SHAWN DETECTIVE PRIVE
Je m’appelle Shawn, mais aussi Hermine Val de Châtel.
J’ai 22 ans.
Je suis une jolie beauté scandinave.
Je suis une brune aux yeux verts. J’ai des pieds fins et latins, des jambes longues bronzées, musclées qui inquiètent par leur perfection. J’ai une superbe croupe. Mes hanches s'incurvent et délimitent le ventre plat, délicieusement renflé autour du nombril, les hanches sont larges et rondes, mais sans lourdeur. La taille est affinée. Les seins parfaits intégralement bronzés sont un peu volumineux mais fermes, et leurs pointes marron clair, toujours dressées, cernées par une large aréole marron attirent le regard. J’ai une peau lisse et patine. Finition parfaite, un seul grain de beauté entre mes superbes seins. De longs cheveux plats blonds flottant comme des algues, battent mes épaules rondes et gracieusement athlétiques. Je suis intégralement bronzée. Mes yeux verts limpides s'allument, ma bouche charnue se fend. J’ai des sourcils bruns bien dessinés et des lèvres pulpeuses. J’ai de longs doigts fins et de belles mains. Je fais du 85B de poitrine, 56 de taille, 90 de hanches, 1,75 m.
SHAWN DETECTIVE PRIVE
15 juin
Je suis détective privé pour mon agence S D P, spécialisée dans les affaires conjugales, financières et judiciaires.
Cela fait trois ans que j’ai ouvert. J’ai échouée à l’examen de commissaire de police. Prudence, une jeune brune de 18 ans, aux cheveux mi-longs me seconde dans mes enquêtes et elle est aussi ma soubrette à mon appartement au-dessus de mon agence, dans le quartier résidentiel de Val Jasmin, à une demi-heure du centre-ville et de l’hôtel de ville.
Vers 8 heures, ce matin, vêtue de mon tailleur strict fuchsia sur mon chemisier blanc, maquillée, les cheveux libres, chaussée d’escarpins blancs à talons de huit centimètres, je regarde mon courrier et mes messages.
Vers 10 heures, une élégante blonde de 35 ans, aux cheveux tressés, en robe mi-longue noire, entre.
- Madame, j’ai besoin de vos services. Mon chéri Pierre Hubert a disparu depuis une semaine. Je suis son épouse Anne Caroline. Il travaille à la banque J et V Investissements Banque, à la section placements financiers boursiers et aussi il est un des proches du comité de surveillance. Il est connu aussi au Domaine.
- Vous avez une photo, des informations pour m’aider. Une disparition d’une semaine, il est infidèle. La police est au courant.
- Non, je viens vous voir maintenant, car il a été vu dernièrement non loin de la banque R et K, sur le grand boulevard, avec une brune, dont voici la photo. Mon mari est fidèle, mademoiselle.
- Je vais enquêter. Vous connaissez mes tarifs.
Anne Caroline repart.
Je contacte Prudence sur les deux banques pour un dossier affiné.
Un peu plus tard, c’est un élégant brun en homme d’affaires qui entre, de 45 ans.
- Miss Hermine, agent Dan des services fiscaux et de la fraude financière, j’ai croisé Anne Caroline. Le comportement de son mari m’intrigue.
- Je ne suis pas placée sous contrôle fiscal de votre part, je présume. Je suis en règle.
- Un accord secret entre J et K a été signé le 10 mai, pour une transaction fiscale d’une grosse somme non encore estimé. Pierre Hubert a signé l’accord avec d’autres personnes, dont certaines du Domaine.
- Quel est le rôle du Domaine, agent Dan ?
- C’est une réunion de plusieurs hauts responsables sur divers sujets, aidés par du personnel masculin. Aucun rapport écrit n’est publié, ni les noms des invités. La gent féminine est interdite d’accès.
- Si Pierre Hubert s’est rendu au Domaine, je ne peux le savoir. Mon enquête va rester en suspens jusqu’à un nouvel événement.
- Un conseil, je crains que Pierre Hubert entretient une liaison avec un groupe financier mystérieux. Secret confidentiel, je ne peux en dire plus.
- En somme, je suis dans le brouillard et je suis incompétente. C’est une affaire financière secrète.
L’agent Dan repart.
Je rejoins le bar « Café Saveur » à un quart d’heure à pied de mon agence, pour me relaxer.
Au même moment, à trois heures de route au sud de l’agence, devant un discret immeuble, de trois étages, « Evasion du Val » Aimée Diane, une séduisante blonde aux cheveux longs, de 45 ans, en tailleur pantalon blanc, coiffée d’un chignon, chaussée d’escarpins blancs à petits talons, lunettes de soleil, est descendue de sa BMW sportive. Elle vient mettre à jour ses dossiers.
Le rez-de-chaussée conduit à un ascenseur privé menant au premier étage, où elle travaille comme secrétaire de direction pour le groupe International Location Finances. Le second étage abrite sa salle de sports avec vélo de course, golf, stand de tir et armurerie. Le troisième étage abrite son luxueux appartement avec une grande salle de bains avec douche, jacuzzi, coiffeuse, une grande chambre, un salon, une salle à manger et un service de traiteur.
Elle range son dossier P H J K.
- Enfin, P H est achevé. Déjà, deux autres hors circuit, V et N, l’argent est bien placé. Le nouveau, C X, courtier en location d’avions privés, bel homme, un peu plus jeune, mais il va assurer le placement de mon argent de P H.
Au bar, je retrouve Charles Xavier, un élégant Adonis de 25 ans, un ami de longue date, mais il n’est pas encore mon amant. J’ai d’autres amants, par ma grande beauté.
Je prends mon café et une viennoiserie au comptoir.
Je croise son regard à une des tables. Les hommes me toisent.
- Charles, tu es toujours chez Luxe Voyages à l’aérodrome Val Bon Séjour ?
- Oui, ma sublime Hermine, mes hélicoptères sont à ta disposition.
- Je sais, un restaurant tous les deux n’est pas possible. Barbara est très occupée. Oui, mannequin, actrice et toujours en voyage, je rêve de ce style de vie.
- Je dois te quitter, nous recevons trois Falcon 8X, pour compléter nos Falcon 900, nos Falcon 2000 et notre Falcon 5X. Tu es la bienvenue.
- J’ai mes affaires à gérer. Tu me donnes des informations sur tes jets. Je rêve de voler à bord de l’un d’eux.
- Tu connais mon adresse, mes pilotes sont à ta disposition, ma belle.
- Je n’autorise pas à dire ma belle. On dit la déesse détective.
- Bien, mademoiselle, je prends le Dauphin sur le toit de l’immeuble Delta. Je pense à toi.
Il me fait un long baiser langoureux qui en dit long.
Le barman, un élégant étalon Africain noir, Jason me fait signe.
- Shawn, tu cherches un certain P H. Le « Jardin des Lys » a peut-être une piste.
- Bien, je m’y rends. Je paye le petit déjeuner à Charles. Pas un mot.
Un taxi vient me chercher, conduite par une nouvelle, Prisca, une blonde aux cheveux courts.
- Shawn ou Hermine, pour la note, me dit Prisca, direction le boulevard, vous êtes très élégante.
- S D P pour la note, la compagnie connaît mon adresse.
Le boulevard se trouve sur l’autre rive du fleuve, par le franchissement d’un pont.
Le boulevard est un lieu chic du centre-ville. Je dois aller au « Jardin » et passer chez R et K, avant.
A l’aéroport, le Dauphin de Charles atterrit. Charles a un rendez-vous avec Chantelle, alias Aimée. La blonde est devenue brune aux cheveux courts, vêtue d’une robe moulante dos nu blanche, chaussée de sandales blanches à talons de douze centimètres.
Chantelle l’attend près des bureaux.
- Charles, je suis Chantelle. C’est pour l’achat en partage du Falcon 8X.
- Nous avons trois Falcon 8X. Le Charlie Delta, le Fox Victor et le Roméo Bravo, ils sont au hangar.
- Je peux les visiter.
- Il vous faut des accès délivrés par la police aéroportuaire.
- Alors, je vais vous remettre un acompte.
- Allons dans mon bureau.
Entre-temps, la somme de cinq millions détenue par P H transite depuis la banque J et V vers un autre compte dans un paradis fiscal, puis vers d’autres comptes jusqu’au compte personnel d’Aimée, chez R et K.
Elle fait un versement d’un million et assure :
- Je vous verse d’autres montants dans les semaines à venir. Je peux utiliser un de vos Falcon à ma guise.
- Il faut réserver à notre agence.
- Je le ferais. Je vais prévenir mes amis pour utiliser vos avions.
Chantelle disparaît.
La gent masculin est sous le charme.
Vers 11 heures, à la banque R et K, je passe le contrôle du rez-de-chaussée. Je suis une habituée des lieux. Je prends mon badge, escortée par un des agents de sécurité, car je vais au cinquième étage, voir Jean Edouard, un ami de mes parents, directeur de la sécurité, âgé de 60 ans.
A l’étage, je suis accueilli par Brice, le jeune assistant, de 28 ans, un élégant brun, diplômé des hautes écoles de la finance, l’amant idéal.
- Shawn, quel plaisir de te revoir, élégante, tu viens voir le grand patron.
- Oui, monsieur, un baise-main n’est pas obligatoire.
Il s’exécute.
Nous allons voir Jean Edouard, qui m’attend.
- La belle et séduisante, a besoin d’un coup de main. C’est P H qui t’inquiète.
- Oui, ce Domaine m’intrigue. Ces pratiques servent de couverture.
- Aucune femme n’a a eu le privilège d’y entrer. Même toi, une connaissance de la banque ne peut entrer, sous peine d’être refoulée et éloignée sur décision judiciaire.
- Le « Jardin » est un lieu chic.
- Oui, dit Brice, tu as la tenue, mais pas le niveau financier.
- Intelligence, beauté, mais pourquoi tu n’intègres pas mon réseau, Shawn ?
- Je suis indépendante.
- Comment va Prudence, ta protégée ? Elle pourrait venir me voir, dit Brice.
- Tu es jaloux, car tu penses que Prudence et moi, nous sommes en couple. Désolé, Prudence vit sa vie.
- Brice, Shawn et Prudence sont très amies depuis longtemps. Oui, depuis le jour de sa naissance, Shawn est à ses côtés.
- Bien renseigné, je la prépare pour son avenir. Au fait, qui m’accompagne au « Jardin ». J’ai faim.
- Je me dévoue, ma belle, dit Brice, prêt à m’enlacer.
- Bas les pattes, tu me tiens la main. Nous sommes un couple d’amoureux, mais pas dans la vraie vie.
- C’est vrai, Pénélope serait jalouse, ma chérie.
Pénélope est l’épouse de Brice et aussi l’amie de P H, âgée de 30 ans. C’est l’épouse issue d’une grande famille dans l’art.
Au « Jardin », le barman, Val, un superbe brun moustachu de 35 ans m’attend.
- C’est pour l’affaire P H, tu es la célèbre Hermine. C’est ton chéri.
- Oui, comment P H est venu ici dernièrement ?
- J’appelle Charlotte Justine, elle te renseignera. Tu es très élégante, le charme Français.
- Oui, j’ai des racines Françaises et Scandinaves.
Charlotte Justine arrive en uniforme, chemisier blanc, tablier blanc, sur une jupe noire, chaussée de sandales à petits talons, coiffée d’une queue-de-cheval, brune de 25 ans.
- Shawn, c’est toi. On se connaît.
- Ah, je n’ai pas souvenir.
- Si, la remise de diplôme il y a trois ans à l’académie de la justice et de la police de la ville, une superbe beauté en tailleur jupe, fendue sur une de tes superbes jambes nues, jusqu’à la taille. C’est ton regard, qu’on ne peut oublier.
- J’imagine, dit Brice. Tu as eu une relation avec Charlotte.
- Personnel, Brice, oui, tu es la fille de l’inspectrice Natacha.
- Pour information, P H a passé la soirée du 12 en galante compagnie, une brune de 40 ans environ, séduisante, petits seins comme les tiens, maquillée, dans une robe au décolleté en V, rouge, fendue sur les côtés, comme ta robe le soir de la promotion.
- Quel est le thème de la soirée, Charlotte ?
-Sexe, argent, mais surtout une bouteille d’un champagne renommé payé 5.000 dont le reste a été offert aux autres invités.
- 5.000 la bouteille, payée par P H.
- Non, par Belle, P H lui disait toujours Belle, mon amour ou Belle, je t’aime.
- Belle, curieux prénom, d’emprunt, c’est un indice. Tu as l’étiquette de la bouteille.
- Je la retrouve.
- Belle, mais c’est un prénom facile à porter, dit Brice. Tu veux voir Belle, c’est ton idée.
Je réfléchis.
Charlotte revient avec la bouteille et des photos tirées de la vidéo. Je peux mettre un visage qui ressemble étrangement à celui de la brune du boulevard.
- Cela te suffit.
- Amplement, on peut prendre un verre et un menu.
- Val te fait un prix, avec une remise si tu coinces Belle. Elle a insultée une de nos clientes, qui l’accuse de prostitution.
- Escorte, tu veux dire, dit Brice.
- Oui, le boulevard est très fréquenté. Shawn, tu devrais venir ce soir. J’ai un contact pour toi.
- Et moi, dit Brice.
- Désolé, c’est une affaire de femmes.
De retour chez Jean Edouard, je lui fais un compte-rendu. Prudence m’a fais un compte-rendu à mon agence.
Prisca me ramène vers 13 heures.
Prudence m’accueille, dans sa tenue de soubrette, coiffe blanche, tablier blanc sur une robe noire, porte-jarretelles et bas noirs, chaussée de mules noires à talons de huit centimètres, les cheveux mi-longs.
- Ma chérie, R et K ne connaît aucun souci, mais JVIB est en délicatesse avec un certain groupe financier puissant, Diamants d’Oasis, aux mains d’une riche héritière inconnue et jamais identifiée. P H serait aussi l’intermédiaire dans un dossier fiscal pour de futurs rachats immobiliers, dans les jets privés et dans les yachts de luxe.
- Je vois. P H est dans de drôles dossiers complexes, avec sa présence au Domaine. Il me faut un accès au Domaine.
- Ce n’est pas possible.
- Tu me fais le nécessaire. Je veux aussi un dossier sur Belle, cette inconnue. Nos amis vont nous renseigner.
Le téléphone portable sonne.
Oui…
- Ici, Jean Emmanuel, je me rends sur le toit de l’immeuble Delta, avec l’Ecureuil. J’ai encore une place pour le retour.
- D’accord, tu me déposes à l’aérodrome.
- Au fait, la détective, Chantelle tu connais.
- Non…
- Charles lui a fait une proposition sur un des Falcon 8X.
- Charles me doit des explications. Je me change et je suis à toi. Je t’aime, mon chéri.
Je raccroche.
- Robe d’été, porte-jarretelles et élégant dessous, ma chérie, je prépare le tout.
- Charles aime quand je suis vêtue de mes bas.
A l’appartement, je me douche rapidement, me maquille, mets mon ensemble assorti blanc en dentelle, soutien-gorge demi-seins, string, porte-jarretelles et bas blancs, sandales blanches à talons de douze centimètres et un chignon, avec ma robe dévoilant mon ventre et fendue jusqu’à la limite des bas.
Je rejoins l’immeuble Delta par un passage aérien entre le troisième étage de mon immeuble et celui de l’autre puis un ascenseur privé jusqu’à l’héliport.
L’Ecureuil est déjà là. Un équipage est déjà à bord pour un vol privé.
Je monte à l‘avant. Ma jupe dévoile mes bas.
En une heure, nous arrivons.
Je passe par le hall des arrivées, le salon VIP et par un accès privé, avec mon badge personnel, je rejoins les bureaux. Je suis une ancienne de la société.
Jean Emmanuel a été mon chef de service. Je lui dois un peu de mon intimité.
Charles est très surpris de me voir.
- Tu es encore élégante.
- Chantelle, t’a promis sa main.
- Tu penses à quoi. Je suis à toi.
- Chantelle est peut-être Belle aussi. Donc, je te mets en garde.
- Qui est Belle ?
- Je veux une photo d’elle.
Il me la tend. La ressemblance est troublante.
- Combien, elle a versé ?
- Un million viré dans l’heure de son rendez-vous.
- Ici, pour la discrétion, j’aurai fais cela dans un autre lieu.
- J’ai envie…
- Pas maintenant, je suis très jalouse. Plus tard, dans la semaine, Charles, tu joues gros. Si B l’apprends, elle fait quoi. Moi, j’ai aucun souci.
- Tu rêves, B n’est pas au courant de mes contrats.
- A bon, moi, je les connais par cœur. Des rendez-vous galants et des vols privés, la routine, pour les contrats, je le sais.
Je repars par l’Ecureuil de Jean Emmanuel, très énervée.
Vers 16 heures, je me relaxe sous ma douche, repensant à ma journée. Je dois reconstituer le puzzle, il me manque des pièces. Le Domaine doit me répondre.
Vers 18 heures, après une ultime séance de caresses dans ma chambre, pour mieux réfléchir, humide, Prudence me rejoint :
- Habille-toi, un certain Sir est en ligne, sur ton téléphone privé crypté.
- Il me connaît. Ce numéro n’est jamais donné à mes clients.
Je mets un kimono court sur mon corps nu, mes mules blanches à petits talons, les cheveux libres.
- Oui, ici, Hermine, merci de m’appeler, Sir, je suis ouverte à vos idées.
- Superbe voix, j’ai hâte d’un tête-à-tête avec toi, en un lieu secret. P H n’est pas venu aux trois dernières réunions. La demoiselle qui m’a répondu, est-ce Prudence ?
- Vous la connaissez.
- Je vous connais toutes les deux et on s’est déjà croisée en autres lieux mondains, la belle au fourreau noir.
- Soirée de promotion des directeurs des banques nationales, il y a cinq ans, le fameux bal, je n’ai pas souvenir de votre visage.
- Moi, si, vos sublimes yeux verts et ce regard d’une superbe poupée intelligente, de soie et d’acier, c’est tout vous.
- Je dégage tant de grâce.
- Oui, « Jasmin d’Orchidée », votre parfum peu fréquent pour vous, vous le portez encore.
- Oui, quand peut-on se rencontrer ? J’ai un agenda à remplir. Mais, pas ce soir…
- Oui, « Jardin », surtout Olympe d’Eros est votre rendez-vous. Moi, c’est Sir O, ma belle Shawn la déesse.
- Qui…
Sir raccroche.
Heureusement, que Prudence a tout enregistrée.
- Trouve-moi cette Olympe. Qui est ce Sir ? Charlotte me cache quelque chose.
- Dans deux heures, le rendez-vous, ma chérie, tu prends un taxi ou une limousine.
- Non, tu viens avec moi, soirée fourreau. Le « Jardin » sera aux anges.
- C’est un lieu chic.
- Oui, très chic, à nous deux ma Belle, je vais te dénicher.
Vers 20 heures, Aimée a invité Charles dans un luxueux restaurant, en bord de mer. Aimée a choisi une robe de soirée noire et elle est en blonde.
Au « Jardin », dans nos fourreaux noirs, nous faisons sensation. Val nous remarque.
- Prudence, voici Val, mon futur amant, Charlotte est là.
- Oui, je n’ai pas rencontré Olympe.
- Elle est sur le boulevard vers l’immeuble « R Tours », au 22. La banque est au 12, et le « Jardin » est au 18.
- Je connais le quartier. Mais cela m’intéresse. La banque peut voir les clients du « Jardin ».
- Shawn, c’est ton amie Prudence.
- Oui, je suis pensive. Tu as vu comment les hommes nous regardent.
- Un double menu ou à la carte spéciale, tu rêves.
- A la carte, le meilleur si possible, je pense à la tête de B, si elle apprend pour son chéri.
Nous soupons, Val me propose une coupe de champagne, je reste avec mon cocktail sans alcool.
J’ai droit à des clins d’œil, des cartes de visite sur ma table. J’ai un succès. Belle a du faire de même.
Je fais un message à B, pour la prévenir sur son chéri, sans donner le nom de l’élue.
Charlotte me donne la note et m’annonce :
Le client de la table 22 a tout payé pour toi.
- Galant homme, c’est un peu mon style. Son prénom ?
- Olympe…
- Mais c’est un homme.
- Oui, comme toi, Shawn est un prénom masculin.
- Dis-lui de me rejoindre dès que possible.
Olympe disparaît le temps de l’entretien.
- Ma chérie, Olympe est pressé ou il t’attends dans son lit, dit Prudence.
Nous quittons le « Jardin », à la fin du service, vers 23 heures. Le « Jardin » possède un club privé au sous-sol. Je suis trop fatiguée pour ce soir.
Devant le 12, une voix masculine dans la pénombre m’interpelle :
- Miss Caresse, je présume.
- Qui êtes-vous ?
- Je ne peux me montrer à la lumière, raison de discrétion.
- On peut se voir dans un lieu plus discret.
- Demain, au « O Boudoir », une boutique de lingerie, à 15 heures, ponctuel, je te reconnaîtrais.
La voix masculine disparaît.
Prudence est intriguée. « O Boudoir » drôle de lieu de rendez-vous pour un homme.
- Cet homme n’est pas un homme, mais un soumis, Prudence.
- Tu vas t’y rendre.
- Rentrons, je vais me reposer. J’ai besoin de connaître Olympe.
A mon appartement, se trouve à la porte, un mystérieux bouquet de roses rouges, signé pour « la belle au fourreau, ton Adonis, J L ».
Je suis trop fatiguée pour me souvenir d’un J L.
16 juin
Vers 3 heures du matin, endormie dans mon lit, nue, mon téléphone sécurisé de ma chambre sonne.
- Allô…
- Miss Caresse, je ne cesse de penser à toi, pour demain.
- Il est 3 heures. Je veux dormir. Comment avez-vous trouver mon numéro ?
- Le bouquet t’a plu.
- J L c’est vous.
- Disons toi, on se connaît. Le Boudoir te rappellera des souvenirs, à demain.
Il raccroche.
Prudence me rejoint, en nuisette.
- Bonjour, la discrétion, ma chérie, c’est l’inconnu.
- Oui, il me connaît. Je me rendors, nous verrons tout à l’heure.
Vers 10 heures, j’ouvre mon agence. Je suis vêtue de ma robe stricte noire, sur mon porte-jarretelles et mes bas noirs, chaussée de mules noires à talons de huit centimètres, coiffée d’une queue-de-cheval, maquillée, un peu endormie.
Une enveloppe anonyme est déposée.
Je l’ouvre.
Il y a des photos d’une superbe femme, dans une boutique de lingerie, pendant les essayages. Elle me ressemble. Au dos de l’une d’elle, modèle Caresse de satin Calais sans porte-jarretelles, l’excellence, J L.
Il m’a photographié. Il me plait, je dois le rencontrer. Je cache les photos.
Je patiente au « Jardin » et je me rends au fameux « O Boudoir » au 34 du boulevard, dans une discrète galerie, au premier étage.
Je sonne. Je suis juste dans les temps. Prudence me suit au loin, par protection et par discrétion.
Une séduisante soubrette m’accueille, en tenue comme Prudence, sans savoir que ce cache J L.
- La désirable Caresse de cette robe, elle te va à la perfection. Olympe d’Eros à ton service, soutien-gorge, corset, guêpière, porte-jarretelles, string, slip, autres modèles au choix, le paradis de la lingerie, pour toi.
Je suis gênée, embarrassée, intimidée.
- Déshabille-toi, pour des essayages. J’ai des documents sur D O, en échange de quelques services.
- Si je refuses…
- Dans ce cas, les documents seront remis à une autre personne plus intéressé, peut-être le Domaine.
- J’accepte. Combien ?
- Pas d’argent, une protection par toi, je suis au courant pour la disparition de P H, V et N à « R Tours ».
- Prudence peut-elle entrée ?
- Oui, je la fais entrer.
Prudence note les informations.
Je fais les essayages. C’est de la lingerie de grand luxe, je ne peux me payer ces dessous et tous les modèles sont à mes mensurations. Je suis surprise.
- Pour le paiement, pas de problème, cela peut se négocier. Superbes seins, tu es une naturelle, très rare.
- Olympe, tu es un homme. Ne te gêne pas. Tu connais mes mensurations aussi.
- Comment tu le sais, c’est confidentiel. C’est ma demi-sœur Pénélope qui t’a parlé.
- Pénélope, première nouvelle, cela fait un an que je ne l’ai pas revue.
- La chérie de Brice et la maîtresse de P H, tu la connais.
Première nouvelle, P H est l’amant de Pénélope, je rêve. Olympe est bien renseignée.
- P H est certainement en un lieu sécurisé. Belle est une sacrée experte.
- Tu connais aussi Belle ?
- Disons, madame O, dans le milieu, Maîtresse dans le dressage d’hommes infidèles, pour leur argent.
- Elle est blonde ou brune.
- Les deux, j’ai beaucoup de mal à la suivre. Même une femme ne pourrait la retrouver.
- Tu mets au défi, ma chérie, dit Prudence, qui fait les essayages.
- Non, les femmes qui ont tenté, sont jamais sorties vivantes.
- Tu es sérieux.
- V et N entre autres, deux expertes en finance sont disparues depuis plus deux ans.
- Leurs vraies identités sont connues.
- Oui, l’inspectrice Natacha est sur l’affaire sans succès. Tu connais Charlotte, elle m’a aidée à vivre en femme, pour ma sécurité.
- Merci, pour hier soir, pour la note, d’où vient l’argent ?
- Confidentiel, miss déesse détective, je sais des choses sur toi aussi, et Prudence, mais rien sur Sir.
- Sir t’intéresse. Si tu as un accès pour le Domaine, tu m’appelles.
- C’est un cadeau de Sir, tes dessous que tu essayes avec Prudence.
- Galant homme, j’aime cela. Il a du goût. Donc, tu as un contact avec Sir.
- Non, aucun, j’ai juste reçu un courrier avec une somme à dépenser en lingerie. J’ai fait avec tes goûts.
- Je veux te voir en homme.
- Désolé, c’est ma couverture. Bon retour à ton agence, la déesse et sa protégée.
Nous quittons le « Boudoir » et rentrons à l’appartement, avec de nombreux paquets de dessous transparents, sexy, en satin, en soie et en dentelle, même pour Prudence, en prenant la limousine conduite par Prisca.
Vers 18 heures, je me douche avec Prudence.
- Il est curieux, Olympe, me murmure Prudence.
- Tu trouves. Il est bien informé. Charlotte nous l’a caché. Sir peut me faire entrer au Domaine.
- Tu rêves.
- Voyons si Sir va aimé mon courrier.
Je rédige une longue lettre à la main, de façon élégante. Prudence la remet à une guérite non loin du Domaine. Le Domaine est entre le centre-ville et le bord de mer, soit cinq kilomètres, entouré de bois, de divers barrages routiers, une surveillance aérienne et maritime stricte. Aucun appareil ne peut se poser sans l’aval de Sir.
Vers 22 heures, alors que je me plonge encore dans mes dossiers au salon, mon téléphone sécurisé sonne. Je décroche :
- Miss Val de Châtel, ton talent me plait, le goût du risque, intelligente, élégante, j’aurais dit non. Le courrier est bien rédigé. C’est toi ou Prudence l’auteur.
- Moi, Sir, j’ai essayé de me montrer persuasive.
- Même les membres du Domaine sont unanimes, un badge provisoire te sera remis dans 48 heures, un Ecureuil te dépose ensuite. Tailleur strict, hauts talons, cheveux libres pour l’identification, j’espère que tu porteras tes dessous, plus porte-jarretelles et bas.
- Bien, je suis prête à vous rencontrer alors.
- Disons, que c’est une courte entrevue, car mon agenda est chargé. Pas de nouvelles de P H, miss, j’espère qu’en 48 heures, tu pourras me faire un compte-rendu. Les roses sont un cadeau de ma part transmis par J L.
- C’est donc vous….
Il raccroche.
Je suis sous le charme, perturbée par l’auteur du bouquet de rose.
Prudence me retrouve et je lui demande de préparer un compte-rendu d’ici 48 heures.
Je contacte Natacha.
- Bonjour, Natacha, c’est Hermine. Tu connais O…
- Oui, discrétion surtout, si tu l’as rencontrée, c’est un bon signe. Le Domaine t’intéresse, mais tu n’as aucune chance d’y entrer. Même moi, pour rencontrer certains anciens amis, refus pour le badge.
- Pas de nouvelles de P H, ni de V et de N, tu as…
- C’est Anne, qui te paye. Dan, il est comment, élégant, ton style.
- Dan t’a parlé de moi, ma réputation me suit.
- Non, Dan a disparu peu après ta visite à ton agence.
- Curieux, il y a plusieurs endroits pour le retrouver.
- On se fait un restaurant.
- Oui, le « Jardin » tu connais.
-Tu as des goûts de luxe.
- Non, j’ai des relations.
- Dis-moi quand tu es disponible.
- J’ai 48 heures à m’occuper, plus tard.
- Tu me caches quelque chose, je vais le savoir.
Je raccroche.
J’occupe mes 48 heures à recouper mes informations auprès d’autres sources confidentielles.
J L me contacte par le dépôt d’un nouveau paquet de dessous et un tailleur pour mon rendez-vous.
17 juin
Vers 3 heures, le téléphone sécurisé sonne :
- Miss Caresse, on se voit à 8 heures. Ne cherche pas à savoir comment j’ai eu ton numéro de téléphone. Tu es au niveau 0 ou 1, mes patrons du DMC préfèrent Prudence, niveau 3. Echec commissaire de police, 5 sur 20 aux tirs, 10 sur 20 aux tests divers et à peine un 15 sur 20 à l’écrit et en informatique. Donc ancienne école, inconnue, je préfère Prudence. Ne raccroche pas. Je ne suis pas loin. Réfléchis à Nathalie, Olympe et J L. Tout à l’heure à 8 heures, dors bien.
Je raccroche. Prudence s’est même réveillée.
Ce sont 48 heures éprouvantes qui m’attendent.
Je dors très mal. J’émerge à 7 heures, nue sous mon kimono, après une douche revigorante, pieds nus, les cheveux enturbannés d’une serviette.
Prudence est déjà levée.
- Tu as eu un appel cette nuit, ma chérie.
- C’est peut-être Sir. Il m’attend à 8 heures.
- A bon, un barbu élégant se trouve à l’étage de l’agence.
- L’accès est verrouillé. Il faut un badge. C’est impossible. Je dois m’habiller, me maquiller. J’ai pas déjeuner.
On sonne.
- Va ouvrir.
- Oui, ma chérie.
La porte s’ouvre.
- A bon, l’accès est verrouillé. Je suis un des propriétaires de l’immeuble Val Jasmin Paradis, comme toi, Miss Caresse.
- Tu oses m’appeler Miss Caresse, on se connaît. Cela est intime de ta part.
- 22 ans de relations, je suis remercié par toi, par on se connaît. J E va l’apprendre très vite.
- J E, Jean Edouard, Jean Emmanuel, tu les connais.
- Même tous tes amants et tes chéries, tu t’es confessée à Nathalie.
- Allons au salon, dit Prudence, un petit déjeuner va te réveiller, ma chérie.
- Oui, je suis même pas habillée. Quel négligence de ma part, je vais m’habiller.
- Mets juste un tee-shirt et une jupe et tes mules avec le S, dit J L.
- Le cadeau de Nathalie, d’accord. Tu as des nouvelles de Nathalie, toi qui la connaît.
- Je t’accompagne.
J L la suit. Elle va pour fermer la porte de la chambre.
- Non, tu la laisse ouverte. J’aime regarder ce superbe corps, qui manque d’une reprise en main.
- Je fais du sport.
- Ah bon, en salle, je ne t’ai pas vu sur les quais. Des pompes, des abdos, des levers de barre d’haltère et divers autres, cela n’est plus possible depuis l’académie.
Je mets mon tee-shirt blanc sans mettre un soutien-gorge, même un slip sous ma jupe noire ample. Je sors les mules en question. Je glisse mes pieds nus dedans.
- Je peux me maquiller.
- Oui, ma belle, on a beaucoup de temps, sur les 48 heures qui passent.
- 48 heures.
- Disons 18 juin à 11 heures, pour être précis, j’espère que les patrons pourront te prendre. L’agenda est chargé.
- Je n’ai pas cette heure dans mon agenda.
- A bon, ni une carte de visite avec un numéro de téléphone, lors de l’année de funérailles fastueux, non, tu étais avec tes deux J E. C’est ta personne qui prime. Les souvenirs de la princesse du passé s’effacent, mais une future bague au doigt, d’autres événements futurs, pas à ta connaissance.
- J’ai déjà des bagues, pour séduire.
- Ah oui, la bague avec l’anneau à ton annulaire gauche, un souvenir de ta première fois.
- Je n’ai…
- C’était divin ce jour-là. A 16 ou 18 ans, un anniversaire avec Natacha entre autre, tu as mesuré les conséquences quand tu me l’as demandé. J’étais l’homme idéal pour toi, depuis ce sont C X, P H, J E en double, précision, J L disparaît au profit de Brice le prochain. Leurs chéries, leurs petites amies, tu les ignore.
- Tu me déranges.
- Viens au salon, que Prudence connaisse mieux sa chérie.
- Lâche-moi…
- Tu fais moins ta fière. La princesse revient. « Excuse-moi », à chaque occasion, je ne peux pas.
- Oui, Prudence, les funérailles d’un membre influent, un grand ami de tes parents, Miss Caresse, cela est facile de ne pas venir. Le mystère plane sur l’auteur de l’acte. C’est comme les appartements de V et N qui ont été mystérieusement détruits. Aucun intérêt, Belle qui a plusieurs coups sur toi.
- Tu mens.
- Je mens, à bon, bien sûr, personne sauf un niveau d’accréditation peut accéder à mes données. Le fameux jour, je suis parti en mission, mais j’ai croisé plusieurs fois ton regard sur le boulevard, lors de tes venues trois fois par semaine à la banque pour J E. Les amants te prennent bien, tu aimes, mais pas ta rose, juste ton écrin. Tu aimes les roses. Le fameux jour, où tu as cassé le vase de roses offerts par P H, car il avait épousé Anne.
- C’est faux.
- Anne m’a dit que la rencontre était glaciale avec toi. C’est normal, tu as eu P H comme amant, c’est facile. Souvenir, le jour de la remise des diplômes, Miss Caresse est arrivé en retard, suite à un sermon de Nathalie. tu t’en souviens pas, tu as dit à Nathalie « J’aime Pénélope et je suis jalouse qu’elle soit la petite amie de Brice ». Nathalie t’a dit « Brice fait sa vie et tu devras faire avec toutes les femmes qui sont épouses ou amies de tes amants ». Cela date d’il y a trois ans. Disparu de ta mémoire, tu es très douée, pour jouer la comédie.
- Tu me blesses. Jamais je n’ai dis cette phrase. Ce serait mal me connaître, Brice est juste un ami à la banque.
- A bon, dit Prudence, un ami, dis donc pour Pénélope, Barbara.
- Au fait, j’ai le contenu du message envoyé par toi à Barbara. Sympa la copine, tu l’as envoyé le 15 à 22 heures. « J’ai croisé C X qui a vu une belle », sans identité. La belle est connue sous Chantelle, mais Barbara ne doit pas le savoir.
- Ce message est privé.
- Moi, j’utilise les anciennes méthodes plus sûres. Tu as beaucoup à apprendre.
- Tu me coupes l’appétit. Je vais à mon agence.
- Non, tu restes à l’appartement. Voir, à mon appartement, Prudence renseigne sur mon compte, prends mon verre de jus de fruits avec mes empreintes. Miss Caresse, une discussion sérieuse s’impose. Je mens, Nathalie te dit rien. C’est normal, c’est moi, comme Olympe, raison de sécurité.
- Toi, je rêve.
- Montons, tu vas vite comprendre.
A l’appartement, je tombe sur des photos de moi, avec un bel inconnu, plus d’autres photos intimes comme à la cérémonie, à la plage en bikini, ma première affaire gagnée à la une d’un journal local et surtout, une photo de moi et de P H au pied de mon immeuble.
- Tu as eu toutes ces photos et cet article.
- Cela t’intéresse. Je mens mais je t’intéresse.
- Nous sommes très intimes. P H est au septième ciel, mais tu ne réagis pas. Belle prépare de nouvelles cibles, pas de réactions. Mais ta vie privée passe avant tout.
- Je vais te gifler.
- Miss passe en mode colère. Moi, ce serait plutôt un baiser.
Il m’embrasse langoureusement, je manque de perdre haleine.
- Pour ce baiser, je suis pas ta chérie.
- Ah bon, je ne suis pas ton amant, peut-être ton frère ou un membre du côté de la famille de Prudence.
- Prudence n’a rien à voir. Je la connais.
Prudence revient bredouille.
- Ma chérie, je ne peux l’identifier. Quel superbe panneau de photos, tu es sexy en bikini. Combien de temps que tu n’as pris de vacances, ma chérie ?
- Je travaille à plein temps.
- Ah bon, à plein temps, donc, à cette heure, 10 heures, tu devrais être sur le terrain, à enquêter. Je te perturbe. C X est certainement au courant de ton message, B a fait le travail. Elle est aussi de mon côté, tout comme Prudence et tes amants, qui travaillent pour le même employeur que moi.
- Je vais travailler.
- Non, Prudence, transfère les appels à mon appartement. Tout est relié.
- Bien, je fais le transfert.
- Tu lui obéis et moi…
- Oui, j’oublie, Miss Caresse alias la dragueuse du campus, la beauté lesbienne, la belle de la page mondaine et autres titres, si tu intègres l’unité, finis les affichages. Mon visage est inconnu à ce jour. Je le préserve. C’est comme Chantelle, Belle, une seule et même personne, qui rivalise.
Au même moment, Chantelle a invité Charles Xavier à une entrevue près de son immeuble, dans un parking souterrain pour recevoir des documents confidentiels sur la société, pour la suite de la transaction, en échange d’une valise de billets.
- Comment tu connais mes surnoms ?
- Rien de plus simple, des relations, des confessions sur le lit et des amants qui ont m’ont pris par la rose.
- Tu es…
- Oui, je suis comme tu dirais, un homme de compagnie. Je dois travailler ma couverture. Toi, toujours en tenue stricte, maquillée, tu es facilement reconnue. Shawn, Hermine, Miss Caresse, Lèvres du Plaisir et d’autres identités.
- Tu oses Lèvres du Plaisir, c’est N…
- Oui, N, qui t’appelles comme cela devant son chéri. Tu sais il n’a jamais su pour nos amours à trois. Je te caresser et Natacha et toi, laissons imaginer Prudence. Elle n’a pas connu sa première fois.
- Laisse-la.
- Non, je ferais coup double avec toi et elle. Deux pour le prix de P H, cinq millions.
- Cinq millions, tu délires.
- C’est Patricia qui suit l’affaire en haut lieu. Bien sûr, Patricia tu ne la connais pas, mais au lit, tu ne peux la surpasser. Disons cinq millions connus, mais la somme serait plus conséquente.
- C’est une affaire financière pour un meurtre.
- A bon, le mot meurtre te vient à l’esprit.
- Un meurtre, l’amant couche avec Belle et elle le liquide.
- Bon raisonnement, mais mauvais mobiles. Disons plusieurs mobiles, comme ton C X, une des cibles, selon mes sources.
- C X, pas lui, tu mens.
- Eh oui, Belle connaît tes amants aussi. C’est curieux, des amants sont tués et tu serais la suspecte idéale.
- Moi, je n’ai pas le courage de faire disparaître mes amants.
- Si tu les oublies, mais eux se souviennent de toi. La preuve est devant toi.
- Tu me mens.
- Encore, je mens. Il te faut les cendres de P H, les corps de N et V, sur un plateau. Le boulevard regorge d’indices, mais cela est inutile. Comme le « Jardin », la banque, le Boudoir, mais rien ne te saute aux yeux. Mes informations au Boudoir sont restées lettre morte.
- C’est toi, les photos…
- Enfin, je vois la détective reprendre le dessus. Oui, depuis un endroit discret au Boudoir, lors d’une de tes venues. Dis donc, un homme riche avait déjà payé tes dessous ce même jour. Tu ne fais pas le rapport.
- Un homme riche, pourquoi la facture s’élève à combien ?
- 5.000 le jour des photos, 10.000 le 16, il aime que tu sois désirable.
- 10.000 mes dessous, cela est hors de mon budget. J’hallucine.
- Eh oui, cette personne présumée morte pense à ta garde-robe. Mais, tu penses que c’est moi. Désolé, mon salaire ne me le permet pas.
- Laisse-moi tranquille, je ne sais plus où j’en suis.
- Tu faire une pause, va te promener un peu, tu es tout pâle.
- C’est vrai, j’ai une poussée de fièvre soudaine. J’ai envie…
- Désolé, pas pour l’instant, je te laisse réfléchir. Une sortie jean, chemisier et sandales à petits talons te tente.
- Je dois me changer.
- Il y a une garde-robe pour toi, ici. Pas besoin d’aller à ton appartement.
- Tu es prévoyant, toi.
- Ah bon, je suis désormais dans ton estime. Tu vas remercier la famille alors. Change-toi et on va marcher un peu et on ira au « Café Saveur » où tu as tes habitudes. C X y sera peut-être seul, Barbara doit rentrer ce soir.
- J’avais oublié Barbara.
- Même Pénélope doit se poser des questions sur la relation avec Brice. Bonjour, l’ambiance dans les couples, tu mesures un peu.
Je me change devant lui, sans pudeur.
- Il faut muscler ce corps, ses fesses.
- Je le ferais. Tu aimes mes fesses. Quelle partie de mon corps tu aimes au fait ?
- Ton regard, aucun homme ne peut rester insensible à tes superbes yeux.
- Tu me dragues.
- En route, ma belle, un bol d’air te fera un grand bien et j’ai envie de parler dehors par commodité.
Devant l’immeuble, il me tient par la taille. Je n’ose lui demander de me lâcher. Il n’est pas mon chéri.
- Embrasse-moi, Shawn, de suite.
Il m’enlace, sur les quais, devant tout le monde. J’ai honte.
J’ai droit à un long baiser langoureux qu’aucun amant ne m’a jamais auparavant. Je délire.
- Tu en veux un autre.
- Plus tard, j’ai besoin de respirer.
Nous marchons jusqu’au « Café Saveur », main dans la main, Charles Xavier sera jaloux.
Au « Café Saveur », le serveur nous attend avec mon café et des viennoiseries et un chocolat chaud et un œuf sur le plat pour mon chéri. Charles Xavier a la tête dans le cirage. Moi, je suis pas au mieux de ma forme.
- Tiens, tu vois C X est là. Tu vas à sa rencontre. J’y vais.
- Non, s’il te plait. Je dois m’excuser.
- Allons ensemble.
- Hermine, J L le nouveau couple, Barbara va divorcée et je dois une grosse somme à rembourser à Luxe Voyages, si je veux éviter les ennuis.
- Quelle somme, c’est Chantelle qui t’oblige ? dis-je comme détective. Désolé pour Barbara, c’est un peu de ma faute.
- Disons, une grosse bêtise de ta part, ma chérie, tu devrais t’excuser aussi.
- Pardon, chéri, je m’excuse Charles. Je ne sais plus où j’en suis. La journée du 15 m’a perturbée.
- Je vois, Hermine, tu te sens responsable. Mais moi, c’est Chantelle qui me conduit vers des actes illégaux.
- Tu veux coucher avec moi et on répare mes fautes. Oui, à trois avec J L, c’est une occasion.
- Non, désolé, j’ai une journée chargée. J L est l’homme qui te faut, ma chérie. J’espère que tu seras la femme parfaite, la mère idéale, la détective qui trouvera qui a tué P H, un de tes amants. A bientôt ou à jamais, s’il m’arrive malheur. Tu fleuriras ma tombe au cas où.
- Ne parle pas de cela devant moi, dis-je, mais J L me met le doigt sur la bouche et m’embrasse devant Charles Xavier.
J’ai commis une faute.
- Il embrasse bien, tu reprends vie, dit Charles Xavier.
- Pardon, je le ferais si nécessaire avec Barbara.
- Tu vois, quand tu veux, tu sais te montrer coopérative. Nous avons du travail aussi, n’est-ce pas ?
- Oui, je te fais une bise d’adieu.
- Non, je te laisse à J L. Réfléchis, tu es à côté de l’homme qui va changer ta vie.
Nous rentrons à l’agence.
Je vois Prudence en mode recherche dans nos dossiers papiers.
Je vais pour lire mes messages sur l’ordinateur et mon téléphone portable.
- A l‘ancienne, sur le terrain, tu relis tes notes, tu dois marcher.
- Je reste comme cela.
- Excellente tenue de couverture, tu te démaquilles, cela fait plus naturel. Une jeune fille est moins risquée, qu’une femme maquillée, c’est Patricia qui me l’a expliqué.
- Elle est comment ta Patricia. Elle est sexy, tu couches avec elle.
- Désolé, j’ai pas le privilège, c’est contraire aux règles de la maison. C’est une des rares femmes au sein de l’unité.
- Quelle unité, tu ne cesses de parler d’unité ?
- Confidentialité, désolé, j’ai mes petits secrets mais ton jardin secret je le connais par cœur, de ta naissance à tes chagrins d’amours, disons Charles Xavier, P H, et d’autres, mais tes chéries féminines, elles ne t’ont pas épargnées.
- Tu me laisse vivre ma vie. Je suis une femme intelligente, séduisante et surtout je suis ouverte à qui je veux.
- Intelligente, oui, mais cela te conduit vers des sentiments qui changent ton point de vue de tes enquêtes. Tu tombes facilement amoureuse de la gent masculine. Tu passes souvent à côté d’indices.
- Jamais, combien d’affaires j’ai résolu, Prudence ?
- Dix ou douze, en trois ans, mais elles ont beaucoup rapporté aux procès.
- Dix ou douze, je pensais que Miss Caresse avait un palmarès plus conséquent. Tu passes trop de temps et les indices s’évanouissent.
- Tu es jaloux. C’est cela, je suis détective privé et toi, le bel Adonis inconnu, sans profession, pour me juger.
- Ah bon sans profession, si les patrons me jugent car tu ne peux accéder à mon dossier, tu devras t’expliquer, ma belle.
- Ma belle est interdit dans ta bouche.
- Ma belle est autorisé, c’est vrai, devant Nathalie et la gent féminine.
- Comment tu sais ?
- Je sais, au boulot, si tu veux te faire une nouvelle enquête résolue.
Je suis prête à quitter l’agence.
- Non, tu restes là. Je vais surveiller la porte. Tu quittes ce bureau, une fois que tu as suffisamment d’éléments sur Belle, P H, D O et sur Sir, ton futur employeur s’il te prend. Il préfère Prudence à mon avis.
Vers midi, j’annonce :
- Pause repas, on va à quel restaurant ?
- Non, je fais venir un menu traiteur. On mange à ton appartement et on continue jusqu’à 18 heures. Tu pourras te doucher, te relaxer et ce soir, un bon repos à trois.
-Quoi, toi, moi et Charles, j’adores.
- Désolé, toi, moi et Prudence, nuance.
- Elle n’a pas encore…
- Je sais, mais il faut un début à tout, ma belle.
- J’accepte ta requête.
- En attendant, cet agenda peut te servir.
- Il était…
- Oui, cherche une carte de visite, un numéro de téléphone et tu auras peut-être Patricia en ligne.
Je trouve la carte de visite et je téléphone depuis mon appartement, sans me soucier de J L.
- Allô, où suis-je ?
- Patricia, à l’appareil, il me faut ton identifiant, ton mot de passe et ta date de naissance, pour accéder à l’agence.
Je donne ma date de naissance.
- Date exacte, l’identifiant est sur toi et le mot de passe se trouve sur la photo Caresse de Satin. A bientôt.
On raccroche.
Je fouille dans mon sac à main. Je retire ma bague sertie d’un anneau et je découvre une combinaison alphanumérique. Je rappelle et je donne l’identifiant, mais j’oublie le mot de passe. Patricia raccroche.
C’est au troisième appel, que j’annonce Calais, que Patricia me prend en ligne.
- Eh bien, Shawn, tu ne connais ton accès. Apprends-le par cœur. On se voit le 18 à 11 heures, je te verrais enfin. Tu as une voix séduisante.
Patricia raccroche.
- Enfin, la ligne est disponible, depuis ta chambre, le téléphone sécurisé. Eh bien, bonjour l’usage, ce téléphone est sécurisé pour les besoins de l’unité. Si l’unité te retient, ce téléphone doit être disponible.
- Tu vas me punir.
- Oui, trois échecs avant une confirmation, Patricia va le noter et mes patrons vont être au courant.
- Je ne pouvais pas savoir pour la bague.
- Passons ce détail, que tu as ignoré, désormais, tu ne retires cette bague sous aucun prétexte. Tu mémorises le code. Il est 13 heures, on continue. Je vais devoir faire un compte-rendu précis sur toutes les deux. Pour toi, c’est sera élimination directe, ne compte pas sur moi, pour te faire admettre.
- Pardon, je m’excuse.
- Ce ne sont pas tes excuses, qui vont me faire changer d’avis. J’espère que tu seras à la hauteur ce soir, nudité intégrale, pas de string. D’ailleurs tu ne portes pas de string sous ta jupe de ta robe courte.
- J’ai oubliée.
- Tu es distraite, excitée sexuellement, une vraie allumeuse en action. Tu te détends, tu fais le vide et tu auras de meilleurs résultats.
- Je remets un string.
-Pas nécessaire, tu me plais ainsi.
- Tu me dragues, toi. C’est moi la chasseuse et toi ma cible.
- Erreur, c’est l’inverse, désolé, toutes mes excuses. Tu es une superbe cible, quelques erreurs et tu es hors circuit.
Je suis prête à pleurer, un de mes caprices, car je n’aime pas changer mes règles.
- Une petite larme, c’est vrai, Prudence, c’est une mauvaise perdante au jeu.
- Oui, je dois faire des sacrifices lors de jeux de société.
- Je vois, tu n’as pas changé, la princesse ou la déesse. C’est ton caractère.
- Je ne te connais pas, désolé. J’ai pas de J L en mémoire.
- A bon, J L inconnu mais Oscar, Nathan, ou même Emmanuel, cela ne te dit rien.
- Oui, Oscar, le jeune homme à Fuerteventura, Nathan à ma remise de diplôme à l’université et Emmanuel, pas de souvenir.
- Le même homme à divers âges, mais à 22 ans, on oublie tout.
- Tu dois avoir 30 ans.
- Non, Shawn, il a 50 ans. Je le sais, désolé, dit Prudence.
- Comment, tu le sais, tu n’as pas de données sur lui.
- Prudence est proche du but. Des décennies que je vois ton évolution, tes premières règles, tes premiers baisers avec des femmes, puis avec des hommes, tes échecs, tes réussites, peu glorieuses et surtout, des non réponses à mes courriers, mes cartes postales et à mes appels téléphoniques. J’ai utilisé des stratégies pour t’approcher, me transformer. Mais, Miss Caresse sans réaction, curieuse de ta part, si J E le sait.
- J E ne peut le savoir.
- Ah bon, J E connaît mon lien avec toi. Un mariage serait une excellente occasion de renouer.
- Je suis opposée au mariage, je préfère avoir des amants.
- Oui, mais ta descendante, ce sera Prudence qui l’assure. Reste avec tes amants, dont un est mort, C X le prochain et toi peut-être, vit ta vie, je vais devoir te laisser. La soirée sera peut-être annulée.
- Reste, s’il te plait. Je m’excuse.
- Encore, une excuse, tu comptes t’excuser combien de fois.
- Je vais assumer mes erreurs.
- Assez parler, au boulot, miss Caresse, je vais te surnommer Miss Pleurs et Excuses.
- Tu n’as pas le droit. Je vais essuyer mes larmes. C’est l’émotion, mon demi-frère.
- Enfin, un terme que j’aime. Enfin, tu me reconnais.
- Tu es le demi-frère de Shawn, donc tu es aussi le beau-frère de mon côté. Hermine est une fille adoptée par la famille de ton côté, J L, d’où son jeune âge. C’est super, ma demi-sœur Shawn, j’ai de la chance.
- Du calme, je ne suis pas.
- Oui, Shawn, tu as été adoptée, suite à la mort accidentelle de tes parents, issus de la finance, on n’a jamais retrouvé les auteurs à ce jour, même l’unité. Tu es une Val de Châtel, comme Prudence, mais tu as des membres du côté de la famille Val Castel de Hauts Vallons en France et en Scandinavie, d’où ta maîtrise naturelle des langues Scandinaves.
- Donc mes excellentes notes en langues à l’université, je comprends mieux, dis-je, un peu intimidée.
- Tu es une Val Castel, comme moi, dit Prudence. J L est un Val de Châtel.
- Oui et non, Prudence, c’est plus compliqué, dit J L. Shawn, tu comprends pourquoi il fallait que je te retrouve. La soirée est donc maintenue. Une collation s’impose.
- Mon demi-frère, je veux t’épouser et tu me fais un enfant.
- Doucement, tu entres à l’unité et on verra ensuite.
- Tu es amoureuse, Shawn. Cela fait longtemps que j’ai pas entendu le mot épouser dans ta bouche, dit Prudence. Le prince charmant est à ta portée, mais non je préfère attendre. Mais, moi, je l’épouse, peu importe sa famille.
Doucement, tu es encore vierge. Je suis prête et j’assume.
Nous verrons ce soir, qui sera la plus endurante ?
Je gagne d’avance, dis-je.
Au travail, l’amour passe ensuite.
Vers 20 heures, après le souper mitonné par J L, il m’épate, nous allons dans ma chambre. Nus, nous faisons l’amour entre caresses et plaisirs, je suis épuisée par ses capacités. Mon écrin et ma rose sont douloureux et même Prudence prend du plaisir.
18 juin
Vers 3 heures, je suis cassée, mais Prudence a tenu la forme même J L.
Il me prend la rose une ultime fois. Je m’endors. Il reste avec nous.
Vers 7 heures, j’émerge. J L est déjà debout. J’ai mal entre les fesses, je n’ai jamais autant joui avec un amant.
- Debout, ma belle, dit Prudence. Ton chéri t’attends.
- Laisse-moi encore un peu. Je suis fatiguée.
Prudence s’éclipse, avec juste un tee-shirt blanc sur son corps, et des tongs à ses pieds nus, les cheveux libres.
J L me rejoint et me fait un de ses baisers préférés.
- Tu manques d’endurance, ma chérie. A l’usage, tu vas tenir.
- Ma rose a bien souffert, pour une première.
- Prudence a aimé sa première, comme toi, dit J L.
Je m’enveloppe dans mon kimono court noir sur mon corps nu, reste pieds nus.
Je rejoins la cuisine.
- Mets tes mules, ma chérie, on sait jamais. Tu as un intérêt à récupérer rapidement.
- Oui, mon chéri, je m’exécute.
Je passe le petit déjeuner, silencieuse.
Nous reprenons l’enquête. Je fais une longue sortie en chemisier et jean, comme la veille, avec Prudence, dans la même tenue et J L, mais pas d’arrêt au « Café Saveur ».
- On va au « Café »…
- Pas aujourd’hui, un peu d’exercice jusqu’au pont et retour. Le pont du boulevard, le premier qui fait le parcours au pas de course donne un gage.
Avec Prudence, en sandales, on a du mal à tenir la distance, de trois kilomètres aller et retour. Ma nuit blanche ne facilite pas ma récupération. J’ai accepté sans mesurer les effets.
J L nous attend au pied de l’escalier de l’immeuble, en forme.
- Vous finissez toutes les deux secondes. Le gage est le suivant, montée et descente des trois étages jusqu’au rez-de-chaussée sans prendre l’ascenseur. Pieds nus acceptés, si vous désirez.
Je me déchausse, mais Prudence me devance en sandales.
Nous rentrons à mon appartement. Je vais pour me doucher.
- Non, tu te douches avec Prudence, tu peux me regarder si cela t’intéresse.
J’hésite.
Je regarde. Il a un superbe corps, mais il garde sa barbe, vraie ou fausse.
Je me douche avec Prudence, puis nous prenons une collation.
- Bon, je vous laisse, ce soir, à 22 heures, je t’appelle ma chérie. N’oublies pas, à l’ancienne. Patricia va te faire un compte-rendu si tu la rencontres. On arrive dans les délais. Un baiser à ma belle et on verra pour la suite.
Le baiser langoureux me redonne un peu de forces.
Mais à 22 heures, j’ai droit à un appel sur mon téléphone sécurisé que je laisse disponible :
- S, les résultats de ton évaluation ne sont pas fameux, sur le délai imparti. Prudence s’en tire un peu mieux, mais c’est le Haut Conseil qui prend la décision finale. Possible niveau 0 ou 1 et 3 pour Prudence, et possible blâme pour certains faits, repose-toi.
L’appel est bref, c’était Patricia. Je m’attendais à J L. Il s’est fait sermonné certainement.
18 juin
Après une nuit blanche, entre caresses et réflexion, une longue douche rafraîchissante, je me fais belle pour mon rendez-vous. Je dois décoller à 10 heures de l’immeuble Delta.
Le tailleur strict blanc sur un chemisier noir cachant mes dessous assortis : soutien-gorge demi-seins, string et porte-jarretelles, bas blancs, avec ma nouvelle paire de mules blanches à talons de douze centimètres, je me maquille et je laisse mes cheveux libres.
Ce n’est pas Jean Emmanuel, mais Nathan, du même gabarit, son frère jumeau, qui m’accompagne.
Nous approchons du Domaine par le sud, selon un trajet précis.
- Delta Oscar, demandons poser sur la pelouse sud.
- Reçu, autorisation. S est avec vous, demandons confirmation.
- Je confirme.
- Reçu, poser en procédure Charlie Echo, les agents escortent S jusqu’au hall.
L’Ecureuil atterrit sur une zone goudronnée, des 4x4 noirs sécurisent la zone. Sur tout le trajet, des mêmes 4x4 sont présents. Deux hommes en costume noir avec des lunettes noires m’accompagnent. Je porte le badge S avec des lettres de zone.
- S, un contrôle vous attend, je suis l’agent A et voici l’agent C.
Le contrôle est une vérification de mon identité, plus un court questionnaire, mon téléphone portable m’est retiré par sécurité et désactivé, je suis fouillée, passée sous le portique.
Je remonte un long couloir après le hall dans l’aile sud du vaste complexe en forme de H sur plusieurs niveaux supérieurs et inférieurs. Le complexe est sous étroite surveillance.
Un agent féminin reste à mes côtés. Mes mules claquent sur le marbre. Je me fais discrète si possible.
- Sir, autorise pour la première fois, la venue d’une femme. C’est rare.
- Comment est-il ?
- Vous le verrez par vous-même. Aucun appel ne peut entrer ni sortir sans contrôle. Vous êtes une copie conforme d’une des connaissances de Sir. Vous avez 22 ans, échec à l’examen de commissaires de police, major de promotion en langues Européennes, directrice de l’agence S D P et surtout chéri de J L, selon nos informations. Au fait, J L n’est pas un homme de compagnie, petit rappel.
Je suis surprise, comment elle le sait. J L est mon chéri, c’est nouveau.
- Je suis célibataire. J L est un bel homme, mais endurant.
- Non, J L est votre chéri, mais il vous le dira en temps utile. Attendez, dans l’antichambre. Je vous annonce. Le sport est ton point faible, le sexe ton point fort.
Je reste un bon quart d’heure, préparant mon entrevue.
La porte s’ouvre.
- Entre, ma belle, je t’attends.
Je découvre dans une grande salle au sol marbré, avec de nombreux tableaux connus, un fauteuil tourné.
- Puis-je voir votre visage, Sir ?
- Patience, Patricia, laissez-nous.
- Bien, Sir, je prépare le déjeuner pour deux.
- Oui, Patricia.
Patricia s’éclipse, en tailleur jupe noir, les cheveux blonds en chignon.
- Alors, quelles sont les nouvelles ? J’ai le dossier. Trois disparus, tous pour un certain groupe D O dirigée par une mystérieuse femme. J L sait qu’il a la plus femme du pays voir du monde. Le champagne est uniquement vendu par un seul lieu dans le pays. Une autre chose, j’ai eu le privilège de vous avoir sur mes genoux dans ton enfance. On peut se tutoyer. Mon enterrement ne t’a pas ému, ta présence n’était pas utile. Je sais ta raison, raisons professionnelles et amoureuses. Tu couches avec J L, peu importe le lien familial, bravo. J’aurai du te faire éliminer, mais tu as un potentiel pour la mission en cours. Tu intègres l’unité. Un nouveau blâme, adieu tes privilèges, tu verras.
L’homme se retourne. C’est un homme chauve barbu de 70 ans, athlétique, qui me regarde.
Gênée, je baisse les yeux.
- Lève les yeux. Nous avons beaucoup de choses à de souvenirs et de données à échanger. Patricia, emmenez un jus de fruit pour Miss Caresse.
J’ai droit à un jus de fruit.
La discussion se prolonge jusqu’à midi, sur divers sujets. Il évoque mes rendez-vous avec J L sans le nommer. J L est au courant de tout, lui aussi.
Prudence tente de me contacter, mais échoue.
Vers 11 heures 45, Sir se lève.
- Viens, prends ma main, nous allons au salon des Amours.
Le salon est une immense pièce vitrée au premier sous-sol, mais bien éclairé.
Patricia m’attend et je m’assois face à Sir.
Nous déjeunons. J’ai droit à une situation actuelle des banques et du groupe présumé par des experts séduisants.
- Sir, c’est un lieu imprenable. Même cette tueuse ne peut vous atteindre.
- Excellente déduction, c’est pour cela que tu es et tu seras l’unique femme hors Patricia à venir ici.
- C’est un privilège. Je dois cacher mon rendez-vous en somme. Je suis au service de l’Etat.
- Non, de l’organisation Domaine Mont Castel, dont tu es aussi membre actif, depuis un certain temps, mais aussi par ta famille. J L est un de tes membres.
- Chéri, c’est amant ou demi-frère.
- C’est toi, qui a la réponse.
- Tu t’intéresses à lui, il s’intéresse à toi. Prudence l’intéresse.
- Prudence, ne peut venir ici.
- Cela dépend de toi. Une nouvelle nuit en sa compagnie et tu connais la sanction.
- Je serais sage et j’améliorerai mes points faibles.
Je quitte le Domaine vers 18 heures, après avoir visité d’autres lieux secrets au sous-sol.
Je suis épuisée. Exceptionnellement, une limousine me ramène sous bonne escorte de 4x4 jusqu’à mon appartement.
Prudence est intriguée par ce cortège. Un des agents est affecté en permanence, c’est d’abord Patricia.
Je reste discrète sur mon rendez-vous.
- Il est comment. Le Domaine c’est…
Je dois rester discrète, mais j’ai trouvé mon prince charmant.
Ces données m’ont submergées. Je tente de faire le tri.
Je m’effondre sur le canapé du salon, encore habillée. Prudence me met au lit et me fait un rapide souper.
Dans mon courrier, j’ai une enveloppe anonyme. C’est Dan, qui est en mission à six heures de la ville. Belle a effectué diverses démarches, une urne est apparue. Les cendres de P H peut-être ? Charles est en danger.
Patricia me prend en main, nous devons surveiller Belle, dans ses moindres mouvements. Je passe peu de temps à mon agence, Prudence prend le relais. Charles Xavier voit souvent Belle dans des lieux discrets. Je suis inquiète pour lui et je m’en veux, mais mes sentiments passent après.
25 juin
Vers 18 heures, lors d’une filature, je peux me reposer, après plusieurs nuits blanches, interrogatoires personnels, marche longue distance de nuit et de jour, pour ma formation.
Patricia me dépose :
- Bon, tu remontes dans l’estime de Sir. Tu commences à mettre en pratique. Prudence suit le même rythme que toi, avec des accès privilégiés. Autre information si jamais tu croises une princesse à la banque, fais-toi discrète. Il en va de la mission.
- Oui, je comprends.
- Tu fais comme dans les cours.
- Je suis un agent spécial, je me concentre sur ma mission.
- Voilà, s’il y a le moindre incident à la banque, tu seras rétrogradée. Va te reposer, une bonne cure de sommeil, te fera un grand bien. Au fait, J L t’attends. C’est Sir qui veut une réconciliation entre vous. Finis Miss Pleurs et Excuses, la Miss Caresse suffit à son goût.
- Je reste célibataire en somme. Mes amants je les oublie.
- Tu comprends très vite. Tu peux monter en niveau aussi.
Arrivée à mon appartement, je trouve J L avec Prudence, devant un menu d’un traiteur. Prudence est en nuisette noire, en mules noires à petits talons. Elle veut tester mes sentiments.
- Shawn, enfin, cela combien de jours, que je t’ai croisé avec Patricia ?
- Tu me suis avec Patricia.
- Non, Charles Xavier est bord du suicide. C’est Barbara qui s’inquiète.
- Je dois aller le voir.
- Tu es en mode repos jusqu’au 27 juin. La princesse doit passer demain à la banque R et K, DMC assure sa sécurité. Ta présence n’est pas nécessaire.
- Même si j’ai mon rendez-vous avec Jean Edouard. Ma vie privée ne te concerne pas.
- Tu décales le rendez-vous ou tu te fais passer pour une cliente pour le dispositif.
- C’est pratique comme couverture. J’imagine la tête de Brice, s’il me voit. La princesse a-t-elle une photo ?
- Par discrétion, pas de photos, mais Belle l’intéresse. Un A318 est attendu demain, le lieu d’arrivée est l’aérodrome Val Bon Séjour, au lieu de l’aéroport international, changement de dernière minute. Raison invoquée, choix de Charles Xavier, il est amoureux de Belle.
- Il commence à me faire….
- Je comprends, Belle le fait tourner en complice. Tu dois arrêter le massacre prochain. P H, chou blanc, sauf une urne funéraire qui a fait l’aller et retour dans un Falcon 2000S de la société de Charles Xavier. Elle abuse un peu.
Je soupe, silencieuse, puis avant la fin du souper :
- Chéri, tu me dois une explication. J’ai eu le blâme, Patricia me suit en mode 24 heures sur 24, me fait endurer des épreuves.
- C’est pour m’avoir allumer.
- A bon, c’est moi qui te dragues. Tu as une autre explication, tu es amoureuse de Patricia, Sir l’ignore. Je vois ton jeu. Tu m’utilises pour DMC.
- Non, Shawn, ce n’est pas ce que tu crois.
- Ah bon, tu te sers de moi comme couverture, pour tes amours. Merci, le demi-frère, c’est la demi-sœur qui te couvre.
- Arrête, tu vas te calmer. Sir veut que nous formons un couple sans être un couple pour de futures missions.
- Un couple, sans relations, cela va mal passer auprès de la presse.
- Au fait, finies les photos de Shawn dans la presse, ton identité sera non révélée.
- Mince, c’est prévu comme cela. Je quitte l’unité.
- Non, tu es intégrée jusqu’à la révocation par le Haut Conseil, en fonction de tes résultats. L’enquête de l’agence est désormais enquête de DMC, avec toutes les conséquences.
- Je ne peux plus faire un pas. Mes téléphones et mes moyens de communication sont sur écoute, d’où ancienne école, je comprends mieux.
-Enfin, il te faut un long moment pour comprendre. Pas d’excuses, je ne savais pas.
- Tu vas nous quitter et je te revois quand, sans indiscrétion ?
- Pas de date définie, la princesse est prioritaire plus un autre événement non encore défini. Repose-toi et demain, je ne veux pas entendre que Hermine a fait le bazar à la banque avec la princesse, style photos ou autres incidents.
- Je me fais discrète. Tu me veux en blonde, chemisier et jean, petits talons, cela te va comme la discrétion.
- Tu annonces la couleur.
- Oui, en blonde, je suis discrète. J’ai tout l’attirail, je suis aussi une excellente comédienne. Ou même les cheveux gris et je te précise j’ai quelques notions d’arabe littéraire, pour ta gouverne.
- Tu fais capoter la visite à la banque, je te tiens pour responsable.
- Bonne nuit, mon chéri, fais de beaux rêves en pensant à moi. Tu as un plan B si je fais réussir la mission en mon absence. Un souper aux chandelles au Jardin, je lance le défi.
26 juin
Vers 10 heures, avec une perruque courte blonde, lunettes de soleil, en tailleur avec une jupe droite noire, je me fais déposer par Prisca, avant le cordon de police, dans une rue parallèle. J’entre par une entrée mal surveillée par DMC.
Je montre ma carte discrètement. L’incident est brièvement annulé.
Panique à bord, la princesse attend un feu vert de Brice.
Je rejoins Brice.
- Laisse, je connais l’arabe. Tu as mal orthographié l’identité. Voilà, j’attends le verdict.
Le voyant passe au vert.
- Merci, beauté, tu travailles ici. Tu m’accompagnes au coffre avec mes gardes du corps. Toi, le beau, tu vas voir ton patron.
Je suis en compagnie de la princesse. Les communications fusent sur moi.
- Je suis une des amies de Jean Edouard, un des responsables de la banque, votre altesse.
- Tu lâches la princesse, la blonde.
Patricia me rejoint.
- Laisse, elle est des nôtres. J L est sur les chardons ardents. Princesse, elle va assurer votre sécurité.
- Bien, agent Patricia, j’ai confiance en cette personne. Je ne me trompe jamais.
Après les formalités du coffre, je l’escorte à l’ascenseur pour voir Jean Edouard. Nous sommes toutes les deux.
Je retire ma perruque et dévoile mon visage.
- Je suis discrète, votre altesse.
- Sir en sera averti.
Jean Edouard nous accueille.
- Brice sera mis en congé.
- Non, il doit être mis à pied, à effet immédiat, dit la princesse. Mon pays a des parts dans votre banque. Cette demoiselle fait-elle partie de la banque ?
- Bien sûr, Hermine que fait-tu ici ?
- Notre rendez-vous, tu sais. Oui, elle est une des membres du conseil.
- Oui, je m’occupe de son altesse et je te rejoins ensuite.
J L débarque par l’ascenseur.
- Chapeau, votre altesse, cette demoiselle vous importune.
- Nullement, je la veux jusqu’à mon départ de la banque. Aucune objection, elle est la nouvelle recrue, excellent choix, maîtrise de l’arabe excellent, mon nom est très difficile à orthographier dans votre langue.
- On va s’expliquer, Hermine.
- Qui est-ce ?
- J L, mon chéri, j’ai oublié de faire les présentations.
- Tu as du goût. J’espère que tu seras une femme modèle en sa compagnie.
Je vais me faire sermonner par J L à mon retour.
Le départ se fait discrètement.
Patricia me convoque chez Jean Edouard.
- Bon, la belle, tu as évité un incident. Mais, ton action a permis de rehausser les failles de la banque, tu es très habile. Mes hommes n’ont vu que du feu.
- Actrice, second métier, je sais que cela pose un gros problème. Je suis évincée.
- Non, Sir te veut immédiatement au Domaine. C’est impératif, ma belle. Tu joues bien ton jeu.
- Hermine, tu me préviens pour.
- Oui, je te tiens au courant.
- Je peux savoir.
- C’est ma vie privée, j’en aviserais Sir aussi.
Au Domaine, je me rends immédiatement, sans me changer, à la serre des roses rouges, où m’attend Sir.
- Tu m’épates. J L a la meilleure collaboratrice. Tu as mesuré si tu avais été une tueuse.
- Je sais. Je me suis mise en infraction. Je remets ma démission.
- Non, tu restes et tu passes au niveau 3, avec effet immédiat. Une mission t’attend dans les 24 heures, très confidentielle. L’A318 et la princesse sont un piège de Belle, mais nous avons su répliquer. Le contrat entre la princesse et Belle est annulé. DMC assure la sécurité.
- J L va me sermonner.
- Non, la princesse était entre tes mains, tout s’est bien passé. Tu aurais du sur la mission, Patricia va être rétrogradée, J L devra faire un compte-rendu précis. Ton repos est prévu à une autre date. Tu es en mode active. Tu as ton matériel.
- Oui, mon sac à main est prêt.
- Tu passes la nuit au Domaine. Jean Emmanuel effectue le transfert avec toi, depuis l’aéroport. L’A318 aurait du stationner à l’aéroport.
Je suis soulagée.
- Jean Edouard…
- Je suis au courant, il est mon grand ami. Je fais le nécessaire. Chez les Val de Châtel, une femme peut épouser un Val de Hauts Vallons. J L en est un.
- Je croyais c’était ton demi-frère. C’est une couverture.
Quelle déduction, tu es très en forme. Tu te reposes un peu, tu assures la sécurité à l’aéroport, l’inspectrice Natacha t’y attends. Tu as des choses à lui dire.
27 juin
Dès 5 heures, je suis à l’aéroport, en surveillance au poste central, avec la police aéroportuaire, des Ecureuil, des Dauphin et des EC725 sont affrétés. Un vaste périmètre est sécurisé avec la police, les agents de DMC et des employés pour les opérations aéroportuaires. Tout est sécurité.
J’ai une étrange douleur dans ma cheville gauche. La douleur va passer d’ici la rencontre au Domaine. Je suis en tailleur pantalon noir, en escarpins noirs, coiffée d’un chignon.
Qui est-ce, cette beauté, dit un des officiers de la police aéroportuaire ?
Agent Shawn, un bel élément, elle va assurer le transfert d’une des délégations, dit son supérieur.
L’homme me rejoint. C’est un bel homme brun, de 45 ans, athlétique.
Officier Octave de la police aéroportuaire, il paraît que c’est toi, qui est le numéro 2 de la sécurité du dispositif. Chapeau, tu as du cran.
Désolé, je suis en mission.
Sérieuse, tu es bien notée. J L ne peut être là, il est en mission.
Je reste silencieuse. J L ne me préoccupe pas, mais Charles Xavier oui et surtout Belle.
Le B747-8 privé atterrit à 8 heures. Le débarquement se fait loin de la presse. C’est la réunion trimestrielle au Domaine, des invités triés sur le volet, aucune femme.
Je rejoins le Dauphin de Nathan.
- Salut, Hermine, tu es mon garde du corps.
- Oui, Nathan, j’ai trois passagers à transférer.
Le vol se déroule sans souci vers le Domaine, jusqu’à l’approche perturbée par la présence d’un drone piloté depuis un hélicoptère dans le périmètre interdit.
- Nathan, tu fais le tour par la pelouse nord, c’est plus sûr. Le drone sera neutralisé.
Je sors mon pistolet, ouvre une vitre et tire à la limite de la portée. Le drone tombe. Deux autres hélicoptères noirs surgissent et font poser l’Ecureuil suspect sur une zone déserte.
En descendant sur la pelouse nord, je sécurise le périmètre grâce à des renforts prévenus par Sir. Le poser est bien réalisé.
Ma douleur à ma cheville me revient.
Un des hommes remarque ma démarche.
- Shawn, fais une pause. Les autres invités vont arriver avec les autres vols.
- Non, Shawn, tu continues, m’ordonne Patricia. Tu tires bien, pour une recalée aux tirs.
J’entre au salon des Amours où doit se tenir le déjeuner. Les gardes du corps des invités sont déjà là. Je me fais sans le savoir identifier.
- C’est Shawn, dit l’un d’eux.
- La fameuse chérie, dit un autre.
- Quelle chance il a, dit un troisième.
Patricia me sermonne :
- Tu restes debout jusqu’à 14 heures puis tu es relevée. Tu pourras t’occuper ensuite de ta cheville.
Mais le médecin de l’unité n’est pas de cet avis.
Je m’éclipse discrètement, me déchausse. Je prends un comprimé pour me soulager.
Cette éclipse me vaut une convocation immédiate chez Sir.
- Tu as trop forcée sur ta cheville.
- Oui, c’est un souvenir d’une des longues marches et du saut d’obstacles, Patricia est trop dure avec moi. Je ne suis pas un homme.
- Elle t’a pris pour un homme. Prudence risque gros aux mêmes exercices. Je vais vérifier.
- Non, les évaluations sont plus sévères pour toi, curieux.
- Oui, à l’académie, j’ai des soupçons sur mes excellentes notes qui ont remises au jury final. Une enquête est possible.
- Oui, je m’en charge. Rejoins l’infirmerie, le médecin va te prendre en charge, évite Patricia si tu peux.
En sortant, Patricia me plaque contre le mur.
Alors, Miss Pleurs et Excuses, on n’assure pas. Tu as de la chance, J L a échappé à une explosion, il est indemne. C’est peut-être Belle qui veut l’éliminer, puis toi ensuite. Tu es diminuée, donc une cible facile.
A l’infirmerie, ma cheville est bandée et je dois rester au repos quatre jours. Mon moral est en berne. Je ne peux assurer ma mission. Mais j’ai un des invités qui m’a remarqué :
Agent Hermine, je suis un des amis de la princesse, qui a vous a vu à la banque. Si vous avez besoin de quoi ce soit, je peux vous aider. J L est un excellent élément, vous avez hérité de ses compétences. Patricia est jalouse. Vous pouvez atteindre le badge bronze, sans avoir besoin de vous surpasser. Bon rétablissement, Miss Hermine Val Castel de Hauts Vallons, mes hommages à votre grand-père.
Je suis surprise par le fait que l’invité me connaisse ainsi que mon grand-père.
1er juillet
Je peux remarcher mais sans trop forcer. Je profite de cet handicap pour lire, rédiger des notes et étudier mes fautes à l’académie. Je remets discrètement un rapport à Sir, sans me faire remarquer, avant un possible départ en mission. Je porte mon tailleur pantalon noir, les cheveux libres.
- Hermine, dit Sir, tu as un message à me faire passer, je crois.
- Oui, l’invité qui m’a vu à l’infirmerie, vous êtes mon grand-père. Désolé, ce n’est pas…
- Oui, c’est une des raisons de ta formation. Tu vas hérité d’un poste administratif prochainement.
- Je suis mise au placard, en somme. Patricia me considère comme un mauvais élément. Shawn est juste bon pour le bureau, elle est incompétente sur le terrain, J L fait mieux.
- Tu délires. Si tu dis vrai, Patricia aura des comptes à régler. C’est normal cette prise de poids soudain.
- Je mange normalement. Je ne suis pas qu’en même enceinte. Sinon, je…
- Si tu es enceinte, il faut te ménager. Un examen gynécologique sera réalisé.
- Prudence…
- Quoi, aussi Prudence, je vous mets toutes les deux en repos, et en attente des résultats. La descendance sera assurée.
- Pas de hâte, je suis mobile, ma cheville va mieux. Je peux faire venir J L, s’il est rentré de mission.
- Il a de la chance. Une mystérieuse femme l’a aidée à sortir juste avant l’explosion d’un lieu piégé, par un inconnu.
- Une inconnue prénommée Belle ou Chantelle, elle veut faire le nettoyage dans l’unité.
- A bon, l’information est classifiée et tu n’as pas le niveau requis, dit Patricia qui entre.
- Je suis incompétente. J’ai des atouts non détectés par tes instructeurs et toi, dis-je.
- Je vais faire vérifier si tu es entrée dans les ordinateurs.
- Nul besoin d’un ordinateur, ancienne école, c’est très utile, dis-je.
- Hermine, tu es remise. C’est quoi cette histoire…
- Quelle histoire, dit Patricia, l’actrice nous joue encore un des rôles. Blessée, dans un bureau, son amant la fait remettre sur le terrain et rien de plus.
- Au fait, Charles Xavier est toujours vivant. L’enquête Belle est au point mort, dis-je.
- Mes hommes continuent ton enquête bâclée, Shawn l’incompétente, dit Patricia.
- Du calme, mesdemoiselles, Hermine, tu viens à Val Bon Séjour. On a besoin de ton aide, dit Sir.
- Ah bon, je deviens utile soudain, dis-je.
- Sir, elle ne dois pas…
- Elle est valide, intelligente, pas de notes modifiées à son insu, agent Patricia.
- C’est un mensonge.
- Il n’y a pas que moi qui ment, je vois, dis-je.
- Oui, il semble tes prétendus mensonges, dit J L, soient bien réels, véridiques.
- Tu la crois, tu es amoureux d’elle et elle attends un enfant de toi, en violation…
- La vie privée d’Hermine ne concerne qu’elle. Patricia, le Haut conseil va se réunir. Il faut le témoignage oral d’Hermine et d’autres personnes.
- Tu es évincée, dit Patricia.
- En attendant, Patricia, votre arme, votre badge et vous êtes placée en mode zone interdite.
Avec J L, le Dauphin de Nathan nous retrouvons Charles Xavier à Val Bon Séjour. Il est 10 heures.
L’hangar des Falcon 8X est vide, curieux.
La porte du bureau de Charles Xavier est ouvert. Prudence est déjà présente avec Natacha pour d’autres raisons.
Je remarque des éclats au sol.
- Un flacon de parfum brisé, « Jasmin d’Orchidée », Belle le porte. Charles Xavier est vivant, j’espère.
- Hermine, je dois te faire arrêter pour tentative d’empoisonnement sur Charles Xavier.
- Désolé, Natacha, Hermine a passé quatre jours au Domaine, au lit, dit J L pour me protéger.
- En tout cas, la vidéo la montre, elle dans le bureau. Belle a un témoignage en béton, elle a été libérée ce matin.
- Cette erreur va coûter chère, inspectrice Natacha. Shawn ne peut présente à Val Bon Séjour et au Domaine ou quelqu’un veut la faire payer, dit Prudence. Je connais Shawn, empoisonner Charles Xavier, quel mobile ?
- Mes hommes se tiennent à la vidéo.
- Si la vidéo était un montage. Il faudra le prouver, le procureur va demander des explications, c’est un coup de Patricia pour me faire tomber. Elle est réintégrée.
Je suis placée en cellule après un long interrogatoire sans preuves. Je dois y rester au moins 24 heures, avant la décision du procureur. Belle cherche Charles Xavier, mais Sir l’a mis en lieu sûr, sous un faux nom, une clinique sécurisée connue par lui seul.
Vers 23 heures, je suis conduite au bureau du supérieur de l’inspectrice Natacha, menottée, fatiguée, avec peu de repos. La formation m’a permis de tenir.
- Agent Shawn, vos états de service et vos notes réelles de l’académie, me vaut une certaine estime, dit le commandant. Mais la vidéo.
- Oui, la fameuse vidéo est un montage. Vérifier, c’est un travail d’expert, mais mon emploi de temps prouve le contraire. Contacter J L ou Sir.
- Pas la peine, tu restes ici encore jusqu’à demain 8 heures. A 10 heures, tu es présentée au procureur, pour tentative de meurtre.
- Je suis innocente et la vraie suspecte est dans la nature, comme toujours, commandant. Si je mens, vérifier à « Evasion du Val », la suspecte s’y trouve. Ne me demandez pas comment je connais cette adresse.
- Demain, à 10 heures, ton compte est réglé, agent Shawn.
2 juillet
Vers 3 heures du matin, endormie dans ma cellule, on frappe.
- Debout, tu as de la visite, Shawn, une superbe femme t’attends.
Je suis menottée et conduite en salle d’interrogatoire. Une superbe brune en tailleur jupe noire, bas noirs, les cheveux longs m’attends.
- Shawn, je suis l’avocate Olympe Châtel. Je représente vos intérêts. Le dossier est vide, le procureur vous fait libérer.
- Je rêve, dis-je.
Natacha arrive à l’improviste.
- Tu es une sacrée chanceuse. A 7 heures de ta comparution, en effet, nous avons été berné, comme d’autres meurtres, P H, V et N. Charles Xavier va s’en sortir, il est sous bonne garde.
- Je vais pouvoir dormir dans un vrai lit. Ma santé ne préoccupe personne. J’ai des drôles de symptômes, pas de médecin. On me considère comme un homme, ouvre les yeux, Natacha.
- Oui, je te fais ausculter à la villa dès ton arrivée.
-Quelle villa ?
Je m’effondre soudain, sur la table.
- Elle a besoin d’un bon bain relaxant, de repos, dit Natacha. Je m’excuse.
- C’est un peu tard, lui imposer une garde à vue sans suivi médical. Elle attends peut-être un…
- Je vous aide, dit un des officiers de permanence.
- Une limousine est stationnée au parking souterrain.
- Maître, que voulez-vous dire ?
- C’est un secret professionnel, désolé. Si il lui arrive malheur, l’Etat devra la dédommager.
Arrivée à la villa, cachée dans les bois, dans la périphérie du Domaine, Olympe qui est J L, m’aide à me déshabiller, me baigne avec grand soin. Je suis victime de fièvre, de chair de poule.
Il me borde, après m’avoir mis une nuisette noire sur mon corps nu.
- Dors bien, Miss Caresse. On se voit tout à l’heure.
Vers 10 heures, j’émerge. Je suis courbaturée.
Une sublime infirmière blonde en uniforme me rejoint.
- Quelle journée tu as eu droit, je suis le docteur Olympe. On peut se tutoyer. Tes températures m’inquiètent. On a des symptômes de grossesse.
Je suis enceinte.
- Tu vas rester ici le temps qu’il faut. Il faut encore reposer ta cheville. Je refuse les ordres de quiconque pour ta sortie. Tu es en sécurité à la villa.
- Quelle villa ? dis-je, à moitié endormie.
- La villa de ton enfance, celle de ton grand-père, un excellent endroit discret, tu vas te rappeler des souvenirs. Cette chambre te dit quelque chose ?
- Oui, je jouais avec…
- Patricia a joué ici avec toi, mais aussi sous la surveillance d’Oscar et Octave, ton grand-père.
- Qui est Oscar ?
- Tu te souviens de la noyade dont une jeune fille a sauvé par un énorme courage, un homme qui est tombée à l’eau. Tu devais avoir 13 ans, déjà excellente nageuse.
- L’homme que j’ai sauvé, c’est un ami de…
- Oscar et l’homme que tu as sauvé, tu vas le revoir prochainement. Il a été surpris de ta présence au Domaine.
Je me mets en mode silencieuse et caresse sous mes draps.
- Je te laisse te reposer. Si tu veux déjeuner, tu m’appelles, tu peux te baigner aussi.
- Merci, Olympe, mais l’avocate Olympe c’est vous aussi.
- Non, tu fais erreur.
- C’est encore mon chéri.
- Ton chéri, disons peut-être le père de ton enfant.
- Comment tu le sais ?
- Je le sais, c’est un de tes nombreux secrets, ma belle. Tu es en train de te faire plaisir, je te laisse tranquille. Tu peux appuyer le bouton pour m’appeler.
Quelle matinée, la villa de mon enfance, l’avocate Olympe n’est pas une femme. Je délire.
Une superbe chatte multicolore me rejoint dans mon lit. Elle ronronne.
- On se connaît, ma belle.
- Hermine, d’où sort ce chat ?
- Je ne sais pas. Mais elle me connaît. C’est une demoiselle. Voyons son collier. Pénélope, le nom de l’épouse du pacha, c’est curieux.
- Quoi.
- Une Pénélope est toujours à mes côtés, à la villa, à chaque fois. C’est peut-être la même, un peu plus âgée, où sa descendante. Olympe, il faut la nourrir, la câliner. Elle doit être choyée.
- Bien sûr, tu as besoin de compagnie.
Je reste une longue heure encore au lit. Je me lève difficilement et je glisse mes pieds nus dans mes mules à petits talons avec le S dessus.
J L est venu certainement.
- Olympe, où est la piscine ?
- Tu ne vas te baigner, je suppose.
- Non, pour me souvenir un peu, j’ai besoin d’être seule.
Elle m’accompagne à la piscine. Les images me reviennent peu à peu. Pénélope me suit.
C’est irréel. Soudain, une main m’enlace la taille et un bisou sur la joue.
- Tiens, tu es debout, tu te fatigues, ma…
- On se connaît.
- Oui, je suis Charles Henri, ton médecin personnel, sur ordre…
- Oui, c’est Patricia qui me fait surveiller. C’est elle qui m’a mis dans la villa.
- Du calme, c’est ton chéri et ton grand-père qui t’ont mise là. Tu es très énervée, Natacha t’a pas ménagée.
- Natacha, je la retiens, ainsi que Patricia, je suis une incompétence. Charles Xavier va mourir et ce sera moi la coupable.
- Viens à l’intérieur, tu vas déjeuner et tu te calmes.
- Je suis calme. Votre présence au commissariat, on m’oublie. Je peux…
- C’est un oubli du procureur.
- Il a bon dos, le procureur. Je veux une lettre d’excuse de sa part, sur le champ.
- Tu l’auras. Ta grossesse est à son premier mois. Tu as rencontré J L avant le 15 juin.
- Non, je ne l’ai revu que le 15 et à d’autres dates. J’aurai couché avec lui avant, par un pur hasard, c’est un coup de Patricia pour me virer.
- C’est juste une question.
- Je suis très intelligente, je connais mes dates de mes règles.
- Un dérèglement hormonal peut arriver suite à un événement imprévu.
- La formation qui m’aurait perturbé. Je reconnais que je me suis surpassée.
- Trop à mon avis, Patricia a du fournir des explications non plausibles.
- Ah oui, Shawn, monte six fois le mur, faites trente kilomètres de plus, réveil à 3 heures, au lieu de 6 heures, vous comprenez.
- Je vois. Ton corps n’est pas habitué à ce rythme.
- J’ai du mal à me reposer, j’enchaîne ensuite les missions inutiles à mon goût, simple observatrice. Bilan, je suis mise au placard pour incompétences.
- Tu te fais du mal, Hermine. Tu es une femme qui excelle, l’académie a reconnu ta possible intégration, dès ton accouchement.
- L’académie change d’avis, c’est nouveau.
- Où est mon chéri ? Je le veux si possible près de moi, ainsi que Prudence, mais pas Natacha.
- Désolé, Natacha est en formation, niveau 3 et toi, tu es au niveau 6 avant ton arrestation.
- Natacha est au Domaine, je suis grillée si elle sait ici.
- Personne ne sait que tu es ici, ni Patricia.
- Ah bon, nous sommes au Domaine.
- Cette villa n’appartient pas au Domaine, c’est un héritage historique. Des missions se sont créées ici, sans que tu le saches, chaque été. Tu es sexy en bikini. Mais, fini les longueurs de piscine pour l’instant, du repos.
- Je vais faire quoi en attendant. Oui, je vais écrire, cela me videra mon esprit. J’ai beaucoup de chose à raconter.
- Tu veux un ordinateur.
- Non, une machine à écrire, ancienne école, je veux savoir l’utiliser. Plusieurs liasses de papier, des stylos et surtout, personne pour me déranger, sauf toi, mon chéri et Olympe. C’est bien compris.
- On dirait le portrait de ton grand-père au féminin.
- J’ai hérité un peu de lui.
Dès l’après-midi, en robe courte estivale, en mules, je reçois Prudence, qui me confirme sa grossesse. J L va devoir se mettre en quatre.
Je passe le reste de la semaine à taper, écrire, vérifier mes informations. Si J L me voyait, il m’encouragerait. Pénélope reste tout le temps à mes côtés, comme une présence. Je n’ai pas J L mais Pénélope.
12 juillet
Olympe me porte un courrier à mon intention.
« Chère chérie,
Je viendrais prochainement, j’ai appris pour tout. Si je suis l’heureux père pour Prudence et toi, je ferais mon maximum, Miss Caresse. Grand-père pense à toi, cette arrestation a fait un choc. Il s’en remet. L’enquête progresse. Au fait, deux hommes sont morts par un oubli de Patricia. Un de tes instructeurs et un certain Brice, tu te souviens. Au fait, si tu publies, fait le nom sous Shawn.
Ton grand amour, O ».
C’est élégant, Brice qui meurt et maintenant, c’est O, plus J L. C’est un jeu de piste. Au moins, il se préoccupe de moi. Sir, je dois le voir.
Mais Olympe m’interdit de me montrer sous aucun prétexte. Je me plie. Je suis prise de manque d’appétit, de baisse du moral, la totale, Olympe fait de son mieux, le médecin aussi. Je me sens proche de mon grand-père, c’est mystérieux.
Vers 14 heures, lors de ma sortie à la piscine, en chemisier blanc et pantalon, en escarpins blancs, les cheveux au vent, je ressens une étrange sensation.
On sonne. Je vais voir.
- J’arrive, Olympe.
Tiens, une superbe blonde de 45 ans, qui vient aux nouvelles.
- Hermine n’a pas votre nom sur la liste.
- Laisse, Olympe, c’est Iris.
Tiens, une superbe blonde de 45 ans, qui vient aux nouvelles. Elle est très élégante, en robe estivale, les cheveux mi-longs.
- Hermine n’a pas votre nom sur la liste.
- Laisse, Olympe, c’est Iris, mon professeur très particulier. Entre, désolé, je dois filtrer mes entrées.
- Je n’ai rien vu sur toi dans les journaux.
- Discrétion oblige, je suis entre de bonnes mains. Tu dois connaître mon futur époux.
- Oui, Olympe et J L, bien sûr, tu l’as déjà rencontrée je crois ici, lors d’un anniversaire. Tu étais très protégée entre ses mains. Tout comme ce superbe chat, son prénom.
- Je n’ai pas souvenirs. Ah, le chat, c’est mademoiselle Pénélope, très attachante.
- C’est normal, tu n’as encore assez développé tes talents cachés. Essaye de te concentrer sur ton chéri par exemple. Que vois-tu ?
Je ferme les yeux et j’annonce :
- Il est là, sur la plage, non loin de la villa. Oui, la plage, je me souviens.
Olympe prend les jumelles.
- Je rêve ou tu dis vrai. Il y a un homme sur la plage.
- Je confirme dit Iris. Ton chéri est là.
- C’est pas possible, dis-je surprise.
- Tu le vois sans qu’il sache que tu es là.
- Il m’a pas appelée.
- Pas besoin d’appel, juste une pensée et tu es à ses côtés. Pense à une autre personne, ton grand-père.
- Il est rétabli.
- Essaye, va vers la piscine, retrouvez ton chéri s’il te voit.
- Je vais me changer, en pensant à mon grand-père.
Vers 15 heures, je choisis un tee-shirt noir avec une jupe courte estivale fleurie et des mules blanches à petits talons, coiffée de ma queue-de-cheval.
Soudain, je vois une image d’une pièce au sous-sol, que l’on m’a cachée avec écrite pièce du pacha. Si cette pièce, je dois la trouver. Mais avant, mon chéri passe en premier.
- Mon chéri, je suis là.
- Tu m’as vue. Je passe juste sur la plage, en vue d’un exercice pour les recrues.
- Je savais que tu étais là. Ne me pose pas de questions, la salle du pacha est-elle opérationnelle ? J’ai envie d’en faire mon lieu d’écriture. Tu as ma nouvelle compagnie, Pénélope.
- Je n’ai pas le droit.
- Ah bon, je suis proche de mon grand-père et la salle est interdite à une femme. Première nouvelle, il faut revoir les règles, mon chéri, le plus tôt possible. Une réorganisation s’impose. Mais Pénélope peut se frayer un chemin où elle veut. Elle vit peut-être dans la salle, en attendant sa portée.
- Tu risque gros avec le Haut Conseil.
- Oui, on veut m’empêcher pour la relève. On verra.
- On se calme, dit Iris. Chaque chose en son temps, ma belle, il est très élégant. Je suis Iris, une grande amie d’Hermine.
- Ton ouvrage avance, ma chérie.
- Oui, douze voir quatorze déjà rédigés et prêts à être remis, j’ai un éditeur.
- Tu perds pas de temps, ma chérie. Tu risques gros en publiant.
- Ah bon, la DMC me fait éliminer, tu perds ta descendante je te rappelle et le pacha a du laissé des instructions.
Le téléphone sonne.
- Oui, c’est moi… Bien, je suis donc numéro 2 et futur numéro 1… On se connaît… L’homme de la piscine, je vois… Je vous sauve et je suis mise en seconde position, ordre du pacha… Je connais personnellement le pacha…. Je connais aussi l’histoire de la villa… Cela vous gêne, Xavier, désolé, mon futur est déjà en route… Au fait, je peux assister au Haut Conseil, comme je suis membre de droit, par décision de mon grand-père, vérifiez… Xavier, tu me rappelles dans deux heures.
Je raccroche.
- Tu connais Xavier, dit mon chéri. C’est vrai, c’est toi qui l’a sauvé. La légende…
- Il n’y aura aucune légende Shawn, je me fais bien comprendre. Un homme qui sauve un autre homme. Je suis invisible, je rêve, moi, ta future épouse.
- Je m’excuse, ma chérie.
- J’aime bien cela. Tous les hommes me doivent le respect au Domaine, de la recrue aux cadres. Je suis gradée pour ton information, capitaine de vaisseau, toi, lieutenant-colonel des forces spéciales.
- Tu es gradée, première nouvelle.
- Oui, ce grade est officiel et transmis par le pacha. Donc, je peux devenir amirale. Rien n’en empêchera pas de le devenir. Même pas ce colonel Xavier, qui me connaît. J’ai couché avec lui et tu m’as prise bien avant le 15 juin. On va se restaurer et tu me dois des explications. Tu me caresses juste les cuisses et c’est tout pour l’instant.
- Tu es très curieuse. Tu es différente.
- Mon caractère reste, mais ma vision change.
J L s’exécute. Je me retiens de tout signe de plaisir devant Olympe et Iris.
A la villa, je commence à préparer la collation.
- Toi, tu files au Haut Conseil. Je veux un rendez-vous le plus rapidement possible.
- Bien, commandant Hermine, cela te va, ma chérie.
- Préviens Xavier, que je souhaite le rencontrer en salle Victoire, j’ai l’accès.
- Tu connais cette salle.
- Je connais tout le Domaine, sans l’avoir visité entièrement. Je te surprends. Tu n’es pas au bout de tes surprises, file. Une collation t’attends à ton retour.
Après son départ, Olympe me murmure :
- Tu es très douée. Tu joues bien la comédie.
- Non, toutes les informations je les connais par cœur, tout en étant exclue des réunions. Le pacha me les a transmises, sans que personne ne le sache. La villa n’est pas équipée de caméras, ni de micros, le pacha ne l’a fait jusqu’à maintenant.
J L revient un peu plus tard.
- Le Haut Conseil donne sa décision pour le 18. Pas avant, tu es…
- Donc, je ne peux venir à l’improviste. Je le ferais. Il est 18 heures. Demain, à 7 heures, je me rends au Haut Conseil, même en fauteuil roulant, si le faut. Un 4x4 médicalisé est disponible, je le sais, au cas où. Je vais prendre un bain ensuite, tu viens me masser les épaules, je me sens un peu tendue.
- Bien, ta collation est un régal, tu es un cordon bleu.
- Oui, ta chérie fait d’autres choses, en d’être détective. O Shawn sortira en temps voulu, même avant terme, selon mes calculs.
- Il vous faut une maternité aménagée. Le Domaine l’a laissé à l’abandon il y a 24 ans, dit Olympe.
- Bon, Olympe, tu te charges de la faire aménager. Tu as les pleins pouvoirs. Je dois y être pour le sixième mois. Il me faut du personnel, Prudence y sera aussi. Une sécurité maximale, une zone de poser et la discrétion totale. Je connais son emplacement.
- Bien, Hermine, je fais mon possible.
- Non, Olympe, mon chéri supervise. Le Haut Conseil va voir du changement. Le quota féminin est à revoir dès ma mise en place.
- Tu rêves, ma chérie.
- Un ordre est un ordre. Tu seras mon numéro 1 lors de mes jours de grossesse. Le pacha a tout prévu, même de son vivant.
- Bien, commandant Hermine, il te faut un état-major particulier.
- Je l’ai presque devant moi. Il me faut juste Prudence, une connexion directe avec les ministères qui supervisent le Domaine et la DMC. J’ai un compte à régler avec le procureur. On me prend pour la suspecte idéale, je riposte sans la presse.
- Tu va te mettre…
- Tu connais mal ta chérie. Au fait, la date de notre première rencontre avant le 15.
- Je t’ai déjà rencontrée.
- Cela a été torride, dit Iris, même osée pour toi, ma chérie.
- Tu vois, laissons quelques heures pour chercher la date. Pour être osé, tu m’as prise avec un certain plaisir, désir et j’avais très envie, mais pas aujourd’hui, seul mon ventre compte. Je te facilite la tâche. Je tape ma version et tu complètes.
En cinq minutes, je reviens avec la feuille dactylographiée.
- C’est très osé, en effet, tu te souviens du moindre détail.
- Patricia aurait pu me voir ce jour-là. Elle n’est pas exclue de la DMC. Elle est trop importante aux yeux de Xavier. Il a couché avec, en plus de moi, il me doit des comptes.
- Du calme, ma chérie, dit Iris.
- J’ai des comptes à régler, ma chère Iris. On m’a sous-estimée, sous-évaluée. Pénélope est là, pour une certaine raison.
Je m’endors après un bon souper préparé par Olympe et Iris, pour faire plaisir à mon chéri.
13 juillet
Vers 7 heures, le 4x4 médicalisé me dépose au pied de l’aile ouest, qui abrite au cinquième étage le Haut Conseil.
Un ascenseur m’y conduit avec mon chéri, je suis sur un fauteuil roulant, avec mon uniforme blanc avec jupe, mes nouveaux galons d’amiral. Mon chéri a mis son uniforme et son béret vert. Deux fidèles agents de la DMC armés m’escortent.
Au cinquième étage, j’interromps une réunion matinale avec le fameux Xavier, un des anciens amants. C’est devenu un bel Adonis de 45 ans. Il y a neuf ans déjà.
- Au fait, messieurs, c’est moi qui a sauvé par ma bravoure Xavier, un des invités du pacha. Si quelqu’un a des doutes, Shawn est mon prénom, en plus d’Hermine et de Pénélope mon autre prénom.
- J’ai cru, dit Xavier…
- Tu arrêtes de faire circuler ces rumeurs sur le fait qu’un garçon t’a sauvé. Le pacha a toutes les preuves en lieu sûr. Autre chose, je connais par cœur le Domaine, la villa historique et d’autres lieux secrets liés au Domaine. mais je préfère taire ma source, même la maternité est le lieu de ma naissance, elle va renaître pour de futurs événements. Mais le futur ne t’intéresse pas, il faut casser Hermine par tous les moyens. C’est Patricia qui en eu l’idée, la princesse qui a tous les droits, même de sa meilleure amie, devenue son ennemie. Je suis enceinte, tu le sais, je présume. La villa n’a pas de systèmes de surveillance très sûrs, cela est voulu. Le pacha tenait à préserver le secret des missions et d’autres informations, comme la pièce du pacha je la connais comme ma poche, même d’autres secrets.
- Tu mens, tu es incompétente.
- Ah c’est nouveau, tu te comportes comme une certaine Patricia, ta fille. S D P est en l’honneur du Pacha dont je te laisse de décoder la signification. Dès que je suis en poste, la réorganisation prévue de longue date aura lieu. Les officiers sous mon autorité devront obéir, sous peine de sanctions déjà planifiées. Pour votre lecture, voici un ouvrage de douze chapitres très intéressant, j’ai changé quelques identités, mais tout est vrai. Il est en cours de publication au grand public. Si on m’élimine, on risque de gros soucis.
Le téléphone sécurisé de Xavier, il décroche :
- Oui, Madame, je suis Xavier. Une affaire urgente concernant le Domaine. Vous voulez Hermine. Elle est là.
Je prends la ligne, en me levant du fauteuil, pour montrer ma mobilité.
- Ici, Amirale Hermine, oui, Maître Olympe, la nomination est officialisée depuis hier 18 heures. Les papiers sont déjà signées par le pacha. Je dois tenir secret d’autres informations ultra confidentielles. Oui, Xavier est officiellement recalé instructeur pour l’ensemble des recrues et des actifs. Le Haut Conseil est dissous. Des funérailles ont lieu à une date non définie. Le procureur doit venir ici. Je vous passe Xavier pour les instructions. Les documents sont déjà en salle, je m’y rends de ce pas.
Je laisse la communication à Xavier.
Il raccroche après quelques instructions de Maître Olympe.
- Le Haut Conseil est officiellement dissous à ce jour. Hermine, tu as gagné, mais…
- Je sais, tu veux te venger. Tu dois en faire le maximum pour la DMC reste son niveau de l’époque de la fondation. Nous allons faire de l’ancienne école. Le lieutenant-colonel supervise la DMC, ainsi que d’autres officiers déjà triés sur le volet, les meilleurs éléments déjà identifiés par le pacha en personne. Autre chose, les autres membres vous retourner à l’école du DMC, une remise à niveau. La plage est disponible, le parcours du combattant et d’autres lieux sont en voie de préparation. La maternité est modernisée.
- Tu ne peux pas…
- Gardes, emmenez ce monde à l’école. En uniforme, inspection surprise, je serais là.
Vers 9 heures, je suis en place dans la salle, dont je suis entrée par un accès secret, dont je connais les accès à l’ancienne, même un habitué ne peut les connaître.
Olympe m’attends avec Pénélope. Je contacte les invités, mais seul l’ami de la princesse, venue à la banque R et K est là. Il contacte les autres invités. Je prévois une visioconférence à midi.
Prudence est là aussi.
Les officiers sont déjà en route et doivent passer les contrôles routiers.
Il est 10 heures, je m’absente pour voir le travail, habillée d’une robe dos nu rouge, les cheveux coiffés en chignon, sans maquillage, en escarpins noirs, personne ne connaît mon visage parmi les gardes de permanence.
- Bonjour, colonel, on se connaît, je me présente, sans donner mon identité. Alors, le contrôle, on ne réagit pas. Admettons que je souhaite tuer le colonel ou que la voiture soit piégée.
Les gardes réagissent un peu.
- Bon, le colonel va vous prendre en main. Vous restez ici, vous allez me former l’ensemble des gardes à ce poste.
- Bien, amirale, vous êtes très élégante, dit le colonel de la prévôté.
- Merci, pour l’hommage, les autres officiers seront affectés selon les besoins, même sur la plage et au parcours du combattant. Je veux les gardes de repos au parcours dans la minute, avec leurs armes et leurs sacs à dos. Exécution.
- Mais… dit une recrue féminine. Je suis exempte de tout exercice, car je suis l’amie de Patricia. Je m’appelle Vanessa.
- Non, il n’y aura aucune exception, Vanessa au parcours. Je me fiche de vos amitiés, même de vos chéris, toute relation sexuelle est interdite, toutes les permissions sont annulées jusqu’à nouvel ordre. Donc, adieu vos sorties pour retrouver vos moitiés. Colonel, faites appliquer immédiatement ces instructions.
- Bien, Amirale, toi, Vanessa, tu viens avec moi. Je veux deux gardes en plus de ceux à ma protection.
Sous bonne garde, Vanessa rejoint la zone des recrues. Je passe avec ma protection par un raccourci menant aux douches, puis au dortoir.
Je l’inspecte, en civil, sans me soucier de la présence de recrues en repos.
On se repose. Le pacha vient de demander la mise en place d’une sécurité renforcée, on ne se connaît pas, mais vous allez apprendre à me connaître. Pas d’armes, pas d’officier de permanence au dortoir, quel laissez-aller.
Vanessa arrive une demi-heure plus tard, sans se presser et rejoint le dortoir en passant moi.
- Soldat Vanessa, tu vas me faire réveiller les recrues et tu sors ton sac à dos, ainsi que toutes les recrues au repos et en formation. C’est un ordre, je ne le répète pas.
Vanessa ose.
Au rapport, les recrues, c’est votre commandant qui vous parle, rajoute une voix par le haut-parleur, dit Olympe.
Le lever est rapide.
- Eh, les sacs à dos avec l’équipement au complet, pour une inspection au parcours du combattant, plus des exercices de tirs sur cibles. Il est 11 heures, la pause ration se fera dans trois heures, soit 14 heures à ma montre. (en réalité, j’ai fait avancer les horloges du dortoir, qui indiquent midi).
- Mais…
- Au pas de course, Vanessa, Patricia et Natacha, cadre je veux une surveillance très pointue sur celles-ci.
- Oui, Amirale, dit Xavier qui m’a reconnue, ce sera fait.
- Immédiatement, allez suivre ces trois-là en partie. Un colonel parachutiste vous attend avec ses adjoints.
- Les parachutistes…
- Oui, ce sont les meilleurs. L’unité d’élite de la police nous observe.
Je retrouve les actifs, qui ne sont pas en missions. Aucun ne réagit de me voir en civil.
- C’est Shawn, dit l’un d’eux, un peu curieux à mon goût.
- Non, c’est amirale Hermine, lui dis-je, tout haut.
Les actifs se mettent au garde à vous.
- Il y a du mieux : parcours du combattant, stand de tir et plage aujourd’hui jusqu’à 21 heures, menu ration, il y a des objections. Patricia ne vous tient plus en main. Mes instructions sont à respecter à la lettre, comme aux débuts sous le pacha. Les anciennes sont détruites, tous documents non signés Amirale sont concernés.
Mon chéri a déjà fait le nettoyage discrètement. La présence au parcours du combattant permet l’ouverture des casiers et le retrait d’objets interdits comme des armes non autorisées, celles de l’armurerie sont autorisées.
Enfin, les réservistes sont mis à contribution. Un des officiers tente de m’agresser, mais je le maîtrise devant mes gardes. Il est conduit aussitôt en salle. Je m’y rends par mon raccourci souterrain, inconnu de tous. J’ai une cache pour mettre mon uniforme.
A la salle, l’officier est passé au grill, interrogé par des officiers spécialisés et moi-même. L’officier est conduit au parcours du combattant sous bonne garde. Le trio féminin le sera dans la journée, entre les exercices.
Au stand de tirs, tous les résultats sont rajoutés aux chronométrages des six parcours du combattant. Six tirs sont effectués en une seule fois. Un officier en charge du tir élimine les mauvais, qui doivent repasser au parcours du combattant et tirer dans la foulée pour rectifier leurs résultats.
Vers 15 heures, enfin, les recrues arrivent à la plage. Je regarde discrètement, mon chéri leur donnent les instructions. Des nageurs de combat sont en position discrète, pour surprendre les recrues en mer.
Mais Vanessa fait des siennes. Elle retire son uniforme, exhibe son maillot une pièce et se met à bronzer. Heureusement, un de mes officiers de l’infanterie de marine l’a remarquée.
- Alors, on va se baigner avec l’uniforme et le sac à dos et l’arme, soldat. Votre nom…
- Vanessa.
- C’est noté, vous avez une pénalité supplémentaire pour la plage de 3 heures sur l’ensemble des chronométrages des recrues. Chaque faute sera sanctionnée selon un barème précis, même au parcours et au tir.
C’est mon barème revu avec une petite marge, pour que tout le monde soit à ses limites, même les cadres.
- Ma chérie, tu es là. Tu as l’exercice de la plage. Cela te plait.
- Oui, surtout la nuit où tu m’as prise là. Cette fameuse nuit torride, il y a si longtemps.
Des explosions sous-marines et des tirs à balle à blanc ont lieu sur la plage, pour les mettre en éveil, tout comme au parcours du combattant.
Vers 19 heures, lors de ma pause à la villa, les pénalités totalisent 8 heures. Je fais diffuser les résultats non officiels sur un panneau à la plage pour chaque section. Nombreux sont bien en deçà du niveau 1. Ceux du niveau 6 seront remis à niveau, en revenant au niveau 2.
Vers 21 heures, sur la plage, les participants demandent à rentrer, car il faut quatre kilomètres pour rejoindre leurs casernes. Non, une marche commando de trente est organisée dans l’enceinte, pour les évaluer, avec des tirs invisibles.
A la caserne, la douche est rapide, ainsi que la ration, mais vers 23 heures, une alarme sonne sur une intrusion dans le périmètre. Seuls les actifs réagissent, les recrues et les réserves dorment.
Un de mes officiers fait lever tout le monde pour chercher l’intrus. Ce dernier est Vanessa qui a été placée dans une pièce près de l’armurerie par mes officiers. Elle est en lingerie.
Vanessa n’est retrouvée que vers 3 heures du matin. La sanction tombe une nuit blanche de marche commando de trente kilomètres, plus six parcours de combattant et trois passages au stand de tir, avec de nombreuses pénalités individuelles ajoutées aux collectives. Les officiers sont très exigeants.
Je me repose avec mon chéri. La DMC doit revenir l’élite.
12 août
Après une nouvelle série de nuits d’exercices à la plage et de missions réelles avec les recrues qui sont des échecs, par l’aide de plastrons de la police, je convoque les cadres à la place d’armes et les autres éléments.
- Messieurs, nous avons un mois de remise en main. Mais, N, V et P traînent les autres vers des niveaux inacceptables pour la DMC. Une dissolution prochaine est envisagée en haut lieu. Le pacha ne l’aurait pas souhaité. Le procureur doit venir prochainement, une revue des troupes sera prévue, avec d’autres personnalités. Les contrôles sont un peu améliorés, mais tout intrus peut entrer comme on veut, même moi, incognito. Ma robe n’a pas eu d’effet le premier jour.
- Mais…
- Je parle, on obéit aux instructions. Je veux des résultats rapides, sinon nous perdons de grosses missions futures. Ce sont les éléments les fauteurs de trouble, pas moi. Si les instructions sont mal réalisées, il faut des responsables, c’est le bas du chaînon. Xavier, tu vas monter une cour martiale pour sanctionner pour l’exemple, comme le trio, exécution.
Xavier se met en quatre. La maternité reprend vie.
18 août
Le procureur visite la DMC à l’improviste. Je suis en uniforme à ses côtés.
C’est un de mes anciens amants, mon chéri le sait.
- Amirale, j’espère que Belle sera emprisonnée par vos équipes prochainement. Le secret de votre unité doit le rester et les morts vengés.
- J’y compte bien, monsieur le procureur. Pas d’excuses sur mon arrestation, sur la mauvaise personne. Cela pourrait un effet négatif sur ta carrière.
- On se connaît, dit-il lors de l’entrevue dans la salle rebaptisée Vénus, avec une visioconférence sans être vue.
- Oui, à l’académie, c’est toi. Je te laisse deviner la suite, il fallait rabaisser la protégée du pacha.
- Je n’ai pas voulu.
- C’est Patricia. Elle t’a payée combien. Le garçon Shawn n’était pas à la hauteur de ses espérances. Le procureur est mieux. Je comprends mieux son jeu, sous l’influence de Belle. Tu as des preuves, tu les donnes à la presse. Moi, mon ouvrage va faire de l’effet, sous un certain Shawn.
- Tu as osée.
- Oui, l’amirale a osée et l’éditeur est fier de la propulsion de l’ouvrage. D’autres chapitres vont suivre, dont certains avec toi. Je collabore avec ton ministère à mes conditions, sans autres oppositions de quiconque même en haut lieu.
- Je vais faire mon possible.
- Ici, le mot possible n’existe pas. J’exécute et j’atteins la cible désignée.
Le procureur repart. J’ai gagné quelques informations. Mon chéri tombe des nues.
Ma grossesse se passe sans problème. Je me fais un agenda sur mesure, limitant mes sorties imprévues.
Patricia ne peut rejoindre ses coéquipiers par son faible niveau, ni Natacha et Vanessa.
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