.
- Papa, arrête ce film, regarde comment ta Penny. Elle est très émotive. Une maman a besoin de films plus sensuels, avec de beaux partenaires, comme ces acteurs…
- Bien, va te coucher Prudence, Penny va te border. Penny, tu dors seule ce soir encore.
- Oui, et non, j’ai besoin de compagnie, dis-je. Tu me câlineras. Sinon, je vais faire encore un mauvais rêve.
En effet, la nuit est très agitée, je vois Barbara et Rose m’enlever, me tuer. Je suis en sueur.
14 mai
Vers 3 heures, j’émerge, en nuisette de satin blanc, pieds nus. Je rejoins la salle de bains, me rafraîchis. Dan me rejoint.
- Eh bien, tu as du faire un cauchemar. Cela arrive à Prudence. Viens te recoucher, cela ira mieux tout à l’heure avec un bon chocolat chaud et un petit plaisir du matin.
- Caresse-moi s’il te plait, dis-je, cela va m’apaiser.
Eh bien, si je savais que ma Penny avait de tels secrets.
Vers 7 heures, je me réveille la première, enfile un jean et je prépare le petit déjeuner. J’ai mis le flacon sur moi, dans ma veste bleue de mon tailleur que je porte, par décence.
- Bonjour, Penny, dit Prudence. Tu es très matinale. Tu penses à mon idée.
- Oui, j’y pense. Comme présentatrice, je verrais, je dois avoir l’accord de mon patron, dis-je.
- Tu l’auras. Tu auras aussi tes…
Dan arrive.
- Bien dormie, ma Penny, de quoi tu parles Prudence ?
- Non, de rien, je vais déjeuner et qui me conduit à l’école ce matin, dit Prudence.
On sonne.
Une voiture de patrouille est stationnée. C’est Prisca.
- Excusez-nous pour ce dérangement. L’école est fermée ce matin. On doit la fouiller. Deux suspectes sont sur place. Désolé, jeune demoiselle, tu iras cet après-midi.
- Bon, alors Penny, tu restes avec moi, dit Prudence. Il faut préparer ton projet secret.
- Bien, Prudence, je reste. Dan, tu vas aux nouvelles, dis-je.
- Val va venir vous voir, Penny et Prudence, dit Prisca.
- Val, veux la paix avec moi, je l’accepte, dis-je.
Dan déjeune et part avec Prisca et son coéquipier.
Prudence allume la télévision.
- Ici, KNWV alerte rouge, l’école primaire de Calais est cerné par des policiers d’élite. Il se pourrait que deux suspectes ont passé la nuit dans l’école. Le Major Olivia est en discussion avec le FBI et la mairie. L’inspectrice Shawn aurait participée à des enquêtes antérieures concernant une des suspectes. Une autre suspecte interpellée hier serait en voie de transfert par le FBI vers l’Etat du Maine.
- Tiens, on parle de toi, ma maman, dit Prudence.
Val nous rejoint, en tailleur et jupe droite noir sur un chemisier blanc, en bas noirs, chaussée de bottes noires à petits talons.
- Eh bien, tu es au courant, Barbara fait des siennes, déguisée en infirmière, elle a libérée Robin, pour peut-être libérée Rose. Des mois d’enquête à refaire, tu vas avoir les honneurs de ton retour, Shawn.
- Nous verrons. Arrêtons ce jeu de la vérité sur Barbara, je tiens à te préciser, qu’elle a mes gênes. Je ne sais comment.
- Je suis au courant. Jean m’a mise au parfum. Donc, tu dois la raisonner toi aussi, dit Val.
- Oui, à deux, elle comprendra que faire des infractions, peut lui coûter cher à elle et à ses amies, dis-je. On fais la paix, Val.
- Bien sûr, je m’excuse pour ces cinq années de ton absence. Tu avais besoin de faire le point sur ta carrière. Mademoiselle Prudence, tu es fière de mademoiselle Shawn.
- Tu es la maman de la rousse de l’école, qui est venue le 5 mai. Elle est pas gentille, la rousse, d’insulter la directrice. Je n’ai pas entendue, mais la directrice est rentrée en colère.
- Tiens, toi, aussi, Prudence, tu as vue ta directrice en colère, dis-je.
Soudain, pour une raison inconnue, je fais un léger malaise.
- Shawn, tu vas bien, dit Prudence.
- C’est rien, un léger malaise. J’ai besoin de prendre l’air. Depuis cet accident, je connais quelques étranges sensations. Je me sens fautive pour Barbara. Si elle est ma fille, elle doit comprendre que je lui veux du bien, pas me considérer comme une étrangère.
- Viens, allons dans le jardin de cette villa, regarde ce superbe parterre de roses, de tulipes…
- Oui, papa a planté même une tulipe baptisée Shawn, le jour de sa blessure. Il la laisse pousser. Il m’a dit, si Shawn souhaite m’épouser… La tulipe sera cueillie et portée par la mariée… Oui, Shawn, tu devras me donner un petit frère ou une petite sœur si tu es d’accord.
- Dan a dit ceci, ma Prudence, dis-je surprise. Bon pour le mariage, on verra. Je dois mieux le connaître. J’ai d’autres soucis. Je ne peux devenir enceinte de façon instantané, il faut une longue période ensuite jusqu’à ce qu’arrive ton petit frère ou ta petite sœur, il faut de l’amour.
- Tu es amoureuse de lui, mais il ne peut le savoir, car tu caches ton désir, dit Val. Je connais cette expression, mariée enceinte, pas pour moi. Si tu le fais, Dan sera heureux et Prudence aussi.
- Oui, prends le temps, dit Prudence. Dit à ta Barbara, la vérité. Moi, je veux connaître ma vraie maman que je n’ai pas eu depuis cinq ans. C’est long. Tu sais, certaines nuits, je pleurais car je n’avais pas de maman, pour me consoler, comme mes copines.
- Tiens, ce soir, tu vas dormir avec moi, comme cela on se consolera toutes les deux, dis-je. Même si tu es grande, tu sais que moi, aussi, toute seule dans mon appartement, je rêve de voir des enfants jouer, rire, comme ceux de l’émission. Il y a du vrai public. Je verse des fois une larme d’émotion, en pensant que l’un des enfants serait peut-être le mien. J’ai envie…
- Donc, papa…
- Attends un peu, nous devons en parler entre adultes, dis-je.
- Oui, c’est comme hier soir, dit Prudence. Papa t’a consolée un peu. Tu n’as pas pleurée, c’est curieux.
Soudain, la télévision annonce :
Une suspecte a été interpellée et remise aux autorités. Il est 11 heures, la négociation a été tendue. La directrice est saine et sauve, mais l’autre suspecte n’est plus dans l’école, veuillez rester chez nous, ordre de la mairie et de la police.
- Bien, Prudence et Val, on se fait un déjeuner à trois. Dan ne va pas rentrer de sitôt, dis-je. Voyons un peu, ce frigo.
Nous déjeunons, en écoutant des musiques de la belle époque.
Je plonge dans une courte sieste, tenant dans mes bras, Prudence. Elle n’aura pas école aujourd’hui.
Quand j’émerge vers 13 heures, Val me dit :
- Tu la console comme si elle était ta propre fille.
- Ah bon, tu trouves, dis-je.
- Oui, c’est ma maman des anges, dit Prudence. Les anges me l’ont envoyée pour mon papa et moi.
- Tu as beaucoup d’imagination, Prudence, dit Val.
- C’est moi à son âge, je rêvais beaucoup, dis-je. Je voulais être avocate, docteur, mannequin, princesse, mais je suis devenue policier, comme un de mes grands-pères. Je suis pour le respect de la loi.
- Avocate, dit Prudence, mais il assure la loi. Le docteur te soigne, le mannequin et la princesse, ce sont les stars, qui ont aussi des bébés. Moi, je serais inspectrice comme toutes les deux. Ton grand-père a accepté.
- Oui, mon grand-père m’a appris les bases, dis-je.
Pendant ce temps-là, le convoi du FBI avec Rose tombe dans une attaque improvisée par Robin, qui blesse Dominique. Les polices et le FBI des Etats de New York, du New Hampshire et du Massachusetts et la police montée Canadienne bouclent les frontières pour éviter toute fuite vers ces Etats.
Robin réussit à s’enfuir avec Rose, mais la traque est difficile, car elles connaissent des planques dans l’Etat du Vermont. Les autorités pénitentiaires de l’Etat du Vermont apportent leurs soutiens, car Robin est armée.
Il faut 48 heures pour les interpeller, en direction du New Hampshire.
Dominique est évacuée sur un hôpital et Robin et Rose sont placés dans une structure hospitalière prison.
16 mai
Vers 8 heures, après une nuit blanche à veiller sur Prudence, qui a fait des cauchemars, je retrouve Dan, qui rentre de sa longue mission.
- Chéri, Prudence a passée 48 heures très agitée. J’ai fait de mon mieux. Tu lui manquais, dis-je, vêtue d’un tee-shirt de nuit blanc et d’un jean, les cheveux mal coiffés, les lunettes de vue.
- Cela lui arrive, quand je devais rester longtemps au poste de commandement, dit Dan. Ta présence a du la consoler. Barbara est dans une prison, pour complicité de prise d’otage et menace sur la directrice. L’école va rouvrir toute à l’heure.
- Bien, l’école lui fera du bien, dis-je. Je dois trouver un moyen de communiquer avec Barbara et Rose. Elles me cachent la vérité sur elles. Barbara n’a pas 15 ans mais 18 ans certainement.
- Pour Dominique, il va s’en sortir, dit Dan. Natacha, un agent du FBI est affectée à notre villa, pour un motif que j’ignore.
- Natacha, la brune dans la voiture du District de Columbia, qui remplace Dominique, dis-je. La voiture est déjà là. On déjeune puis je vais à l’école avec Prudence. Prudence, tu viens déjeuner.
Prudence arrive, déjà habillée et déjeune. Je me change, pour un tee-shirt noir sous ma veste bleue avec mon flacon de salive de Prudence, une jupe ample fleurie, des bas noirs et des bottines noires, les cheveux libres, maquillée.
Dans la Chrysler Concorde, Natacha nous interpelle :
- Penny, tu peux monter si tu veux, dit Natacha. On doit parler entre femmes, même en présence de mon coéquipier.
- Bien, je monte, dis-je. Prudence, tu viens.
- On a une nouvelle équipe, pour l’école, dit Prudence. Il se trouve où l’autre monsieur, Penny ?
- Il va bien, dit Natacha. Il pense beaucoup à vous deux, surtout à toi, Penny. Je suis d’origine Russe, ce soir, je vais vous faire un souper Russe. Prudence est-elle une Van Tasman comme toi, Penny ? La ressemblance malgré l’âge est troublante.
- Non, dit Prudence, je suis une De Tasman, non De Châtel, comme mon papa. Tu connais Dan, mademoiselle Natacha.
- Laisse Natacha conduire, on lui posera la question ce soir, dis-je. Mais Prudence, tu me semble avoir la gorge de prise. Respire.
- Non, c’est passager, dit Prudence.
- Je vais prendre rendez-vous chez un médecin, dis-je. Je ne veux pas que tu prennes un traitement comme Barbara.
- Bien, mademoiselle Shawn, nous irons chez le docteur, dit Prudence.
Après avoir déposée Prudence, Natacha me dépose au bureau du FBI pour le comté de Washington.
- Je suis suspecte pour être conduite au FBI, dis-je surprise.
- Passe-moi ton flacon de salive, de Prudence, je suppose, dit Natacha. Mes experts ont déjà ton ADN, par recoupement avec la police de Calais. Au fait tu es à 95 % la mère de Barbara, les 5 % sont le père d’origine inconnu à ce jour.
- Tiens, Jean m’a dit 90 %, dis-je. Fait tes recherches, je suis sûre que Prudence n’est pas ma vraie fille.
- Comment tu peux être sûre, il y a cinq ans, tu étais la patiente de Nathan De Orléans. Cela fait déjà dix ans, qu’il mène des grossesses de femmes porteuses, sans révéler l’identité des donneurs, puis le bébé est remis à l’adoption, pour cacher l’opération très lucrative. Voici les photos des filles de Robin, tu connais déjà Barbara et Rose les rousses, il y a aussi Jean, Pénélope et Jasmin, des brunes aux mêmes physiques que toi.
- Elles ont eu des bébés via Nathan, certainement, dis-je. A moins que le FBI le classe comme confidentiel.
- Comment tu es au courant, c’est Val, dit Natacha. Tes malaises sont dus à des moments de vérité que tu souhaites cacher. Un jour ou l’autre, tu devras dire la vérité pour ces bébés qui ont tes gênes. Si tu souhaites avoir des bébés, toi aussi, ils devront savoir s’ils ont des sœurs, comme tout membre de ta famille.
Le téléphone sonne :
- Oui, ici, Natacha, Penny est avec moi. Prudence est hospitalisée, suite à une perte de connaissance. Tu as l’adresse.
- Prudence, Natacha, tu me conduis à l’hôpital, dis-je. Je ne veux pas la perdre encore, peut-être.
Nous allons à l’hôpital dans les environs de Calais. Dan est en route aussi.
Prudence est en soins intensifs. Elle est opérée, doit rester au repos une bonne semaine.
Vers midi, le médecin nous rejoint.
- Qui est la mère de Prudence ou le père ? je veux un des deux.
- Je suis sa mère d’adoption. Elle n’a pas encore retrouvée sa vraie mère. Dan va arriver.
Dans le bureau du médecin, il me montre les radios.
- Voyez, Prudence a des problèmes respiratoires que nous avons pu résorber. Nous avons besoin d’en savoir davantage sur ses antécédents.
- Docteur, interrogez Barbara, ma fille, qui est sous traitement. Elle est en prison, pour l’instant, dis-je.
Dan entre dans le bureau.
- Prudence, est-elle visible ?
- Elle est en chambre de réveil, ne pas la déranger pour l’instant, inspecteur Dan. Shawn de la judiciaire, je présume. Non, vos visages me sont familiers. Oui, Shawn, vous étiez ici, lors de l’enquête De Orléans, Dan était légèrement blessé. Shawn, vous avez passé la journée à pleurer, vous questionner, sans manger. Heureusement, on a pensé à vous nourrir. C’est comme si, vous avez perdu un proche de votre famille. Je pense que vous êtes dans le même état avec Prudence.
- Oui, docteur, je suis très inquiète, dis-je. Barbara en prison, je n’aurais plus qu’elle à m’occuper.
Natacha vient me chercher en aparté.
- Penny, tu vas pas me croire, 85 % de compatibilité avec Prudence et 95 % pour Barbara, tu as deux filles à t’occuper, dit Natacha.
- C’est ma fille aussi, dis-je. Je m’effondre en pleurs d’émotion.
- Reprends-toi, essaye de la voir, si tu peux, dit Natacha. Mange un peu, tu es toute pâle.
Dan arrive un café et un paquet de biscuits.
Je bois le café et mange des biscuits.
- Quelles sont les nouvelles, dit le médecin ?
- Prudence est bien ma fille, docteur. Je peux faire des examens médicaux pour voir si je n’ai pas les mêmes symptômes que Barbara et Prudence.
Je me plie aux examens jusqu’à 18 heures, mais je n’ai rien. Ce sont les mères porteuses qui sont porteuses des symptômes. Il faut les retrouver.
Avec Dan et Natacha, nous allons dans le couloir, observer Prudence, qui dort, avec un respirateur.
- Je n’ai pas la pêche, mais Natacha, tu nous fais ton souper Russe ce soir, même si nous sommes que trois.
- Non, quatre, mon adjoint sera avec nous, il est célibataire, dit Natacha. Je passe chez mon ami et on va se régaler.
De retour à la villa, Natacha m’apprend quelques mots en Russe, tout en aidant à préparer le souper. Dan connaît un peu le Russe. L’agent brun du FBI de 25 ans es un peu gêné.
- Tu as peur de moi, dis-je. Tu me sembles timide. Tu es chez toi, chez le duo Penny et Jason.
- Je suis impressionné par le fait que Penny ne soit pas mariée, dit l’agent ken.
- Nous verrons ceci plus tard, dis-je. Pour l’instant c’est Prudence et sa mère porteuse qui m’inquiètent. Je suis sa mère, mon chéri Dan. Natacha l’a confirmée. C’est une drôle d’histoire.
Nous soupons, parlons d’autres sujets.
Natacha et Ken repartent ensuite.
Dan vient me voir, dans la salle de bains.
- Tu décides quoi ce soir, ma chérie.
- Caresses, baiser et plaisir, comme il y a cinq ans, dis-je avec un grand sourire.
- Tiens, Prudence a retrouvé cette photo d’une séduisante beauté de 30 ans avec un bébé d’un mois, prise dans l’Etat du Vermont. On dirait bien Prudence, et peut-être toi ou la mère porteuse. Je dirais plutôt toi sans tes lunettes de vue.
- Il y a cinq ans, avec Prudence, c’est curieux, dis-je. Je n’ai pas souvenir. Nous étions encore ensemble, tu as adopté Prudence je me souviens.
- Au fait, la photo c’est ton grand-père qui l’a fait, un De Châtel, comme Prudence et moi. Toi, tu es une Van Tasman du côté de ta mère. Tu n’as pas voulu porter le nom de ton père.
- Non, comme je suis célibataire, je porte le nom de ma mère. Tu vas me l’interdire quand j’aurais un bébé de toi. J’ai très envie. Prudence a besoin d’un petit frère et d’une petite sœur, même si elle a Barbara comme grande sœur. Les tests sont confirmés.
- Barbara est donc ta fille, dit Dan. Tu vas convaincre de devenir une femme qui respecte la loi.
- Oui, elle m’a jugée comme une étrangère, dis-je, comme Val, sa mère adoptive. Prends-moi, nous verrons plus tard.
23 mai
Vers 8 heures, je retourne aux studio avec Natacha. Je suis vêtue d’une robe fuchsia, de bas blancs, chaussée de sandales blanches à petits talons, coiffée d’un chignon, avec mes lunettes de vue.
Là, nous retrouvons le patron, intrigué par mon retour.
- Shawn, j’ai stoppé les émissions en ton absence. Les jeunes admirateurs attendent la suite avec impatience.
- Les héros du quotidien… Oui, c’est cela… dis-je pensive.
- Les héros du quotidien, tu veux un pompier, un docteur, un policier, un avocat, dit le patron, mais il faudra les contacter si tu veux faire un direct. Je te verrais bien la présenter. Il paraît que tu es la mère de la Prudence qui t’a contactée le 2 mai. Pourtant tu n’as jamais été enceinte.
- Je l‘ai adoptée, je suis sa mère adoptive, dis-je, en mentant. Mon bureau est toujours accessible.
- Oui, tu connais le chemin.
J’ouvre mon bureau et je découvre la même photo que m’a montrée Dan, Prudence et moi, plus des courriers non ouverts au nom de Pénélope Van Tasman et un recueil d’articles de presse sur mes anciennes enquêtes avec les mêmes photos que chez Dan.
- Eh bien, dit Natacha, que de souvenirs, qui est cette Pénélope ? Pourquoi ces courriers sont dans ton bureau ?
- Mystère, une personne me les a donnée et j’ai oublié de les remettre à cette Pénélope, dis-je surprise. Pénélope… Penny, prostituée de Robin, est-ce la même ? Allons prendre l’air, vers le grand parc à la sortie de la ville. J’ai envie d’un bon petit déjeuner.
Vers 9 heures, en chemin, ma Chevrolet Cavalier Z24 cabriolet est stoppée à un feu rouge, par une Ferrari F40 rouge à l’arrêt.
Natacha descend et son équipe reste en retrait.
Une brune de 25 ans est courbée sur le volant, inconsciente.
- Shawn, contacte le central, j’ai une urgence. Elle est enceinte de six mois.
- Code Penny de central, vous pouvez me localiser. Envoyez une ambulance, une femme enceinte inconsciente au volant d’une Ferrari
- Central de Code Penny, reçu, une équipe est en route.
- Code Penny de central, brune 25 ans, identifiée Pénélope… De Châtel, née dans l’Etat de Washington… Pénélope…
- Central de Code Penny, il y a un avis de recherche sur elle, depuis 5 ans. Elle a quittée l’Etat de Washington, pour une raison inconnue.
- Code Penny de central, merci, je veux un suivi sur cette Pénélope De Châtel. C’est peut-être un membre de ma famille.
Pénélope est évacuée sur un hôpital, pour des examens. Elle perd son bébé.
Nous prenons le petit déjeuner, mais j’ai la tête à ailleurs avec cette Pénélope.
- Pénélope est ma sœur, ma demi-sœur, ma nièce, ma cousine, dis-je en cherchant des réponses.
- On le saura. Elle est recherchée, le FBI a un dossier sur elle, dit Natacha. Tu t’intéresses à elle, alors qu’au bureau, tu es restée silencieuse quand tu as vu sa photo, c’est la même dans la Ferrari. Elle gagne bien sa vie, prostituée, mère porteuse aussi, comme les filles de Robin.
- Oui, je vois, elle dit rien à personne, pour se réfugier dans l’Etat du Vermont. Au fait, je n’ai pas dit, il se pourrait que j’attends un heureux événement, mes dernières nuits ont été torride, en l’absence de Prudence. Il faut aller chercher Prudence, elle doit sortir aujourd’hui.
- Pourtant tu as dit à Prudence, que tu ne pouvais pas avoir de bébé, tu changes d’avis. Tu es amoureuse.
- Oui, je me suis éloignée de Dan, sans savoir que nous sommes en fait liés tous les deux par Prudence, dis-je, les larmes aux yeux.
- Cinq ans de séparation, cela te change, dit Natacha. Tu sais que je suis orpheline de père et de mère, je comprends Prudence qui veut un papa et une maman.
Vers 10 heures, au FBI de l’Etat du Vermont, où nous allons, le dossier Pénélope De Châtel, confirme qu’elle est ma demi-sœur. Elle a commis les mêmes délits que Barbara et Rose, sous la coupe de Robin. Nous restons une bonne heure à étudier les dossiers des filles en question.
Vers midi, nous allons à l’hôpital, retrouver Prudence, qui nous attend.
Le médecin nous attend aussi avec Prudence.
- Shawn, je peux vous voir seul à seul, dit le médecin.
- Oui, quel est le problème, Prudence ou Pénélope ? dis-je surprise.
- Pénélope a fait une fausse couche. Mais nous ne pouvons pas joindre les parents de ce bébé décédé car nous ne connaissons leurs identités. C’est une mère porteuse, l’Etat du Vermont va devoir enquêter sur elle et ses autres bébés qui ont été adoptés.
- Natacha peut s’en occuper. Prudence va bien. Elle peut retourner à l’école. C’est ma fille, je veux qu’elle soit une élève studieuse, comme sa maman. Oui, je suis enceinte de quelques jours. Je vais voir mon gynécologue prochainement. C’est Dan le père, mais je ne vais pas encore l’annoncer à Prudence.
Nous retrouvons Prudence qui me fait de gros bisous.
- Maman, je t’aime, dit Prudence. A vous deux, vous avez bien mangé. Tu as pris un peu de poids. C’est normal, tu es amoureuse.
- Oui, Dan et moi nous faisons de bons petits plats. Tu mangeras Russe ce soir, n’est-ce pas Natacha ?
- Bien sûr, j’ai récupéré tes devoirs à l’école. La directrice attends ton retour, dit Natacha. Tu veux qui comme présentatrice des héros du quotidien, une nouvelle émission ?
- Maman, ma maman, tu la présenteras en direct, si possible, avec Dan sur le terrain et d’autres amis de papa s’ils peuvent. On ne va pas les déranger, dit Prudence.
- Moi, présentatrice, bon, j’accepte ta demande, dis-je avec un grand sourire.
Le projet est lancé.
Vers 13 heures, nous rentrons chez Dan.
Dan a droit à de gros bisous de Prudence et de moi aussi.
- Mes demoiselles sont de retour. Prudence, tu vas faire tes devoirs avec Natacha.
- J’arrive, dis-je. Mon chéri Dan, j’ai quelque chose à te dire, en tête-à-tête.
- Oui, Miss Shawn Prudence Hermine Van Tasman, désires-tu devenir ma fiancée, dit Dan, à genoux.
- Ta fiancée, mais… Moi, j’ai une demi-sœur Pénélope… Hermine, je l’utilise que pour certaines personnes, dis-je surprise.
- Vous allez vous fiancés, comme cela vous serez mes parents officiels, dit Prudence. Tu t’appelles aussi Prudence Hermine, on est bien des amies. Au fait, Calais dans le Vermont et Calais dans le Maine, il y a un Calais dans le monde entier, ma maman chérie ?
- Oui, une ville en France, que j’ai connue lors de mes échanges avec mes collègues policiers internationaux, dis-je.
- Tu connais la France et quels pays ? dit Prudence.
- Hawaii, Australie, Nouvelle-Zélande, Caraïbes, Scandinavie la terre de mes origines de mes ancêtres, cela te convient ma Prudence, dis-je pensive.
- Oui, on les visitera aussi quand je serais grande, dit Prudence. Je retourne à mes devoirs, merci de ton aide, ma maman chérie et futur fiancée.
- Mais, il me faut une bague, une cérémonie discrète si possible, dis-je.
- Tout cela dépendra de ton futur bébé, je préfère attendre trois mois pour confirmation, dit Dan.
Le téléphone sonne vers 17 heures.
Je décroche :
-Ma Shawn chérie, tu as retrouvée ta demi-sœur Pénélope, qui te cherchais, je suis ta mère Eléonore. Tu te souviens de tes dernières vacances de tes 18 ans, dans l’Etat de Washington avec Penny.
- Oui, nous avons réfléchies sur nos avenirs. J’étais pas encore policière, dis-je. Maman, j’ai un chéri depuis mon arrivée dans le Vermont, Dan.
- Dan, ton grand-père Brice, le connaît, ainsi ta Natacha, ton Dominique, ta Val, ton Olivia, ton Jean, ton Beau, ton Marc et surtout ta Prudence. Elle a désormais quel âge cette gentille demoiselle ?
- Cinq ans, maman et moi, j’attends mon premier bébé de mon chéri Dan, dis-je. Penny a perdu le sien ce matin. Je suis inquiète pour elle, ma demi-sœur.
- Tu es enceinte, mais je croyais que Prudence était ta fille.
- Non, Prudence est ma fille, mais par une mère porteuse du Maine, dis-je. Je ne peux en dire plus.
- Tu t’occupes de Penny. Si elle doit aller en prison, tu devras lui rendre visite, nous viendrons en temps voulu. Tu embrasses ta Prudence et ton chéri Dan.
Je raccroche.
Le téléphone sonne à nouveau.
- Pénélope a bien eu un bébé il y a cinq ans, une certaine Prudence, votre fille, dit le docteur. Je suis formel, malgré le fait que l’accouchement n’a pas été reconnu juridiquement.
- Prudence a été portée par Pénélope, dis-je surprise.
- Pénélope c’est celle qui devait mourir dans un accident dans une Ferrari ce matin, dit Prudence, toute excitée.
- Prudence, tu me laisses parler au téléphone, dis-je.
- Inspectrice Shawn, le FBI a bien confirmé que Pénélope a pris des produits illicites, pour conduire. Une enquête judiciaire est en cours.
Le docteur raccroche.
Natacha arrive.
- Prudence, tu as une sacrée imagination, dit Natacha. Pourquoi Penny voulait-elle mourir dans un accident avec sa Ferrari ?
- Oui, c’est le docteur des enfants, qui voulait ne plus avoir ses services, car il savait que Penny avait un lien avec une affaire antérieure, dit Prudence, sérieuse.
- Tu as un sacré don, ma Prudence, dis-je.
- Comment tu sais tout ceci, ma Prudence ? dit Dan.
- Les lettres E L B qui me sont apparues une nuit à l’hôpital, je ne peux l’expliquer, dit Prudence.
- Espoirs pour un amour de bébé, dis-je, tu es très intelligente. Tu ne connais pas le dossier.
- Je portais un bracelet à ma naissance, E L B Prudence, dit Prudence, en lui tentant le bracelet.
- Merci, pour la pièce à conviction, mademoiselle Prudence, dit Natacha. On va le faire le nécessaire. Tu le gardes depuis tes cinq ans.
- Mon papa l’a gardé et l’a caché dans mon berceau, que j’ai fouillé il y a un an, avant qu’il soit remisé au grenier, dit Prudence.
- Ton aide sera très utile pour le FBI, dit Natacha.
Nous soupons ensuite après l’appel.
25 juin
Je suis à mon premier mois de grossesse avec mes aléas matinaux, comme les nausées. Je conduis toujours Prudence à l’école.
L’enquête concernant Espoirs pour un amour de bébé continue.
Un jet privé vient fréquemment stationner sur un des aérodromes privés du Vermont, transportant un cheikh, l’Emir Prince Héritier Omar, ami de Nathan et de Nicolas De Orléans, dont il finance les grossesses des filles de Robin, pour ensuite adopter leurs bébés, sans connaître l’idée des vrais parents dont sont issus les ovules et le sperme. En cas de décès du bébé, avant l’accouchement, la mère porteuse et les parents d’adoption sont bien dédommagés.
Le prince héritier Omar vient toujours en convoi de mêmes voitures, des Chrysler LeBaron noires, immatriculées dans les Etats environnants pour sa couverture, pour faire le tour des maternités et des cabinets de gynécologues partenaires du projet.
Barbara, Rose et Pénélope nous donnent une liste de relations d’Omar et des frères De Orléans, pour le financement.
Je présente l’émission en direct vers 14 heures sur les héros du quotidien, avec la directrice de l’école de Prudence, puis les pompiers, les ambulanciers que je remercie en personne, mon Dan est aussi un de mes intervenants, un de mes docteurs se joint à l’émission. Je suis méconnaissable sous ma perruque courte brune, grâce à Natacha.
Prudence est invitée à l’émission, avec les pompiers et le médecin du studio de télévision.
Vers 17 heures, nous achevons le direct après une série d’appels de jeunes auditeurs très intéressés par le sujet. La mairie fait son maximum pour les envoyer vers les services concernés.
Je me rends ensuite chez mon gynécologue, un ami de Natacha.
Je découvre avec stupéfaction que je suis enceinte de deux jumeaux, dont on ne peut distinguer le sexe.
Je suis au bord des larmes par l’émotion.
- Madame Shawn, ce sont vos premiers bébés. Je vous veux heureuse, pas déprimée. Vous allez les garder jusqu’à l’accouchement, disons pour janvier de l’année prochaine. Vous fêterez Noël avec eux dans votre ventre. Il vous faudra du repos, une vie heureuse, avec Prudence, votre fille. Bon, pour votre autre fille, Barbara, il vous faudra user de diplomatie. Barbara est suivie par un de mes amis en prison. Elle a des tendances suicidaires, après cette arrestation et nie votre existence.
- Je sais, docteur, elle me considère comme une étrangère et Prudence comme sa vraie maman. Je suis dans l’embarras.
- Pensez à votre avenir, policière, animatrice, une nouvelle passion en vue lors de votre repos.
- Je pense à me préoccuper des gens qui sont seuls dans leur vie, comme je l’étais avant de rencontrer ma fille Prudence. Mais il faut que je mette fin à cette spirale concernant les prostituées de Robin.
- La justice s’en occupe. Votre vie de maman passe avant.
- Bien, docteur, on se revoit bientôt.
- Dans six semaines et ainsi jusqu’à l’accouchement, soignez votre garde-robe.
Je quitte le cabinet. Natacha m’attend. J’ai encore les yeux rougis, les larmes qui coulent.
- Eh bien, tu en fais une tête. Tu as pleurée.
- Oui, j’attends des jumeaux à mon âge. Prudence va être contente. Je dois me réconcilier avec Barbara.
- Dan est au courant, tu dois le prévenir, ton patron aussi et Olivia aussi, pour tes dispositions. Donc, à Noël, tu seras prête à accoucher, peut-être, tu es une sacrée chanceuse. Je suis née peu après Noël.
- Prudence est née le 5 juillet, elle me l’a dit dernièrement, comme moi.
- Viens, Dan doit t’attendre. Il est pas loin, au café de la clinique.
Je retrouve Dan, qui nous attend avec un café, des gâteaux et une boîte de fraises toute fraîche.
- Tiens, je connais une qui est aux anges, dit Dan, en me faisant un long baiser langoureux, en caressant mon ventre un peu arrondi. Essuie tes larmes, ce n’est pas un événement mélancolique. D’être enceinte, tu devrais te dire que tu es heureuse, épanouie, malgré ton âge.
- Tu vois, je n’ai pas grossi, mais j’attends…Mon âge… Tu plaisantes, je ne devrais pas… Ils sont…
- Ne dis rien, garde-le pour toi. Tu le diras à ta Prudence uniquement. Je veux que tu sois la maman la plus heureuse, avec ta fille Prudence. A Noël, tu sera au lit, en attendant l’heureux événement. Tu es comme Prudence, ton imagination t’égare, ma chérie. On se fiance quand, pour le troisième, le sixième, le huitième, le jour de l’accouchement.
- J’avais complètement oubliée. Depuis que je t’ai revue, je suis totalement perturbée. Dire que je t’avais perdu il y a cinq ans, mon chéri. Quelle nuit on a passé, tu m’as conduit au pays des bébés.
- Tiens, tu t’es donnée à Dan, comme cela, sans rien me dire, dit Natacha. Tu es libre de ta vie, ma chérie Shawn. Tu souris, tu plaisantes, c’est la Shawn que je veux. Une doit attendre avec impatience.
Prudence nous attend chez Val, dans sa villa, avec la fille de Val, la sienne qu’elle a eu, il y a dix ans avec Dominique, Fleur.
Nous arrivons à la villa, avec ma Chevrolet Cavalier Z24, dans le quartier mitoyen à celui de Dan.
- Maman, dit Prudence, en sortant avec la jeune Fleur, une brune, très séduisante. Fleur, c’est ma maman. Oui, tu sais celle de Penny et Jason, nos héros du quotidien.
- C’est Penny, elle est très belle, dit Fleur. Elle a un ventre…
- Mesdemoiselles, Penny va vous annoncer une grande nouvelle, dit Val.
- Elle est promue…. Elle est amoureuse et elle se fiance…dit Prudence.
- Non, ma Prudence, chérie, j’attends…
- Non, tu es enceinte, de jumeaux, cela se voit, dit Prudence. Je ne sais comment l’expliquer.
- Oui, des jumeaux et je me fiance avec ton papa, non, je ne suis pas promue, désolée, mais je suis heureuse d’avoir la plus gentille des filles, dis-je avec un grand sourire.
- Venez, prendre une boisson, dit Val. Mesdemoiselles, vous faites la bise à maman aux jumeaux des anges.
- Oui, les anges sont très gentils avec toi, dit Prudence. J’ai beaucoup priée que tu sois maman de jumeaux.
- Ah bon, les anges m’ont remis les jumeaux pour répondre à ton désir de nouveaux amis. Tu as déjà Fleur.
- Non, ce sont nos bébés à nous trois, aussi, dit Prudence, en portant ses mains sur mon ventre arrondi.
Nous prenons un verre et discutons de mon avenir. Dominique offre de superbes cadeaux à Fleur, malgré qu’il se voit peu souvent par les enquêtes du FBI.
30 juin
Lors du transfert de Barbara et de Pénélope vers l’Etat de New York pour des enquêtes du FBI, le convoi tombe dans une embuscade tendue par les hommes de main d’Omar. Ils les enlèvent et les conduisent à une des cliniques Espoirs pour un amour de bébé, dans le Vermont, pour leur faire inséminer un nouveau bébé, mais Pénélope refuse, suite à sa fausse couche.
Natacha et ses infiltrés neutralisent l’opération. Les deux jeunes patientes sont évacuées sur un hôpital prison de l’Etat de New York, tout proche.
Les hommes interpellés passent des interrogatoires serrés par le FBI. Washington envoie ses meilleurs éléments.
La clinique est fermée jusqu’à nouvel ordre, malgré la protestation d’Omar et de Nathan et de Nicolas De Orléans avec leurs avocats qui demandent la réouverture immédiate, mais des preuves permettent de les poursuivre en justice dans divers Etats.
Barbara m’avoue au téléphone :
- Tu es ma vraie maman, malgré que je sois rousse. Je m’excuse de mon comportement. Pénélope m’a tout racontée, pendant le transfert vers l’hôpital. Je dois penser à mon avenir à 15 ans. J’ai menti sur mon âge, pour Robin. Je suis prête à me faire soigner ou opérer pour mes soucis de santé. Pénélope t’aime aussi.
- Barbara, dit à Pénélope que j’attends un heureux événement, mais je ne sais si les juges vont alléger vos peines. Je vais me fiancer et me marier aussi. J’ai une fille Prudence que tu as rencontrée. Pénélope doit cesser de prendre ses produits et suivre une cure comme toi.
- Bien, maman, nous suivrons tes conseils. Tu as déjà un nom pour ton bébé.
- Non, pas encore, je vais réfléchir avec mon chéri Dan.
- Dan, le duo Penny et Dan, je pense que tu as le plus beau des chéris, ma maman chérie.
Barbara raccroche.
5 juillet
Nous fêtons mon anniversaire et celui de Prudence avec Fleur et Val, aussi d’autres amis du commissariat, de la clinique, dans un restaurant discret de Calais.
Mais, un juge zélé me fait arrêter pour avoir entraver les projets d’un député du Vermont, en alliance avec les frères De Orléans. Devant tout le monde, Dan doit me conduire menottée au commissariat, pour un interrogatoire.
Un médecin me suit, ainsi que une armée d’avocats qui ont suivi mes affaires.
Il me faut 72 heures pour prouver que mon arrestation est un coup monté, pour faire me faire démettre de mes fonctions de la police.
7 juillet
Vers 8 heures, je quitte le tribunal, libre. Les frères De Orléans sont contraints de reconnaître leurs torts et sont condamnés à me dédommager, ainsi que le FBI et d’autres agences gouvernementales impliquées dans l’affaire. Le député reconnaît son erreur, mais il ne présente pas d’excuses, ni les frères De Orléans.
A la sortie du tribunal, devant les caméras de KNWV, mes avocats annoncent que l’affaire sera portée à un niveau supérieur, pour des excuses publiques des auteurs de mon arrestation.
Je reçois un immense soutien des habitants de Calais. Le maire fait son possible pour me joindre, mais je préfère me reposer, après 72 heures dans des conditions spartiates. J’ai failli aller en prison.
Olivia confirme son soutien et est prête à me faire une promotion. Je refuse pour l’instant.
10 août
Vers 8 heures, les frères De Orléans sont placés en garde à vue et convoqués au tribunal de l’Etat du Vermont, leurs maternités doivent cesser leurs activités et les filles de Robin doivent être interrogées et rembourser l’Etat des pertes occasionnées auprès des agences fédérales dans le domaine de la famille.
Les parents adoptifs apprennent la vérité sur leurs enfants et leurs parents naturels rencontrent leurs enfants dans les familles adoptives, des accords sont trouvés.
Je me fiance avec Dan, à la mairie, en l’absence de mes parents, mais Pénélope est mon témoin, suite à une permission de sortie de prison. Je suis mon régime à la lettre. Tous mes amis sont présents, ainsi qu’une partie des inspecteurs et des policiers de Calais.
EPILOGUE
3 ans après,
Après la naissance de mes jumeaux Dan Shawn Beau et Aimée Emmanuelle Prudence, il y a trois ans peu après mon mariage. Je suis de nouveau enceinte de Dan, malgré mon âge.
Barbara et Pénélope sont sorties de prison, grâce à leurs témoignages, enceintes de leurs chéris, Barbara, à 18 ans, a épousée un officier des pompiers de Calais et Pénélope a épousée un pilote de jet privé. La famille va s’agrandir. Mon grand-père m’invite régulièrement aux sessions du FBI, pour parfaire mes compétences. Je suis promue inspectrice colonel suite à mes états de service et à la fin de l’affaire concernant De Orléans.
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